Les révolutions de la couleur

Elle a forcé les portes de l’art avec les avant-gardes, s’est imposée par l’abstraction, et continue de dérégler tous nos sens dans des oeuvres magnétiques et irradiantes. Elle a même ses historiens et ses philosophes, ses dynamiteurs et ses adorateurs, ses secrets de fabrique et quelques cadavres dans le placard… À l’occasion d’une exposition événement à Lille, Beaux Arts vous dit tout sur la couleur.

Né en 1882 d’une blague douteuse des Incohérents, une bande de provocateurs menée par Lautrec et Alphonse Allais, le monochrome s’élève au rang suprême de l’oeuvre d’art en 1918 avec Malevitch. Où la couleur, seule en scène, triomphe.

L’histoire de l’art s’est-elle trompée sur toute la ligne dans sa lecture du rapport des artistes aux couleurs ? En suggérant qu’elles ont une matérialité autonome, indépendante du regard, Claude Romano offre de stimulantes relectures de l’impressionnisme comme des avant-gardes. Une invitation à voir le monde autrement !

D’origine minérale, animale ou artificielle, les pigments ont vu depuis la préhistoire leurs secrets de fabrication jalousement gardés. Des hauts plateaux du Mexique jusqu’aux montagnes d’Afghanistan, Beaux Arts vous emmène au pays des couleurs.

En cours d’instruction, une vaste affaire de faux tableaux de maîtres jette le discrédit sur le marché de l’art ancien et éclabousse une myriade de professionnels reconnus et plus ou moins naïfs. Le journaliste Vincent Noce a enquêté cinq ans sur le sujet et publie un brûlot. Explications.

Dans la peau du crocodile. Avez vous déjà visité une exposition depuis le ventre d’un crocodile ? C’est l’aventure inédite, organique et magique, qu’a vécue pour vous notre nouveau commissaire invité, avalé tout cru par le reptile. Une expérience du temps suspendu mettant tous les sens en alerte. Ingénieux artifice qui questionne notre volonté de croire encore à une histoire. À la folie de l’art.

Dès l’après-guerre, le design relevait d’un engagement social à rendre la vie meilleure avec des objets de tous les jours qui, ironie du sort, sont devenus pour certains des collectors surcotés. Réunis dans l’exposition «Déjà-vu – Le design dans notre quotidien», ces pépites vintage feront la joie des amateurs et des nostalgiques.

Nom : Flandrin. Prénoms : Auguste, Paul et Hippolyte. Trois frères et trois peintres complices auxquels le musée des Beaux-Arts de Lyon rend hommage en soulignant leur processus de création inédit. Une méthode unique, quasi gémellaire, qui fascinait déjà Ingres, leur mentor. Rétrospective.

«Musée sans murs» de la République, inventé à la fin du XVIIIe siècle pour soutenir la jeune création et devenu aujourd’hui une gigantesque réserve d’oeuvres, le Centre national des arts plastiques déménagera en 2024, de La Défense vers un nouveau bâtiment, à Pantin. À l’occasion du chantier colossal à mener sur les 105 000 pièces de sa collection (signées Ingres, Fernand Léger, François Morellet…), Beaux Arts vous fait découvrir les coulisses de cette institution unique en son genre.