Dans la grande majorité des théâtres québécois, on donne aujourd’hui une place prépondérante à ce qu’on appelle le théâtre de création, celui qui s’appuie sur un texte neuf, celui qui est créé de toutes pièces, celui provenant d’artistes qui, plutôt que de revisiter le répertoire, choisissent de l’enrichir d’une oeuvre nouvelle.
Théâtres de rêve
Prendre rendez-vous avec soi-même et les siens
Macbeth
La traduction du Macbeth de Shakespeare par Michel Garneau a été créée en 1978, dans une mise en scène de Roger Blay. Trente-sept ans plus tard, endossée par la metteure en scène Angela Konrad et sa solide distribution, la « tradaptation » est, semble-t-il, toujours aussi pertinente.
Le Ravissement de Catherine V.
Elle est jeune, elle est belle, elle exerce un métier qui la passionne. Peut-on dire que Catherine Vidal mène une vie de rêve ? L’intéressée ne le dément pas, tout en posant un regard vif et acéré sur ce merveilleux monde qu’est le théâtre.
L’étoffe de nos rêves
André Brassard et Lorraine Pintal comptent parmi les définisseurs de notre modernité scénique, et leur rôle d’artistes et de directeurs artistiques est immense. Leur parcours leur donne une longue perspective sur le réel et ses possibles. Leurs rêves sont ainsi moins des méditations et des imaginations que des désirs aux allures de projets.
Le théâtre jeunes publics, une utopie nécessaire
Le milieu du théâtre jeunes publics a identifié les grands défis du XXIe siècle, mais des préjugés trop tenaces freinent son plein développement et, surtout, son potentiel de rencontres avec les jeunes.
Gretchen Gret
Profil aquilin aux pommettes saillantes, yeux perçants, bouche large et volontaire surmontée d’un impressionnant appendice nasal : voici Gretchen Gret, toute de latex et de tissus grossiers, portant son dernier costume de scène, les hardes dépenaillées de Mère Courage. Elle s’entretient ici avec le marionnettiste Pierre Robitaille.
Un banquet
Croyez-le ou non, le théâtre dont nous rêvons était déjà le sujet d’enflammées discussions chez les Grecs de l’Antiquité, eux qui ont d’ailleurs inventé le genre. À preuve ce Banquet inédit, dont il ne nous reste – hélas ! – que ce bref extrait. On y découvre des gens aux vues contrastées, parfois étonnamment modernes, toujours passionnément défendues. Socrate y fait même, comme dans Le Banquet de Platon, une brève mais remarquable apparition.
Le silence complet se fit
Pratiquer l’art théâtral au Québec relève encore bien souvent de l’exploit et repose d’abord et avant tout sur le désir, voire l’obstination, des artistes eux-mêmes. Dans ce texte de fiction, le metteur en scène, directeur artistique du FTA, imagine ce qu’il en serait si une véritable volonté politique s’en mêlait.
Le théâtre dont je rêve
Le Québec est une jeune nation, un territoire de possibles où survit un certain romantisme. À son image, le critique rêve d’un théâtre cultivant sa jeunesse et sa rébellion, comme on prend soin d’un rare cépage.
Petit manifeste d’un rêve à haute voix
L’acteur est un animal d’instinct. Il pense avec ses tripes. Sa jungle est le rêve. Le théâtre rêve de lui, jour et nuit. Il est un fourneau de dons, qui tantôt braille, tantôt se met à broil. Il se doit d’être tout donné à ce qu’il fait, et son engagement réveille les pleurs, le rire et l’enfance ; en fait, réveille tout court.
Une légende retrouvée
L’esprit fertile d’Oliver Morin, artiste aux multiples talents, se déploie en se lançant sur les traces d’un acteur unique, Clément A. Robidoux.
Pas un esprit, mais deux
L’auteur a traduit Agokwe, un solo de Waawaate Fobister, qui prendra l’affiche dans sa version originale anglaise à la Chapelle en avril. Il nous raconte ici la petite histoire de son immersion en tant que Blanc dans une tradition autochtone de l’homosexualité… ou de ce qu’il en reste.
L’avenir du théâtre
Quittant la codirection artistique du Théâtre Aux Écuries, Olivier Choinière trace un bilan nuancé et inspirant où il est question de relève, de transmission, de création et de bien public.
La diversité et ses limites
Les arts destinés aux jeunes publics sont probablement ceux où évoluent le plus de comédiens provenant de la diversité culturelle, mais il reste encore une multitude de préjugés et d’idées reçues à pourfendre.
Castellucci, la beauté du chaos
Si la formule n’était pas aussi galvaudée, on dirait de Romeo Castellucci qu’il est un des plus grands artistes de notre temps. Metteur en scène et plasticien, il conçoit également les décors, les costumes, le son et les éclairages de ses spectacles. Au Festival TransAmériques, il présente Go Down, Moses, inspiré de la vie de Moïse. Entrevue épistolaire avec un maître de la scène.