Deux ans avant la capitulation allemande, deux ans et demi avant la capitulation japonaise, le 25 mai 1943, Maurice Schumann se sent illuminé par une certitude qu'il se hâte - la chose en vaut la peine - de communiquer à ses auditeurs de la B.B.C.
Histoires Secrètes de la Ve 2e partie
De Gaulle et Les Communistes
Comment Salan sauva sa tête
23 mai 1962 L'attente est devenue insupportable. Depuis près de deux heures le Haut Tribunal Militaire délibère. Maintenant chaque minute ajoute à l'angoisse mais aussi à l'espoir. On se dit que la condamnation à mort du général Salan, pour assurée qu'elle paraît, a dû rencontrer un obstacle imprévu. Vingt-trois heures. Toutes les têtes se tournent. Les conversations cessent. Non, ce n'est que l'Avocat Général. Nerveux, tourmenté, M. Gavalda n'a pu attendre le retour des jurés pour revenir à son banc. Il s'y assied lourdement, le visage fermé. La tête des autres, il est quelquefois lourd de l'exiger.
La disgrâce de Pompidou
" Je ne démissionnerai pas ! " Jaillie des milliers de transistors portés au maximum de leur puissance, la voix célèbre apparaît étrangement saccadée et rauque. On dirait une imitation de Tisot, mais pas dans ses bons jours. C'est celle d'un vieil homme contraint depuis trois semaines, par une saute imprévue du vent de !'Histoire, à ronger son frein, ravaler sa colère et remâcher son impuissance. Au terme d'une humiliation sans précédent, de Gaulle peut enfin parler.
Pouillon, C.N.L. et Cie
L'affaire du « C.N.L. » ? Un krach immobilier sans précédent dans les annales judiciaires, certes : près d'un milliard et demi d'anciens francs dilapidés par des forbans de la construction ! Mais aussi et surtout l'un des scandales politiques majeurs de la V• République « dure et pure ». Dès sa naissance, cette République des " compagnons " n'aura rien à envier, sur ce plan, à ses devancières, celles des « camarades ». Avec le recul des années, il est même permis maintenant de poser une première question : une telle entreprise de spoliation de l'épargne, basée sur le bluff et le trafic d'influences, aurait-elle pu jamais être lancée, se développer et prendre tant d'ampleur si, en mai 1958, un régime n'avait succédé à l'autre, à la faveur des événements et de certains complots ?
Les coups de Couve
Couve de Murville, cela sonne peut-être moins haut que Rohan-Chabot ou La Rochefoucauld, mais cela tinte mieux que Pompidou.
Le chagrin mortel du Président Coty
D'étranges fantômes peuplent la nuit le Palais de l'Elysée. Sous les lambris décorés de scènes galantes par Boucher et Van Loo à la demande de la Pompadour, on dit que l'ombre légère de la favorite revient parfois hanter ces lieux où elle régna sur le coeur du roi et les affaires de la France, bien avant qu'ils ne deviennent la " Maison-Blanche " de la République. Là où sont reçus aujourd'hui les ambassadeurs accrédités à Paris, le gras financier Beaujon s'endormait, gorgé de champagne et d'ortolans, au milieu d'un harem de " berceuses ". Un " entrepreneurs de plaisirs " en fit un endroit peu recommandable sous la Révolution et Joséphine de Beauharnais y versa ses premières larmes sincères d'épouse répudiée avant de s'installer à la Malmaison.