L’échec, tant dans l’écriture que dans l’amour, est un motif récurrent, presque le leitmotiv (« mon éternel échec ») du Journal de Lagarce. L’auteur y met en scène son attente insatisfaite de l’amour fusionnel avec certains de ses amants ou avec sa soeur, son père, sa mère.
Jean-Luc Lagarce
Jean-Luc Lagarce, le sens de l’humain
Ceux qui restent ont-ils un nom ?
À l’automne 1982, un groupe de comédiens — Michelle Marquais, Anne Wiazemsky, Christiane Cohendy, André Marcon, Jean-Claude Durand — avait été réuni par Lucien et Micheline Attoun pour effectuer, sous les auspices de Théâtre Ouvert, des lectures et des mises en espace de textes contemporains. Christiane Cohendy évoque dans le texte qui suit — une lettre adressée aujourd’hui à Jean-Luc Lagarce — la découverte de l’écriture de Lagarce, la mise en espace de Vagues souvenirs de l’année de la peste puis sa propre mise en scène des Orphelins, texte commandé à l’auteur par Théâtre Ouvert et représenté au Jardin d’hiver en 1984.
Rejouer Lagarce - “Journal d’une Bonne”
Février 2005 Rendez-vous avec François dans un bar des Abbesses. Devant lui, l’incontournable « petit Campari ». Il fait toujours passer la fumée de sa cigarette de sa bouche à son nez, et comme il y a quinze ans, je ne sais pas si cela m’amuse ou m’agace prodigieusement.
Au quêteur malicieux
Deux lettres à Jean-Luc Lagarce
Écriture et souci de soi
L'espace autobiographique - L’équation entre vivre et écrire, ou écrire et se préoccuper d’un point de vue éthique de soi ne réduit pas plus la littérature à un geste d’expression qu’elle ne la magnifie en une religion à laquelle sacrifier son temps de vie.
L’expérience du personnage
L'espace autobiographique - Il faudrait donc mettre le monde entre parenthèses pour pouvoir le réduire. Ou plus exactement, il faudrait mettre entre parenthèses la phrase, performative, par laquelle le personnage déclare sa prééminence face au monde qu’il entend dominer.
L’oublié, tous les oubliés
L’espace autobiographique - La littérature taille dans notre présent des gouffres qui ne se referment pas. Elle met en scène le monde oublié. Soudain nous nous souvenons : nous sommes au-dessus du gouffre, nous le reconnaissons ; c’est un mot que nous avons lu, une phrase sur laquelle nous revenons dix fois, un passage, tel sentiment, telle scène, un paysage connu qui remonte à la surface, envahit la page, la submerge.
L’effet “Journal ”
L’espace autobiographique - Sans doute me soupçonnera-t-on de sensiblerie bon marché, mais il m’a toujours semblé que la musique insufflée par Jean-Luc Lagarce dans son Music-hall avec la reprise de la chanson interprétée avec une extrême discrétion, comme chuchotée, par Joséphine Baker, De temps en temps, correspondait, jusqu’à son titre, à l’ensemble de son oeuvre.
Un infini “Pays loitain”
L’espace autobiographique - Entretien avec François Rancillac
Lagarce, de Clytemnestre à Ulysse
L’intime / Le politique - Le premier volume du Théâtre complet de « l’Inventif » Jean-Luc Lagarce s’ouvre avec Erreur de construction. Ce fut aussi la première pièce signée par notre auteur et jouée par le Théâtre de la Roulotte, compagnie alors amateur, officiellement fondée le 24 mars 1977 par Lagarce et quelques amis.
Nomades et sédentaires
L’intime / Le politique - Si l’on mesure, comme un cartographe, l’étendue référentielle des textes et les territoires — géographiques et dramatiques — qu’il explore, on s’aperçoit vite que Lagarce cherche souvent à articuler le conflit dramatique autour d’une opposition fondamentale : ceux qui partent et ceux qui restent ; ceux qui parcourent l’espace et le monde, qui errent vers des destinations vagues et incertaines, et ceux qui s’obstinent vainement à attendre en faisant du lieu de la catastrophe intime (la maison familiale) un lieu sépulcral.
De l’infiniment petit à l’infiniment grand
L’intime / Le politique - Entretien avec François Berreur
Pour une critique postmoderne de la notion de postmodernité
L’intime / Le politique - Sur le théâtre de Jean-Luc Lagarce.
Des textes où souffle le vent
L’intime / Le politique - Entretien avec Jean-Pierre Vincent En 2003 et 2004, Jean-Pierre Vincent a successivement mis en scène Les Prétendants au Théâtre de la Colline et Derniers remords avant l’oubli au Théâtre de l’Odéon.
L’écho sans fin de la guerre
L’intime / Le politique - Jean-Luc Lagarce écrit sur fond de guerre. Des vingt-quatre pièces publiées dans les quatre volumes de son Théâtre complet, dix-sept abordent ce thème, dont douze dans les deux premiers volumes (c’est-à-dire toutes les pièces à l’exception de La Place de l’autre et de La Photographie), les deux derniers volumes se partageant équitablement (cinq pièces sur dix) entre les oeuvres qui mentionnent explicitement le sujet, et celles qui l’ont intériorisé.
Atteindre le centre
Textes inédits - Nous publions ici de larges extraits d’un entretien inédit avec Jean- Luc Lagarce réalisé à Paris en juillet 1994. Cet entretien était destiné à un ouvrage dans lequel Jean-Michel Potiron avait souhaité réunir les « paroles croisées » de dix-huit auteurs et metteurs en scène programmés au Théâtre de la Cité internationale entre 1991 et 1994. Ce recueil n’a jamais vu le jour. Entretien avec Jean-Michel Potiron
Projet pour une performance au Festival de Saint-Herblain
Textes inédits
Les Adieux
Textes inédits
Première ébauche de “Juste la fin du monde”
Textes inédits
Présentation du “Pays lointain”
Textes inédits
Écrits sur le cinéma
Textes inédits
Le voyage immobile
Un théâtre de la parole - Superstition ou revendication radicale du caractère éphémère et instantané de la création théâtrale, mais c’est un fait, je ne garde aucune archive des spectacles auxquels j’ai participé à quelque titre que ce soit et donc je ne pourrai rendre compte que de façon subjective, partiale et partielle de ce qui s’est passé en 1982.
L’espace du sensible
Un théâtre de la parole - Entretien avec Jöel Jouanneau
“C’est de théâtre qu’il s’agit ”
Un théâtre de la parole - Entretien avec Michel Raskine
“Tout être qui a vécu l’aventure humaine est moi ”
Un théâtre de la parole - Mémoire de ma rencontre avec Jean-Luc Lagarce, l’été 1976 au château de Joux, dans le Haut-Doubs, des rendez-vous manqués d’Instructions aux domestiques, Hollywood, Dommage qu’elle soit une putain, La Cantatrice chauve, Préparation d’une noce à la campagne, L’Île des esclaves, La Cagnotte, Le Malade imaginaire, puis de notre collaboration sur Les Solitaires intempestifs, en 1992, et Lulu, en 1996. Rencontre qui s’est poursuivie par Le Voyage à La Haye, en 1998, Le Rêve de la veille, en 2001, et Juste la fin du monde, en 2007 avec François Berreur.
Lagarce palimpseste
Un théâtre de la parole - Les récentes interventions relevant d’un axe intitulé « Intertextualité lagarcienne » lors du colloque Jean-Luc Lagarce dans le mouvement dramatique, organisé en mars 2008 1, ont bien montré l’existence, comme le souligne Jean-Pierre Sarrazac, de « ce que Gérard Genette appellerait le “palimpseste” lagarcien : présence, implicite ou explicite, discrète ou manifeste, du texte d’autres écrivains dans celui de Lagarce ».
Compagnons de langage également faillibles
Un théâtre de la parole - En réponse à la question « pourquoi écrire du théâtre ? », que lui posait Lucien Attoun en 1995, Jean-Luc Lagarce mettait l’accent sur son intérêt pour la parole : « Je crois que je suis très porté vers la parole. Les mots, mais les mots parlés…
La réception de Lagarce au Portugal
Un théâtre de la parole - Deux témoignages
Karl Krolow
- Une aventure du regard, par Anne Gauzé - Gravé dans le cuivre, par Karl Krolow
Jeunes écrivains de Turquie
- Éclats et bouleversements, par Timour Muhidine - Volez ce livre !, par Murat Gülsoy - L'amour voyou, par Niyazi Zorlu - Odeur d'abîme, par Sema Kaygusuz - Quarante, par Faruk Duman - Fehime, par Ayfer Tunç - La rencontre, par Menekşe Toprak