Après une longue absence, les frères Hughes (Menace II Society) reviennent à la réalisation et se frottent au mysticisme d’un univers post-apocalyptique. Le résultat, bien qu’imparfait, a le mérite de prendre à bras-le-corps un genre en passe d’être surexploité
In the air
Le Livre d’Eli (The Book of Eli) de Albert & Allen Hughes
Chaque jour est une fête... de Dima El-Horr
Énergique et vaine, obstinée et sans issue, la marche de trois femmes dans un désert menaçant, en quête d’une lointaine prison, se veut à l’image du Liban. Sincère mais formellement artificielle, cette errance ne convainc pas.
In the Air (Up in the Air) de Jason Reitman
Un séduisant célibataire sans attaches et spécialiste du licenciement va voir sa routine voler en éclat au contact de deux femmes. Le nouveau film de Jason Reitman, après le rafraîchissant Juno, se révèle une comédie subtile et résolument touchante.
Mother (Madeo) de Bong Joon-ho
Bong Joon-ho excelle de nouveau dans le mélange des genres, à travers le portrait d’une mère prête à tout pour prouver l’innocence de son fils. Sa mise en scène, d’une impressionnante précision, navigue aisément entre le drame et l’humour absurde.
Ne change rien de Pedro Costa
Dans un magnifique Noir & Blanc, Pedro Costa suit le travail ou les tâtonnements de Jeanne Balibar pendant la préparation de son deuxième disque et signe le portrait incisif d’une actrice dans le rôle d’une chanteuse. Insolite et captivant.
Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud
Un documentaire animalier aux images d’une beauté inégalée mais qui, sous ses airs engagés, manque cruellement d’arguments. Les auteurs se contentent de célébrer la Nature en accusant l’Homme dans son ensemble. Et le spectateur de culpabiliser...
La Princesse et la grenouille (The Princess and the Frog) de John Musker et Ron Clements
Transformés en grenouilles par un sortilège vaudou, Tiana et le prince Naveen doivent survivre dans le bayou du Mississippi. Truffé de références et rythmé par le jazz des années 1920, ce conte moderne mêle avec brio humour et émotion.
Le Refuge de François Ozon
Après une overdose, une jeune paumée apprend qu’elle est enceinte et que le père de l’enfant est mort. Elle se replie dans une maison isolée pour couver le bébé. Un tableau sensible et délicat, mais où Ozon ne se met peut-être pas suffisamment en danger.
Suite parlée Récits de souvenirs enfouis de Marie Vermillard et Joël Brisse
Suite parlée tient tout à la fois du poème sonore, de l’essai et du portrait filmé en métonymie inquiète. En une quinzaine de picturales désolations, J. Brisse et M. Vermillard signent un film dont l’objet relève, tout simplement, de la condition humaine. Magnifique.