Un film choral dont les histoires sont habilement liées autour du thème de l’immigration aux États-Unis. Cependant, en essayant de montrer tous les aspects de la question pour ne pas prendre de parti pris, le film s’essouffle et manque de profondeur.
L’arbre
Droit de passage de Wayne Kramer
Insoupçonnable de Gabriel Le Bomin
Une femme (fatale, évidemment...) épouse un veuf (riche, ça va sans dire...) en faisant passer son amant (pauvre, ça va de soi...) pour son jeune frère. Poussif, maladroit et prévisible. Une déception après le délicat Les Fragments d’Antonin.
Un poison violent de Katell Quillévére
Une jeune villageoise partagée entre l’exaltation de sa foi religieuse et le bouleversant éveil de sa sexualité. Premier long métrage de Katell Quillévéré, ce portrait nuancé et frémissant offre une peinture constamment juste de la prime adolescence.
L’Apprenti sorcier de Jon Turteltaub
Bruckheimer et Cage sont de retour, cette fois dans un film tout public qui reprend une séquence de Fantasia pour échafauder un croisement entre film d’action et magie à la Harry Potter. Le résultat est une œuvre hollywoodienne insipide et professionnelle.
L’Arbre de Julie Bertuccelli
En Australie, une famille confrontée à la mort du père investit son deuil dans le figuier géant qui surplombe la maison. Filmée dans un registre naturaliste et contemplatif, une histoire touchante et simple, parfois trop.
Ce que je veux de plus de Silvio Soldini
Sur un thème ô combien rebattu, l’adultère, Silvio Soldini réussit magistralement une chronique archi réaliste. L’intelligence et l’empathie se le disputent pour mieux toucher le spectateur et faire écho en chacun.
Chatroom de Hideo Nakata
Ce thriller psychologique d’Hideo Nakata met en scène les dangereuses interactions de cinq adolescents sur un forum de discussion. Une évocation un peu légère du mal-être adolescent et de ses nouveaux modes d’expression.
Orly de Angela Schanelec
Des gens et des histoires se croisent dans un décor unique, anonyme : l’aéroport d’Orly. La cinéaste allemande A. Schanelec (Marseille) tisse d’habiles variations sur l’amour, en tirant les fils de petits riens, filmés dans un style proche du documentaire.