Le western en BD

Miami

par Clémence Cireau, Mario Bompart

Après avoir sillonné les océans Atlantique et Indien, Jean-Claude et Ellen Sokol ont jeté l'ancre à Miami. Depuis quatorze ans, ce couple franco-américain a fait de son voilier sa maison, amarré à un ponton au coeur de la ville. Loin des nightclubs et des paillettes, ils nous font découvrir un autre visage de Miami. Jean-Claude et Ellen nous reçoivent à bord de leur voilier, amarré au fond d'un jardin du quartier Allapattah, sur la Miami River, à quinze minutes de downtown.

N°5 Chanel

par Guénola Pellen

À la Libération de Paris en 1944, les GI's américains se bousculent devant la boutique de la rue Cambon pour rapporter à leur femme un flacon de ce parfum mythique. Retour sur l’histoire de ce succès intemporel.

L’Amérique rêvée et sans pitié des clandestins français

par Gaétan Mathieu

Un millier de Français illégaux ont été expulsés des États-Unis entre 2004 et 2013. Invisibles, les clandestins français vivant sur le territoire américain aspirent à mener une vie ordinaire d’expatriés et caressent l’espoir d’être régularisés un jour. Un rêve qui pourrait se concrétiser pour nombre d’entre eux si l'amnistie souhaitée par Barack Obama venait à être appliquée.

JJSS, l’homme qui voulait américaniser la France

par Benjamin Duhamel

« Vous feriez un grand président des États-Unis ». Ce compliment du présentateur de Face the Nation, programme culte de la chaîne américaine CBS, ne s'adresse pas à un prétendant à la Maison-Blanche. Il est destiné à Jean-Jacques Servan-Schreiber, en tournée aux États-Unis après avoir été élu député de Nancy en 1970. JJSS – son surnom inspiré par JFK – a une passion pour les États-Unis ; de ses premières années, alors qu'il était pilote de chasse en Alabama, jusqu'à son dernier combat, l'informatique, il n'aura de cesse d'invoquer l'exemple américain. Quel que soit le domaine – les médias, la politique, l'innovation technique et économique –, avec la modernité comme boussole, JJSS suivra une seule ligne directrice : américaniser la France.

L’Ouest dans la bande dessinée franco-belge

par Vincent Dozol

Populaire chez la jeunesse et les aînés, l’Ouest américain imaginaire s’est imposé au cinéma dans les westerns, et dans la bande dessinée franco-belge. Alors que se tient le principal festival de bande dessinée à Angoulême, nous vous proposons ici une sélection, inspirée des représentations hollywoodiennes. La bande dessinée est introduite dans la presse américaine peu de temps après la fin de la conquête de l’Ouest, vers 1890. Quand le film The Great Train Robbery sort en 1903, des trains sont encore attaqués dans le Sud. La même année, le précurseur de la bande dessinée George Harriman s’approprie le genre pour son strip (six cases) Lariat Pete, qui fait long feu. Le terme « western » apparaît vers 1910 et s’impose autour de 1925. Les pionniers et héros à colts sont au centre des premières aventures, avant de laisser place aux Indiens et aux plus rares héroïnes. Les serials américains connaissent le succès dans les années 1930 (The Lone Ranger, King of The Royal Mounted, Red Ryder). Hergé évoque le sort des Indiens dès 1931 dans Tintin en Amérique, puis Marijac crée Jim Boum, cow-boy loyal et courageux, proche de la figure du chevalier, en 1934. Après cette première vague, l'Europe produit plus de westerns que l'Amérique dans ses comics. La BD franco-belge propose une vision idéaliste du héros, un justicier, qui incarne la loi, en s’opposant aux bandits et autres corrompus. Jerry Spring, western réaliste et héroïque, apparaît en 1954 sous le crayon du maître Jijé. La conquête de l'Ouest de papier est lancée.

Jean-Paul Sartre

par Vincent Dozol

Jean-Paul Sartre n’a pas toujours été un contempteur de l’Amérique. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il a été l’envoyé spécial d’un journal conservateur français aux États-Unis et a serré la main du président Roosevelt. Il s’y rend le 11 janvier 1945, avec un groupe de journalistes invités par le Bureau de l’information de guerre (OWI). Envoyé spécial du Figaro et de Combat, il est impatient de découvrir le grand allié de la France libre. Le voyage est censé durer deux mois, Sartre est séduit et s’éternise jusqu’à début mai. Un an plus tard, le philosophe, romancier, dramaturge et essayiste politique devient l'un des acteurs les plus importants des Lettres françaises. Compagnon de route du Parti communiste, ses critiques de l’Amérique se font de plus en plus acerbes. Avec d’autres intellectuels, il refuse à la fois le capitalisme et le stalinisme, il cherche une troisième voie. À partir de 1948, la guerre froide amène Sartre à pourfendre l’impérialisme américain, il devient alors l’avocat d’un pacifisme neutraliste.

Des Bonaparte en Amérique

par Anne Prah-Perochon

Napoléon Bonaparte (1769-1821) était fasciné par l’Amérique. S'il n'y est jamais allé, sa curiosité commence lorsqu'élève à l'École militaire de Paris (1784), il se passionna pour les récits de Louis Silvestre de Valfort, son directeur d'études qui avait accompagné le jeune La Fayette en Amérique en 1777. Durant son règne et après son exil, cette attirance pour les États-Unis fut partagée par plusieurs de ses frères, en particulier l'aîné Joseph, qui y vécut de longues années.

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