Nicolás Lamas est né au Pérou, mais il vit et travaille depuis quelques années à Gand. Il intègre souvent dans ses oeuvres des objets trouvés n’ayant, à première vue, rien à voir ensemble mais qui s’instillent réciproquement de nouvelles significations. Il a associé, par exemple, pour l’oeuvre Motionless body (2017) un moteur de voiture et un tapis persan. Partant, il incite le spectateur à réfléchir aux contrastes, comme l’immobilité et l’action ou l’artisanat et la technologie. « Mon oeuvre a radicalement changé ces dernières années. Ce que je réalise en ce moment n’est que le résultat d’un processus en perpétuelle évolution
Vaux-le-Vicomte
Nicolás Lamas
Jan Fabre
Jan Fabre affronte cet été, pour la neuvième fois, les remous de la Biennale de Venise. Il a sciemment élu domicile à l’Abazzia di San Gregorio dans l’ombre de la basilique de Santa Maria della Salute. Lorsque l’artiste belge a appris que l’exposition controversée de Damien Hirst se tiendrait de l’autre côté de la place, à la Punta della Dogana, il n’a pas douté que ce serait là une belle épreuve de force, mais aussi un terreau fertile. « La glorification de l’Empire britannique », voilà comment Fabre qualifie l’exposition Treasures from the Wreck..., cette « grandiose et magistrale démonstration de force. » Mais il est fan de ce qu’il qualifie de concept fort et se sent encouragé à défendre cette exposition tombée en disgrâce dans la presse italienne.
Collezione Maramotti
Initiée dans les années 1960, la Collezione Maramotti célèbre ses dix ans. Avec un ensemble de plus de mille oeuvres, datées de 1945 à nos jours, dont 200 sont présentées en permanence et accessibles gratuitement, il s’agit de l’une des plus importantes collections d’art contemporain de la Péninsule italienne. Pour marquer cet anniversaire, une programmation spéciale est mise en place. Une idée d’escapade sur la route de Venise ?
Paul Cézanne
Comment renvoyer une impression immédiate de la réalité sans un seul coup de pinceau précipité ? Que faire pour capturer toute la puissance de la lumière sans créer une toile décorative jonchée de couleurs vives ? Ces questions ont animé le peintre Paul Cézanne dans ses éternels tiraillements avec l’art pictural. Le Musée d’Orsay organise une exposition consacrée à la manière dont le peintre reflétait cette lutte dans ses portraits.
Investir dans les Maîtres anciens
Bruxelles peut se réjouir de l’arrivée en juin de Paris Tableau, prestigieux salon parisien de maîtres anciens. Avec des participants comme Galerie Canesso, Kunsthandel P. de Boer ou Colnaghi, voici l’excellence en peinture ancienne. Nous avons interrogé quelques-uns des exposants et perçu leur enthousiasme à propos du lieu – à en croire Charles Beddington, Bruxelles est bien mieux située que Maastricht – et de la manière dont les Belges collectionnent l’art ancien. Sont-ils toujours emballés par la situation actuelle du marché de l’art ? Et quelles furent leurs réactions face aux récentes affaires de faux ?
Steen & Jordaens
Si le fait d’entrelarder son discours de proverbes en tous genres paraît aujourd’hui désuet, cette pratique était néanmoins extrêmement répandue au XVIIème siècle. Bien qu’ils appartiennent par définition au langage oral, les proverbes suscitaient également l’intérêt des peintres de l’époque. Cet été, le Mauritshuis de La Haye expose deux illustrations d’un proverbe plus que jamais d’actualité : « Les jeunes piaillent comme chantent les vieux ». Une occasion rêvée de comparer deux peintures empreintes de jovialité et de découvrir l’approche respective de deux grands maîtres à propos d’un même sujet.
David Hockney
Anniversaire en grande pompe ! Le Centre Pompidou célèbre les 80 printemps de David Hockney en lui offrant la plus complète des rétrospectives ; un parcours de quelque 160 oeuvres qui résume l’intégralité de sa carrière. Plus de soixante années d’activité au cours desquelles il n’aura cessé de se renouveler. Explorant tous azimuts, David Hockney (Bradford, 1937) livre une production prolifique et diversifiée. Et pour cause. Ayant assimilé comme nul autre la leçon de Picasso, il est plus que persuadé qu’un artiste ne peut se limiter à un style donné. Une ambition très tôt assumée en intitulant une de ses premières expositions Démonstration de versatilité. Le ton est donné. Toutefois, derrière la liberté stylistique et l’apparente légèreté de sa palette vive se cache un questionnement intellectuel des plus sérieux.
Visions au format de poche
Cet été, après le Metropolitan Museum de New York, le Rijksmuseum d’Amsterdam, accueille l’exposition Small Wonders qui s’attache à un phénomène méconnu mais fascinant : la micro-sculpture et la sculpture miniature sur buis de la fin du Moyen Âge. Comment ces petites sculptures extraordinairement délicates, ces autels miniatures, ces crânes minuscules et ces noix de prière étaient-ils réalisés et par qui ? Outre une évidente fonction religieuse, leur existence avait-elle d’autres raisons ?
Les Noailles
De leur mariage jusqu’à la vente de la villa d’Hyères, construite pour eux par Robert Mallet-Stevens, Charles et Marie-Laure de Noailles ont exercé, durant des décennies, tous les rôles possibles du mécène : successivement collectionneurs, commanditaires, producteurs, souscripteurs, donateurs, bienfaiteurs animateurs de la vie artistique, et enfin passeurs. De Picasso à Malaval, de Csaky à César, leurs différents enthousiasmes se préoccupent moins de chapelles et d’étiquettes que d’avancer avec leur temps.
Vaux-le-Vicomte
C’est à la découverte d’une des plus belles demeures du Grand Siècle que nous vous convions. Grâce au mécénat, le château de Vaux-le-Vicomte, plus grand domaine privé de France classé au titre des Monuments Historiques et ouvert au public, intensifie ses campagnes de restauration afin de retrouver tout le faste qu’avait souhaité pour lui son commanditaire, l’un des hommes les plus controversés de l’Histoire, Nicolas Fouquet.
Walther Vanbeselaere
Entre 1948 et 1973, en sa qualité de conservateur en chef du Musée royal des beaux-arts d’Anvers (KMSKA), Walther Vanbeselaere a réuni une collection d’art moderne unique. Le musée Dhondt Dhaenens de Deurle en propose une belle sélection ; en dialogue avec la collection permanente émergent des affinités de goût entre Vanbeselaere et le couple de collectionneurs Dhondt Dhaenens. Le premier s’est appliqué à composer des ensembles de qualité de personnalités clés de l’art belge. Il s’est également profilé comme promoteur de notre identité artistique.
Fourtou
Sculpteur avant tout, voici un créateur dont les animaux géants, les références à l’enfance et les maisons tombées du ciel le situent de manière très singulière dans le monde de l’art. C’est entre Paris et Marrakech que Jean-François Fourtou (1964) vit et déplace depuis une vingtaine d’années son univers peuplé d’escargots, de girafes, de singes, de tortues, de fourmis, d’abeilles et autres créatures surdimensionnées.