Quel lien peut-il exister entre la comète Tchourioumov- Guérassimenko, Oli London influenceur·e londonien·ne épris·e du chanteur vedette de K-Pop Jimin ou encore la maison des collectionneurs Maslon, revendue à un acheteur américain qui l’a détruite dans la foulée ? A priori rien, sinon qu’il s’agit de quelques-unes des figures sur lesquelles Yan Tomaszewski, jeune artiste parisien, s’est penché. Rien, sinon que chaque objet d’investigation se conclut par la réalisation d’une œuvre filmique, entre documentaire et fiction. Partant d’une anecdote ou d’un fait historique établi, de légendes ou de mythes qui relient des personnages et des contextes plus ou moins réels, plus ou moins fictifs, l’artiste va s’ingénier à constituer des récits imaginaires, à inventorier des connexions et à déterrer des généalogies enfouies en spéculant sur de possibles développements. Il ne s’agit pas de faire œuvre de recherche scientifique mais plutôt de suivre une déambulation sensible et curieuse qui le fait dériver d’une forme dramatique vers des considérations psychanalytiques, de mythologies incertaines vers d’inattendus surgissements de formes hybrides improbables ou encore de partir de la tradition ancestrale des masques en Corée du Sud pour interroger l’évolution radicale de la chirurgie esthétique dans ce même pays. Et si tous ces détours n’étaient que le prétexte à produire des formes inouïes ?
Yan Tomaszewski
Yan Tomaszewski
Chloé Delarue
Plongé dans le noir, d’où jaillit la lumière rose et bleue des néons d’un paradis perdu pour « TAFAA – PRISM », au centre d’art contemporain de la ville de Genève en 2015. Flottant dans une brume solaire de lampes sodiums pour « TAFAA – ACID RAVE », au musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds en 2019.
“EXPOSÉ·ES”
En sida au Palais de Tokyo : Les vivants et les morts à l’œuvre / “Exposed” in AIDS at the Palais de Tokyo : The Living and the Dead at Work
Michel François
La rétrospective consacrée à Michel François, qui se tient actuellement au Palais des beaux-arts (Bozar) de Bruxelles — ville où il vit et travaille — est l’occasion de revenir sur quarante années de création plastique et, à travers elles, d’esquisser le portrait de l’un des artistes belges les plus singuliers de sa génération.
Philippe Van Snick
« dynamic project » (octobre 2022 – 3 mars 2023), première rétrospective au SMAK de l’artiste belge Philippe Van Snick déployait l’œuvre ample et variée d’un artiste méconnu en France et hors de Belgique. L’artiste, qui participe aux avant-gardes durant les années 1970, contribuant notablement à l’aventure de l’art conceptuel est aussi un héritier de l’abstraction moderniste, de l’art concret ou de Duchamp. Imaginé comme une « rétroprospective » par les deux commissaires Marta Mestre et Luk Lambrecht, l’exposition réunissait des œuvres magistrales tout en révélant des aspects moins connus d’un artiste qui se concevait comme un chercheur.