Matthew Barney

Chloé Bensahel

par Maud de la Forterie

C’est en mêlant la grande tradition artisanale avec les principes artistiques issus des nouveaux médias que les œuvres de Chloé Bensahel revêtent un caractère hybride et inédit qui repousse les limites du médium textile vers les voies de la performance. Lauréate de la 14e édition du Prix des Amis du Palais de Tokyo, son exposition Tisser l’hybride y est présentée jusqu’au 30 juin 2024.

Domaine de Chaumont-sur-Loire

par Catherine Francblin

Le Domaine de Chaumont-sur-Loire est connu pour son festival international des jardins. C’est aussi un centre d’arts et de nature qui passe des commandes à des artistes et organise une saison d’art estivale au cours de laquelle dialoguent création contemporaine, nature et patrimoine. La saison 2024 se tient jusqu’au 27 octobre. Catherine Francblin a fait le déplacement.

Pier Paolo Pasolini

par Mariia Rybalchenko

De Fra Angelico à Francis Bacon, le cinéma de Pier Paolo Pasolini est traversé de références picturales. C’est que la peinture provoquait chez lui une recherche du miracle dans l’image, selon un mot particulièrement cher au cinéaste. En témoigne l’exposition Pasolini en clair-obscur, au Nouveau Musée national de Monaco, Villa Sauber (29 mars-29 septembre 2024), sous le commissariat de Guillaume de Sardes.

Matthew Barney

par Andrea Nitsche-Krupp

À la fondation Cartier, à Paris, l’artiste américain Matthew Barney présente, entre autres, sa toute dernière installation vidéo, SECONDARY, dans le cadre d’une exposition éponyme augmentée d’événements et de performances (8 juin-8 septembre 2024, commissariat Juliette Lecorne). Cette œuvre cristallise des thèmes qui lui sont chers : le football américain, son spectacle et sa violence, ou encore la notion d’échec, celui des corps et des matériaux. Ce projet se déploie « en simultané » dans plusieurs lieux et notamment, toujours à Paris, à la galerie Max Hetzler (SECONDARY: object impact, 7 juin-25 juillet 2024).

Méryll Ampe

par Félix Gatier

Matérialiser l’invisible

Hervé di Rosa

par Philippe Ducat

Avec des travaux de l’époque de la Figuration libre, des objets d’art modeste et des peintures récentes, l’exposition Hervé Di Rosa, le passe-mondes, qui se tient au Centre Pompidou jusqu’au 26 août 2024, donne une bonne idée de cette œuvre inclassable. Philippe Ducat est quand même allé rendre visite à l’artiste dans son atelier parisien.

June Crespo

par Clara Pacquet

Le musée Guggenheim de Bilbao consacre jusqu’au 9 juin 2024 une impressionnante exposition personnelle à June Crespo. Vasculaire est une sélection de vingt-et-une pièces réalisées entre 2016 et 2023 complétée par neuf sculptures produites pour l’occasion. Matériaux de construction industrielle, objets manufacturés, textiles, images imprimées déploient un langage sculptural constitué de gestes spéculatifs nous invitant à éprouver le monde et notre environnement, nos corps et nos identités autrement.

Daniel Pommereulle

par Armance Léger

En mai 2024 a ouvert au musée d’art moderne de Paris (MAM) une salle dédiée à Daniel Pommereulle (1937-2003). Vingt ans après la disparition de l’artiste français, son œuvre occupe une place nouvelle dans le récit de la création artistique de la seconde moitié du 20e siècle. À l’origine : l’acquisition d’un Objet de prémonition (1975), ainsi que la donation par la fille de l’artiste et par la galerie Christophe Gaillard d’un ensemble contemporain. Un événement pour un artiste à la réputation « impossible », qui s’est singularisé par l’invention d’une esthétique de la violence et de la cruauté et qui a œuvré toute sa vie à ne pas faire recette, refusant, selon la belle formule de Jean-Christophe Bailly, « d’exercer son art comme on tient boutique ».

Fabrice Hadjadj

par Felix Macherez

Système de sauvegarde de la nature à l’origine, l’écologie apparaît aujourd’hui comme un état d’urgence lié à la crise environnementale qui nous menace. Mais que dissimule-t-elle, cette crise ? Inutile de chercher trop loin, allons directement à la réponse : le tragique et l’idée de transcendance. Voilà ce qu’éclaire puissamment le dernier essai de Fabrice Hadjadj, Écologie tragique, qui, mêlant esprit critique, considérations philosophiques et théologiques, interroge l’écologie dans ses fondements, ses paradoxes, ses origines. Le 21e siècle sera écologique ou ne sera plus, dit-on, et toute une génération est désespérée à cette idée, les médias amplifient l’angoisse, les scientifiques calculent, l’opinion les salue, le rationalisme technologique cherche des réponses, les business entrevoient de nouveaux marchés, mais il y a autre chose, et c’est précisément cette autre chose, à savoir la dimension sacrificielle de la vie, que Fabrice Hadjadj révèle ici en creusant le problème pour arriver au fond du mystère. La fin du monde est-elle à venir ou a-t-elle déjà eu lieu ? Nous verrons. Mais d’abord, écoutons avec lui le gémissement de la création.

Philippe Muray

par Jacques Henric

Le faux-cul, ses cacas et la farandole des cons

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