Haïti

Florence aubenas s’impose, malgré elle, comme la force tranquille du journalisme français. ancien grand reporter pour libération, ex-otage en irak, où elle a passé cinq mois assise dans un soupirail haut d’un mètre cinquante, elle s’est ensuite pen- chée sur le cas outreau et fait aujourd’hui partie de la rédaction du nouvel observa- teur. actuellement, elle sillonne la France pour la promo de son dernier livre, le Quai de ouistreham, dans lequel elle s’applique à tirer l’alarme — pas la larme — sur la situation des « précaires », ces invisibles qui rament pour trouver quelques heures de ménage payées que dalle. pour sa sensibilité, son courage, son humanité et son talent, Causette n’a qu’un mot : Florence, continue comme ça !

Au Maroc, la condition des femmes a changé (légèrement) grâce à un homme : Saïd Saadi. Il y a onze ans, cet ancien ministre voulait révolutionner le Code de la famille, la Moudawana. Trop tôt, trop fort. Les conservateurs auront sa tête. Mais en 2004, après un bras de fer long de plusieurs années, la Moudawana a subi une réforme, à défaut de révolution. Hommage à ce combattant de la lutte pour l’égalité des sexes.

Après le séisme du 12 janvier, les drames de l’adoption haïtienne se sont affichés partout. De la misère des enfants à la détresse des futurs parents, en passant par les revirements du gouvernement français, c’est avec beaucoup d’émotion qu’on a traité la question. Les familles ont-elles confondu humanitaire et adoption? L’État est-il coupable de non-assistance à enfants en danger? Accélérer les procédures d’adoption vers la France ou les stopper - pour éviter les trafics - que fallait-il faire ? Sincèrement, après une enquête approfondie, Causette n’a pas réussi à trancher. La seule certitude, c’est que dans ce chaos, ces enfants sont les plus vulnérables. La tête à peu près froide, de Port-au- Prince à Paris, Causette revient sur quatre mois de confusion.

Rien à faire : dresser le portrait de Gustave Kervern, c’est mission impossible en ce moment. Gus est en pleine promo pour Mammuth et semble avoir (momentanément ?) oublié le « je ». Il dit « nous » ou « on » désignant le couple qu’il forme désormais avec Benoît delépine (le fameux et tordu reporter Michael Kael de Groland). Ils sont le mur et le lierre, agrippés l’un à l’autre. ensemble, ils ont écrit et réalisé le film Mammuth, qui écrase tout sur son passage.

L’hystérie,mère accidentelle de la révolution sexuelle L’homme hystérique, Le Macho et sa mère

Quelle injustice, cette pesante pression sociale qui s’abat sur les Femmes vieillissantes... retraitées, ménopausées, hop, mises de côté. alors ça nous a fait plaisir de rencontrer une mamie qui, elle, terrorise les clichés. À 72 ans, nicolette fait l’amour, brûle les planches et surfe sur le net. Mesdames, n’ayons plus peur ! tout a changé bien sûr, son corps et sa vie, mais elle ne regrette pas ses 20 ans. y en a des qui, oui.

« Dignité » est un projet photographique instigué par Amnesty International, axé sur le rôle central des droits humains dans la lutte contre la pauvreté. Témoignage.

En Midi-pyrénées, la snCF et les autorités affrontent depuis plus de deux ans une poche de résistance farouche à la suppression de quinze arrêts grandes lignes, autour de la sous-préfecture, Gourdon, ainsi qu’à souillac. pour leur rétablisse- ment, les militant(e)s de tous ensemble pour les Gares s’acharnent... parce que toutes leurs histoires mènent à la gare.

Le 19 juin, le groupe nique Ta Mère relèvera le défi d’un concert au Parc des princes. Causette a fait le point avec ces deux monuments du rap français que sont Kool Shen et Joey Starr.

Pourquoi les romans sentimentaux du XXIe siècle sont désormais publiés dans des maisons d’édition dites « nobles », et comment les repérer pour les contourner ?

Lucian Freud s’expose à Beaubourg, ce qui n’était pas arrivé depuis 1987. L’aubaine est trop belle...

Dans Huit fois debout, le film de Xabi Molia sorti le 14 avril, on rencontre elsa (Julie Gayet), une femme à la dérive qui enchaîne les emplois précaires dans le seul but de récupérer la garde de son fils. Son voisin de palier, Mathieu (denis Podalydès) ne s’en sort guère mieux... derrière les portraits de deux brebis égarées, le film pose des questions sur la marginalité, le rôle de mère, l’amour. entre humour désabusé et critique acerbe de notre société, Huit fois debout nous tend la main, et relève tout le monde une neuvième fois.