Jim Harrison

À 70 ans, Jim Harrison est l’un des authentiques géants des lettres américaines d’aujourd’hui. Ses descriptions de grands espaces sauvages sont aussi inoubliables que ses portraits brûlants. Romancier, mais aussi poète et scénariste, c’est avec les nouvelles de Légendes d’automne qu’il a accédé à une large reconnaissance. L’homme accumule les paradoxes : vagabond et reclus, bon vivant et dévoré d’angoisse. Dans sa retraite de l’Arizona, il reçoit Transfuge en homme fidèle à sa légende : épicurien et excessif, amoureux de littérature toujours. Rencontre avec un écrivain très nature qui publie son nouveau roman : Retour en terre.

Bonne nouvelle : Gallimard consacre un volume «Quarto» à Thomas Bernhard. Pour rendre hommage à sa prose acide et nécessaire, nous commençons par tirer le portrait de l’enfant terrible des lettres autrichiennes. Un entretien avec une spécialiste nous permet ensuite de balayer quelques-unes de ses hantises familières, du poids de l’histoire aux crises de la conscience. Autre point d’ancrage, les filiations littéraires, que nous sommes allés chercher du côté de Dostoïevski, Nietzsche et Beckett. Enfin, le metteur en scène Hans Peter Cloos évoque son rapport à l’œuvre théâtrale du maître, formidable terrain d’expérimentation scénique. Un tour d’horizon contrasté pour une œuvre d’une noirceur absolue.

La psychanalyse serait-elle passée à côté de ce qu’elle doit au judaïsme ? Après Freud, Lacan aurait raté l’essentiel... Un essai polémique.