À Drawing Now Art Fair, qui se tient au Carreau du Temple à Paris du 21 au 24 mars 2024, la galerie 22,48 m² met en avant Paola Ciarska, jeune dessinatrice qui a renoué avec le genre de la miniature pour déployer tout un monde peuplé de femmes.
Drawing Now
Paola Ciarska
Toni Grand
Tout seul all alone
L’île de Damien Manivel
L’« île » est une plage bretonne où un groupe d’adolescents se retrouve pour une dernière soirée d’été : le point de départ tout en transitions du nouveau film de Damien Manivel qui sort en salles le 17 avril 2024, marqué par la danse, aussi minimal qu’intense.
Capucine Vever
Avec Là où le monde déborde, Capucine Vever invite à naviguer en eaux troubles. De Gorée à la Garonne en passant par Ouessant ou Évry-Courcouronnes, elle nous exhorte à éprouver nos paysages. Guidée par le commissariat de Julie Sicault Maillé, l’exposition à La Graineterie, centre d’art contemporain de Houilles (30 mars-25 mai 2024), souligne une corporalité singulière dans les œuvres de l’artiste.
Pat Andra
Au moment où s’ouvrent à Paris les salons du dessin (voir dans les pages qui suivent notre traditionnel dossier consacré à Drawing Now), n’était-il pas opportun de rencontrer un peintre, dessinateur virtuose, qui ne renonce pas pour autant à un modelé des chairs digne de Courbet ? D’autant que plusieurs de ses tableaux figurent parmi des œuvres de référence dans l’exposition Cut & Clash à la galerie Strouk, à Paris (jusqu’au 20 avril, com missariat Amélie Adamo), rencontre de plusieurs générations autour des méthodes du fragment et du téléscopage. Et pour ce qui est du choc et du corps à corps, Pat Andrea s’y connaît.
ML Poznanski
ML Poznanski intègre précocement, à 17 ans, la section Beaux-Arts de la Central Saint Martins, à Londres. De ces années datent son goût et sa maîtrise du textile. Ayant créé sa griffe, Panopticum, elle poursuit à part soi l’intérêt pour la peinture qu’elle tient de ses plus jeunes années. Ce n’est pourtant que depuis trois ans qu’elle se considère peintre. Cet hiver, son exposition personnelle à la galerie Lo Brutto Stahl à Paris, Children of Omerta, a signalé toute la maturité de ces débuts tardifs.
Robert Ryman
Aucun peintre n’a accordé plus d’attention que Robert Ryman (1930-2019) à scruter les fondements du tableau : sa surface, ses limites, son accrochage, etc. Trop souvent assimilée au minimalisme, son œuvre – exigeante et rigoureuse – fait l’objet d’une exposition de grande ampleur du 3 mars au 8 juillet 2024, au musée de l’Orangerie, à Paris, le fief de Monet dont il partageait l’obsession de la lumière. Mais malgré la place qu’elle occupe dans l’histoire de l’art, la peinture de Ryman suscite encore des interrogations. Pour lever tout malentendu, voici ce qu’il ne faut plus dire à son sujet.
Jean-Charle Hue
Après une série de films, courts et longs, tournés dans la communauté des Yéniches qu’il côtoie depuis plus de quinze ans, l’artiste-cinéaste Jean-Charles Hue est parti mouiller sa chemise à Tijuana, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Laissés-pour-compte, parias et autres desperados forment le lot de ces films, entre documentaire anthropologique et fiction aux élans mystiques. Toujours au bord du gouffre, dans la recherche simultanée de la perdition et de la rédemption, du trivial et du sacré. Le 46e festival international du film documentaire Cinéma du réel, qui se tient au Centre Pompidou du 22 au 31 mars 2024, lui consacre une rétrospective titrée Là où le corps et l’esprit chancellent.
Éric Rondepierre
Il y a toujours eu dans le domaine de la création des individualités inclassables. Celles, en particulier, qui pratiquent plusieurs disciplines artistiques et qui, en littérature, mêlent les genres. Que le critique s’y retrouve quand le peintre est à la fois photographe, comédien, danseur, performeur, écrivain (à la fois romancier, autobiographe, essayiste…) ! Éric Rondepierre pourrait cocher toutes ces cases. Il est une de ces personnalités hors-normes, qui – en dépit du soutien que lui ont valu deux de ces activités principales, la photographie et les livres, soutien venant des meilleurs historiens de l’art, de philosophes, d’écrivains, tels Daniel Arasse, Jacques Rancière, Denys Riout, Hubert Damisch, Dominique Païni, Pierre Guyotat, Alain Jouffroy… – est victime aujourd’hui d’un étrange oubli. Deux livres de lui viennent de paraître, Exit, quatre textes commentant des photographies, quatre « méditations » sur l’enfermement, l’enfance, la fiction, et Facéties (aussi avec photos), récit fou, petit chef-d’œuvre d’humour superbement écrit. La parole est donnée, dans les pages qui suivent, à ce génial farceur, je veux dire à ce profond penseur.
Abnousse Shalmani
Dans son roman, l’écrivain et journaliste née à Téhéran, Abnousse Shalmani, croise les vies sulfureuses de Forough Farrokhzad (1934-1967), grande poétesse iranienne, et de Marie de Régnier (1875-1963), figure littéraire emblématique du Paris de la Belle Époque.
Olivier Rolin
Dans Jusqu’à ce que mort s’en suive, Olivier Rolin reconstitue la vie de deux personnages des Misérables (1862) de Victor Hugo.