Un art québécois?

Cet essai présente une thèse sur l'art québécois commune à plusieurs penseurs, Il en fait la critique. Rejetant une analyse qui repose sur le concept de standardisation internationale des activités artistiques, Guy DURAND fait l'hypothèse d'une authentique postmodernité québécoise dans le champ de l'art.

Les artistes disposeront bientôt d'un nouveau lieu à Chicoutimi. Et quel lieu ! Cette infrastructure appelée actuellement projet P.O.R.T. (Pavillon des oeuvres et des recherches thématiques), offrira des aires de production, d'exposition et même de vente. Le responsable du projet, Denys TREMBLAY, précise que diverses tendances en art pourront s'y côtoyer, P.O.R.T. n'étant pas nécessairement réservé aux artistes en art actuel.

Après vingt ans d'absence sur la dite scène artistique, Pierre BOURGAULT-LEGROS revient délibérément nous présenter, à la galerie Skol, une métaphore du naufrage des idées des années 70. Construite sous le paradigme du marin, BOURGAULT propose une sculpture digne de l'échelle humaine où trois éléments sont interreliés : une coque de bateau arrondie selon la morphologie du dauphin et de la baleine, soigneusement conçu ainsi pour ne pas « fendre l'eau » et sur ce même plancher territoire/mer, un fragment de porte et un « signe » de maison en plomb y émergent.

À la galerie Articule, devant une audience d'environ une dizaine de personnes, simplicité et conviction prédominaient dans la voix de Domingo CISNEROS pour qui La Presse et Le Devoir que nous lisons chaque jour représentent systématiquement un coin de forêt perdu et la lumière qui nous éclairait lors de cette conférence, rien de plus qu'une mare d'eau en moins.

L'entretien qui suit, réalisé par Arnaud LABELLE-ROJOUX avec Jean-Jacques LEBEL, retrace l'itinéraire de LEBEL, une figure de pointe des années 60 principalement, grand organisateur, artiste, poète... Nous croyons que ce texte fort intéressant du point de vue de l'engagement, des propos et de l'information qu'il relate, apportera une contribution appréciable à la connaissance des motivations individuelles et collectives des années 60 jusqu'à aujourd'hui. Au moment où la dimension idéologique du travail des artistes et des poètes semble s'être atténuée, nous pensons que sa charge politique — documentée de l'intérieur — proposera un itinéraire éclaté dans le branle-bas de la culture actuelle. Jean-Jacques LEBEL fut ce grand agitateur, conscient d'une nécessité de remise en question des valeurs par l'acte direct, dans/de la création, et sous de multiples formes. Nous remercions Arnaud LABELLE-ROJOUX et Jean-Jacques LEBEL pour cette collaboration, de même que Julien BLAINE qui nous a autorisé à diffuser ici cet entretien paru dans le numéro 2 de Doc(k)s, nouvelle série.

Ce dossier sur la Pologne fait évidemment suite au numéro 41 d'INTER, Urgence, aspects de l'art polonais actuel. Nous avons cru bon de publier le texte historique de Grzegorz DZIAMSKI sur la situation de l'art indépendant en Pologne depuis 1970 jusqu'à maintenant, car il est un complément essentiel pour saisir la portée de l'activité artistique polonaise alternative. À ce texte s'ajoute une documentation iconographique au sujet d'artistes, pour la plupart des performeurs, qui ont été actifs à la galerie Labirynt principalement.