Fais pas ton bonhomme
La matrice du punk
#Popfeminism
Quel point de convergence entre Emma Watson, Beyoncé et Cara Delevingne ? Quelles similitudes entre le clip de « Single Lady » et un coup de gueule glamour devant les Nations Unies ? Un féminisme pop, qui après le Riot Grrrl ou le Girl Power s'est largement imposé sur nos écrans et nos ondes. Les icônes du show-biz sont toujours plus nombreuses à s’engager pour l’égalité hommes/femmes, loin de l'imaginaire hystérique, agressif ou verbeux issu du féminisme « traditionnel » et alimenté par ses détracteurs. Mais pour survivre, le féminisme pop devra cesser de se réduire à un combat d'image.
Louison, le bon coup de crayon
Passée par Marianne 2, collaboratrice à Voici, France Culture ou encore Cheek Magazine, Louise Angelergues (c'est son vrai nom) croque le quotidien et la politique pour les médias, en y glissant quand elle en a l'occasion sa vision du féminisme. Louison fait partie des rares femmes qui pratiquent l'art du dessin de presse. Une vocation qui s'est imposée à elle comme le dessin : la jeune femme a « toujours dessiné », tout comme elle s'est naturellement intéressée à la politique dès ses 14 ans, feuilletant Libération tous les jours pour comprendre les rouages de la politique. Seize ans plus tard, Louison a désormais accès aux coulisses du débat démocratique.
Selfie Teller
Francisco Terra est designer chez Carven, passé par Givenchy, il est également créateur de sa propre marque Neith Nyer qui concilie originalité et style avec brio.
Cécile Coulon
"Le féminisme ne devrait pas être un courant"
Russell vs Zemmour, le combat du siècle
Cela ressemble à une réponse bien sentie, par anticipation. On pencherait même, anachroniquement, pour une joute dialectique disputée à près d'un siècle d'écart — 86 ans précisément. La lecture croisée de Bertrand Russell (Le Mariage et la morale) et d’Eric Zemmour (Le Suicide français) est un funambulisme : au risque de vouloir comparer des poireaux et des carottes, il faudra distinguer idéologie et méthode.
Mademoiselle K
Bientôt dix ans que Mademoiselle K a imposé sa griffe dans l'univers du rock français. Lancée en 2006 grâce au succès de son album Ça me vexe, elle sort en janvier 2015 son premier disque en anglais sous son propre label. Un changement de cap qui ne l'empêche pas de rester droite dans ses bottes.
Sébastien Lifshitz
Une femme transexuelle comme personnage principal dans Wild Side, une autre dans Bambi, les premières expériences sexuelles d'un adolescent dans Presque Rien, celles de couples homosexuels plus âgés dans Les Invisibles... Les documentaires comme les films de Sébastien Lifshitz sont peuplés de personnages qui d'une façon ou d'une autre questionnent l'appartenance à une sexualité définie. Mais pas question pour le réalisateur de se revendiquer comme le porte-parole d'un mouvement : les thématiques qu'il aborde dans son oeuvre sont d'abord le fruit de ses propres interrogations. A 47 ans, il a réalisé une dizaine de films et reçu plusieurs prix dont le César du meilleur documentaire pour Les Invisibles en 2013. Dans un café du XIe arrondissement de Paris, il évoque son travail cinématographique et ses réflexions personnelles autour de l'identité sexuelle. Perfectionniste, il a tenu à relire et corriger ses réponses avant parution de cet article.
Voyages à travers les genres
Valeskja Valcav. Un prénom féminin, un autre masculin. Le nom d’un groupe aussi, apparu à la chanteuse Nathanaëlle lors d'un trip sous champignons hallucinogènes. Il a été trouvé avant même la naissance de la formation musicale, mais Aurore, étudiante aux Beaux-arts et passionnée de création sonore, adhère tout de suite ; c'est suffisamment mystérieux et parlant pour elle.
Domination masculine et misandres imaginaires
On dit qu'ils sont parmi nous. Qu'ils sont de plus en plus nombreux et de mieux en mieux organisés. Que leurs idées se répandent, traversent les océans. Qu'ils sont dangereux. Les masculinistes font peur. En France, plusieurs associations sont montrées du doigt et pourtant elles s'en défendent systématiquement : pas de ça chez elles. Personne à vrai dire ne se revendique ouvertement comme tel. Le masculinisme n'est-il qu'un courant de l'ombre ?
Pas de danger pour la masculinité
Un homme qui met de l’anti-cernes, une femme qui revendique le même salaire que son homologue masculin, un vestiaire commun ou encore un papa qui pouponne... La frontière entre les attributs du genre semble de plus en plus ténue. Cette perte des repères dans l’évolution des rôles et codes propres à chacun perturberait, voire déstabiliserait les hommes. Et il y a une expression pour ça : la « crise de la masculinité ». Apparue pour la première fois pendant la Renaissance, elle revient régulièrement sur le devant de la scène avec son lot d’idées reçues. Sociologues et historiens les mettent à mal : non, la masculinité n’est pas en crise.
Des couil**** en or
Booba, Kaaris et Gradur sont dans toutes les têtes et de toutes les fêtes. Dans le top des ventes tous genres confondus, ils pratiquent un rap fortement marqué par l'egotrip ou la figure du bonhomme sans peur et sans reproches : un voyou hyper détente, entouré de filles à moitié nues dans un halo de fumée bleue souvent au volant d’une grosse cylindrée. C'est aujourd'hui le rap qui se vend le mieux et le plus, en France comme aux Etats-Unis.
Man it up, Stallone !
Depuis bientôt dix ans, Sylvester Stallone a refait surface au box-office mondial, à grands coups de tatanes dans le plexus et de bastos dans les jambes. Trente ans avant cette renaissance brutale, il avait contribué, aux côtés de Schwarzi ou Chuck Norris, à « remasculiniser » une Amérique honteuse et dévirilisée, à l’époque du bourbier vietnamien, du Watergate et du Flower Power. Sans pour autant sacrifier l'humanité de ses personnages.
Le harcèlement, ce classique de l’open space
Le harcèlement sexuel au travail n'est pas une légende urbaine. Une enquête sur le sujet rendue par le Défenseur des droits courant 2014 révèle que 64 % des Français travaillent dans un cadre où les blagues à caractère sexuel sont fréquentes. Le harcèlement sexuel au travail commence là, avec les mots et parfois même de simples attitudes.