Pomme et Pierre s’aiment depuis longtemps. D’ailleurs, s’aiment-ils encore vraiment ? Un véritable match de ping-pong verbal où, sous la facétie habituelle de Sophie Fillières (Gentille, Un chat un chat), pointe une aigreur nouvelle et une audace bienvenue.
Her de Spike Jonze
Arrête ou je continue de Sophie Fillières
Le Chemin de Luciano Moura
Le Chemin est celui que parcourt Théo, un père de famille en plein divorce, à la recherche de son fils. À travers un Brésil incandescent, un road-movie initiatique envoûtant mais répétitif, à court de souffle et un peu trop sage pour être totalement convaincant.
Dans l’ombre de Mary La Promesse de Walt Disney de John Lee Hancock
Les fans de Mary Poppins ne manqueront pas ce film, récit intelligent de la collaboration entre Walt Disney (pour la première fois incarné à l’écran !) et P.L. Travers, écrivain dévorée par ses souvenirs d’enfance et allergique, a priori, à toute fantaisie.
Diplomatie de Volker Schlöndorff
25 août 1944 : une nuit de négociation pour tenter de sauver Paris... De la pièce à succès dans laquelle se sont déjà illustrés A. Dussollier et N. Arestrup, V. Schlöndorff tire un huis clos intense, savoureuse joute verbale pour deux acteurs au sommet.
L’Étudiant de Darezhan Omirbayev
Darezhan Omirbaev nous livre sa vision de Crime et châtiment, transposé dans un Kazakhstan gangrené par le libéralisme. En s’opposant violemment aux canons hollywoodiens, ce film inégal et pétri de bonnes intentions ne fait pas toujours dans la finesse.
Se battre de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana
Se battre témoigne, non pas de la précarité, mais de la résistance que lui oppose hommes et femmes de ce pays. Poignant sans complaisance et beau sans manières, ce film de J-P. Duret et A. Santana devra probablement se battre à son tour pour être vu.
Un week-end à Paris de Un week-end à Paris
Un couple de sexagénaires s’en vient passer Un week- end à Paris, là même où se déroula leur voyage de noces. Occasion douce-amère de faire un bilan à la fois personnel et conjugal et d’éprouver la solidité de l’amour qui les unit. Délicieusement piquant.
Youth de Tom Shoval
Nourris aux polars américains, deux frères de Tel Aviv décident de kidnapper une ado dont la rançon sauvera leur famille. Dans ce premier film inégal, Tom Shoval dessine, en creux, le portrait parfois sinistre d’une jeunesse israélienne sans repères.
Braddock America de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler
Ce documentaire aux accents élégiaques croise images d’hier et d’aujourd’hui de l’un des bastions florissants de la sidérurgie américaine, désormais sinistré, et brosse le portrait sensible d’une population entre accablement, colère et résistance.
La Cour de Babel de Julie Bertuccelli
Julie Bertuccelli nous fait découvrir, en immersion, l’année scolaire d’adolescents étrangers installés en France et regroupés dans une classe dite “d’accueil”. Moments intenses, échanges féconds et sincères émotions jalonnent ce documentaire très réussi.
L’Étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani
Cauchemar mental d’un homme à la recherche de sa femme dans un labyrinthique immeuble Art Nouveau, L’Étrange couleur... est aussi un cauchemar pour le spectateur. Un hommage désincarné au giallo italien qui tourne au pur exercice de style plastique.
Monuments Men de George Clooney
1944. Une poignée d’hommes va tenter de sauver l’art européen des nazis et de l’Armée Rouge. Monuments Men, qui promettait d’être un bon film d’aventures, est hélas gangréné par une mise en scène terne et un regrettable penchant pour le pathos.
Son épouse de Michel Spinosa
Ce qui relève de la psychiatrie en Occident peut dépendre de l’Église en Inde : c’est le cas de Gracie, qui se dit possédée par l’esprit de Catherine. Un film sobre et réaliste, entre déchirement d’un couple, étude de cas clinique et confrontation culturelle.
Le Grand cahier de János Szász
Adaptation, au doigt et à l’œil, du premier volume de la trilogie de Agota Kristof, Le Grand cahier, s’il fait preuve d’une vision et d’un sens avéré de la mise en scène, n’en finit pas moins par lasser en raison d’un propos répétitif et univoque.
Her de Spike Jonze
Malgré son cadre futuriste, Her est une comédie dramatique et romantique consacrée à l’histoire d’amour entre un homme et un système d’exploitation intelligent. Un film mélancolique et touchant, qui parvient à donner corps à cette relation inconcevable.