Dans Six personnages en quête d’auteur, une troupe de théâ- tre un peu désabusée est dérangée par des personnages de fiction qui viennent lui demander de jouer leur histoire. Le récit du drame de leur famille, et leur supplication pour que l’on reconstitue leur vie sur le plateau bouleverse le metteur en scène et les comédiens qui retrouvent ainsi foi en leur art... Marina Hands, éblouissante comédienne, sacrée du César de la meilleure actrice pour Lady Chatterley en 2007, passée sociétaire de la Comédie- Française cette année, met en scène au Théâtre du Vieux-Colombier ce chef-d’œuvre de Pirandello sur la nécessité du théâtre et de la fiction pour comprendre le monde. Pour s’en consoler aussi. C’est justement pendant le confinement où tout était à l’arrêt qu’elle a éprouvé le besoin de relire toute l’oeuvre de l’auteur italien et de se réinterroger sur son propre rap- port au théâtre. De là est née l’envie de comprendre, d’analyser, de re- garder et de mettre en scène ses camarades de la Troupe. Après Mais quelle comédie ! qu’elle a co-mis en scène avec Serge Bagdassarian en 2021 et Les Géants de la montagne mis en lecture en 2023, elle répond à la requête des six personnages. C’est sa première mise en scène.
Marina Hands
Marina Hands
Amanda Sthers
Supporter le poids de nos parents vieillissants, c’est toute la question que Amanda Sthers et Morgan Spil- lemaecker soulèvent à la Comédie de Paris dans une pièce au fort potentiel comique, Conseil de famille. Créée il y a une dizaine d’années, la pièce avait été un succès. Morgan Spillemaecker en dirige une nouvelle mise en scène, car Amanda Sthers et lui ont souhaité une réinvention plus qu’une simple reprise de cette comédie, avec une distribution nouvelle.
Nicolas Lambert
Après une trilogie consacrée au pétrole, au nu- cléaire et à l’armement, l’auteur et acteur plonge dans l’histoire de France. Un roman national fait de secrets encombrants et de pages manquantes, du démantèlement de l’Empire à notre époque contemporaine.
Cyril Teste
Depuis ses débuts, Cyril Teste explore ce qu’il ap- pelle la performance filmique, filmant en direct ses comédiens dans les pièces qu’il monte. Pour la première fois, il se lance dans un vrai film avec Sur l’autre rive, projet librement adapté de Platonov de Tchekhov (et diffusé sur Arte et dans les salles à l’automne 2024). En parallèle, il monte aussi la ver- sion théâtrale qui sera créée à Bonlieu avant d’être présentée au Printemps des Comédiens.
Stéphane Varupenne
C’est une reprise dès le 2 mai Salle Richelieu de la mise en scène de Guy Cassiers, créée en 2021, des Démons de Dostoïevski. Et Stéphane Varupenne se surprend parfois à craindre les reprises : “Craindre de ne plus être dans le mood... Cependant, quelque chose s’est naturellement déposée en nous qui per- met d’aller chercher ailleurs.” Regards sur une nouvelle méthode de travail.
Ned Grujic
C’est un événement. 50 ans après sa parution sous forme d’un double disque-BD et de sa création au Palais des Sports, La Révolution Française revient à Paris, au 13e Art, dans une mise en scène de Ned Grujic. L’œuvre chorale qui réunissait Baschung, Balavoine, les Martin Circus, Antoine, les Charlots et tant d’autres, signée de Claude-Michel Schönberg et Raymond Jeannot pour la musique et d’Alain Boublil et Jean-Max Rivière pour les textes est certainement la pierre fondamentale qui donnera naissance à Starmania. A partir du 3 mai on s’y précipitera pour chanter avec cette nouvelle distri- bution le mythique rock opéra, premier de son genre !
Aurore Fattier
Toute juste installée à la Comédie de Caen où elle vient d’être nommée directrice, Aurore Fattier reste très présente comme metteuse en scène. Après Hedda ou Solarium deux spectacles dont on a beau- coup parlé, elle reprend Qui a peur au Théâtre 14. Cette déclinaison de la pièce d’Edward Albee Qui a peur de Virginia Woolf ? est transposée dans le mi- lieu du théâtre avec deux couples d’acteurs qui s’affrontent en coulisses...
Thierry Harcourt
Après Les Chaises d’Eugène Ionesco, Thierry Harcourt qui signe la mise en scène de Pauvre Bitos de Jean Anouilh, s’attaque cette fois à un autre registre : Naïs, le film de Raymond Leboursier et Marcel Pagnol (1945), tiré d'une nouvelle d'Émile Zola (Naïs Micou- lin). L’histoire de Toine (Arthur Cachia, rôle créé par Fernandel), bossu et amoureux de Naïs (Marie Wau- quier), la fille d’un paysan violent (Patrick Zard’). Mais cette dernière aime Frédéric (Kevin Coquard), un jeune homme issu d’une famille bourgeoise. C’est Ar- thur Cachia, récompensé par le Prix Copeau qui est à l’origine du projet.
Clémence Coullon
Clémence Coullon, jeune metteuse en scène sortie du Conservatoire d’Art Dramatique, donne une version impertinente et maline du grand classique shakes- pearien, en y instillant une dose inattendue de bur- lesque et d’absurde.
Emilie Capliez
La metteuse en scène et directrice de la Comédie de Colmar, Emilie Capliez, monte Quand j’étais pe- tite je voterai une adaptation du roman de Boris Le Roy. Dans un collège, deux garçons briguent avec des aspirations différentes le poste de délégué de classe, sous le regard critique d’une de leurs cama- rades. Cette transposition chez les ados de la ques- tion de la démocratie vient questionner leur rapport au pouvoir et à la politique aujourd’hui.
Vincent Macaigne
Très librement inspiré de Richard III, l’auteur et metteur en scène explore la figure du monstre dans Avant la terreur, une pièce originale aux échos contemporains.
Denis Podalydès
Denis Podalydès amoureux de théâtre et de football réunit deux de ses passions dans Le Mental de l’équipe, d’Emmanuel Bourdieu et Frédéric Bélier-Gar- cia. Cette pièce formidable, représentée au Théâtre du Rond-Point en 2007, est reprise dans une lecture à la Table à la Comédie-Française à suivre en ligne.
Natacha Steck
La metteuse en scène et comédienne Natacha Steck aime le manga. Comme bien des Français, puisque notre pays en est le second marché mondial après le Japon. Elle crée Un jour j’irai à Tokyo avec toi ! spec- tacle pour 8 comédiens, annoncé comme un manga théâtral ; le récit d’une autrice de mangas qui partage l’histoire de l’arrivée de ce genre en France et com- ment ses héros peuplent son univers et sa famille.
Claude Duparfait
Claude Duparfait et la metteuse en scène Célie Pauthe sont des inconditionnels de l’œuvre de Thomas Bernhard. Après Des arbres à abattre (2013), ils adaptent Oui, un récit qui occupe une place très particulière dans les écrits de l’auteur autrichien.
Gaëlle Bourges
A l’occasion des Rencontres Chorégraphiques Inter- nationales de Seine-Saint-Denis, la chorégraphe Gaëlle Bourges dirige huit jeunes étudiants sortis de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Ma- rionnette de Charleville-Mézières (l’ESNAM) dans une nouvelle version de Juste Camille # 2. Dans cette pièce, les artistes donnent à voir un coffre de mariage exposé au Musée des Beaux-Arts de Tours.