Tenir parole

Un patrimoine en fiducie

Les « gazebos » ont la cote. Pourtant, la gloriette ne date pas d’hier : nos ancêtres avaient eux aussi un penchant pour cette oasis bâtie. Regard sur cette construction synonyme de belle saison.

Sur un îlot de granit de Natashquan, 12 magasins de pêcheurs menaçaient ruine. Il fallait agir, car le site des Galets possède une valeur identitaire pour la communauté, en plus d’être étroitement lié à son passé économique et social. Sa restauration sera achevée cet été.

La notion de patrimoine ne peut exister sans que l’objet, la pratique ou l’oeuvre soit connu, puis reconnu. La littérature obéit au même principe. Pour conférer à nos mots cette valeur patrimoniale, le Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, amorcé il y a plus de 40 ans, dresse le corpus de notre littérature. Un travail de titan pour une mémoire partagée.

Au-delà des oeuvres éditées, le patrimoine littéraire est constitué des témoins matériels du travail d’écriture et de la vie de l’écrivain. Bibliothèque et Archives nationales du Québec se charge de préserver ces trésors dans les fonds d’archives littéraires.

La ville de Québec recèle des trésors de textes, de manuscrits, de lieux littéraires. Soigneusement inventorié, ce fonds colossal pourrait devenir une signature porteuse d’identité pour une capitale en quête d’une image de marque renouvelée.

La Gaspésie a attiré et attire encore les littéraires. Leurs écrits révèlent les attributs identitaires d’un pays réel ou imaginaire que modèlent la splendeur des paysages et les traits distinctifs de gens soudés à leur milieu, farouchement attachés à la mer.

Il y aura du nouveau dans le paysage littéraire de Québec en 2014 : la Maison de la littérature ouvrira ses portes dans l’ancien temple Wesley. À la manière d’une mise en abyme, l’institution mettra en valeur notre patrimoine littéraire dans un édifice qui en fait lui-même partie.

À Trois-Rivières, la poésie n’est pas à l’honneur que le temps d’un festival. En toute saison, à tout moment, on la surprend au détour d’une rue, d’un bâtiment, comme une carte d’identité de la ville.

En 2000, on dénombrait 276 lieux de mémoire littéraire au Québec. Seulement 16 étaient ouverts au public, et ils n’offraient pas tous des activités d’interprétation en lien avec la personnalité concernée. Aujourd’hui encore, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir en ce qui concerne la valorisation de notre patrimoine littéraire. N’empêche, voici quelques lieux qui s’y consacrent avec foi et passion.

Pourquoi surnomme-t-on le sommet du mont Sainte-Anne, qui offre une vue imprenable sur Percé, « la table à Roland »? En l’honneur d’un jeune homme qui y aurait joué, il y a bien longtemps, une partie de dés contre le diable.

Depuis plus de 150 ans, les nombreux visiteurs venus prendre leurs vacances au bord du fleuve influencent l’évolution de Saint-Jean-Port-Joli et la vie des résidents. Aperçu en souvenirs et en images d’une tradition qui se perpétue.