Avec la création d’une Escale BD/manga en son sein, nous pourrions presque dire que le Salon du Livre est également devenu un festival BD. Le rapprochement entre livre et BD, s’il a pris du temps, semble enfin être une évidence. Cette édition 2009, qui se tient du 13 au 18 mars, entérine l’implantation de la BD au Salon avec de nombreux événements autour de ce médium, quelques bonnes brouettes d’auteurs invités, mais aussi des passerelles inédites qui désenclavent l’Escale du Salon. ZOO sera une nouvelle fois présent pour cet événement.
Le Salon du Livre invite le Mexique
Salon du Livre 2009 - La BD bien implantée
Lapière et Pellejero au centre du tourbillon mexicain
Il y a quelque chose de fascinant dans le Mexique de l’entre-deux-guerres. Le bouillonnement de ce pays, l’un des rares de l’époque à prendre l’URSS comme modèle, est autant politique et économique qu’artistique. Avec L’Impertinence d’un été, Denis Lapière et Ruben Pellejero nous plongent dans cette période trouble où navigue une photographe italienne au destin peu commun : Tina Modotti.
Héroïne traîtresse et victime : Les 7 vies de la Malinche
Nous avons rencontré Jean-Yves Mitton, qui avec Quetzalcoatl, réinvestit pleinement le réservoir à fantasmes historiques qu’est la conquête du Mexique pour la célèbre collection Vécu de Glénat (après un passage chez Delcourt pour un Ben-Hur chroniqué dans ZOO°16). Au programme, grandes batailles, sexe et violence, mais aussi beaucoup de détails sur la façon de vivre des Aztèques au moment de leur rencontre un peu forcée avec les Espagnols… La vérité historique y laisse quelques plumes en enfonçant à ce point la légende noire des conquistadores, mais le récit ne manque pas d’intérêt. Dans cette série (7 tomes), une très belle jeune fille se fait enlever par les Aztèques, assiste à leur folie sacrificielle à Mexico-Tenochtitlan, puis rejoint les rangs des arrivants espagnols avant d’aller croupir dans une prison de l’Inquisition.
Du sang et des fleurs sur l’île de l’abomination
En trois tomes, la série Helldorado, écrite par un duo de scénaristes (J-D Morvan et Miroslav Dragan) et mis en images par l’argentin Noé, parvient par ses outrances à s’imposer comme une référence de ce qu’il convient d’appeler « l’aztec-fantasy » et comme le jalon d’un nouveau style : le « gore-chatoyant ».
La Perdida ou comment se perdre en essayant de se trouver
Jessica Abel compte parmi ses influences Muñoz et Blutch, deux Grands Prix récents du festival d’Angoulême. Les éditions Delcourt ont publié l’an dernier La Perdida, son très long roman graphique sur l’escapade mexicaine dramatique d’une jeune femme un peu trop idéaliste. Ce numéro de ZOO ne saurait
Mexique : des “Codices » aux « Historietas ”
Les Mexicains ont une tradition très ancienne de l’image. Dans la période pré-hispanique, les Mixtèques dessinaient déjà des « bandes dessinées ». De nos jours, si les mangas et les comics du grand frère américain envahissent les kiosques, il subsiste néanmoins une production autochtone qui se publie jusque chez nous !
Paracuellos, l’échine du diable franquiste
Paracuellos de Carlos Giménez est une oeuvre d’une amplitude considérable. Il s’agit non seulement de la première oeuvre autobiographique d’envergure, mais aussi d’un témoignage appartenant désormais à la mémoire collective ibérique. Fluide Glacial publie à travers une intégrale les six parties de ce récit intense, dont le public français n’avait pu lire jusque-là que les deux premiers opus.
Popeye : 80 ans de pipe, toujours en vie
L’actualité juridique a été marquée par la tombée dans le domaine public des droits d’exploitation de Popeye dans l’Union européenne, 80 ans après sa création. Profitons-en pour saluer l’anniversaire du marin amateur d’épinards en conserve.
Retour piquant de l’enfant Bogue
Après un premier tome salué par la critique et récompensé au FIBD (Prix BD des Écoles d’Angoulême 2009), Pico Bogue enfonce le clou de l’humour exquis dans un deuxième opus, truffé de Situations Critiques.
La force d’un humble
L’occasion de rencontrer Hiroshi Hirata au Festival d’Angoulême 2009, auquel une exposition était consacrée, ne devait pas être manquée. Ce mangaka, né en 1937 à Tokyo, est l’auteur de nombreux ouvrages ayant pour décor le Japon féodal et mettant en exergue les grandes légendes du sabre. Son oeuvre, éditée en France par Delcourt, n’a pas finie d’être découverte. Et c’est tant mieux tant ses histoires sont denses et tant le vénérable monsieur est sympathique et fascinant.
Le manga français sort des profondeurs
Quand on est un jeune auteur-dessinateur fan de métal et d’histoires sombres, il doit y avoir un peu de pression à voir son premier volume sortir dans la même collection que MPD-Psycho – et cela, Vald, l’auteur de Catacombes, n’en avait pas encore conscience lorsque ZOO l’a rencontré, tout frais rentré d’Angoulême où le stand Pika présentait ses fleurons du « manga à la française ». Une étiquette qui colle beaucoup et démange un peu…
L’adorable petit poisson de Miyazaki
Quand La Petite Sirène d’Andersen est revue et corrigée par le plus grand conteur de l’animation contemporaine, cela donne Ponyo sur la falaise, joyau de simplicité baigné dans une beauté naïve enchanteresse. Plongez la tête la première dans l’océan de merveille de Miyazaki !
Valse avec la mémoire coupable
En compétition à Cannes l’an dernier, Valse avec Bachir est reparti bredouille. Sa redécouverte en DVD et Blu-ray nous rappelle à quel point le documentaire d’animation d’Ari Folman est précieux. Le jury est passé à côté d’un chef d’oeuvre.
Le Lombard, un classicisme non figé
Le Journal de Tintin, Blake et Mortimer, Bruno Brazil, Bernard Prince, Ric Hochet, Bob Morane, Thorgal, IR$... voici quelques-uns des succès de cette vénérable maison d’édition qui a fêté ses 60 ans il n’y a pas longtemps. Nous avons demandé à François Pernod, Directeur Général du Lombard et devenu récemment Directeur Général du pôle Image de Média Participation, de revenir sur l’histoire et les caractéristiques du Lombard.