De la scène au stade
Thomas Jolly
Thomas Jolly
Warren Zavatta
Sur l’affiche, vêtu de récréation. J’ai changé l’in- de noir, droit troduction, ajouté un passage comme un I, War- tzigane et des touches d’humour, ren Zavatta pose mais gardons la surprise.” War- en brandissant sa ren Zavatta est aussi capable de paire de chaus- claquer un fouet que d’interpré- sures de clown. Dans Sortie de ter un morceau de trompette ou piste, au Lucernaire, l’artiste circassien de 54 ans raconte la suite de sa vie mouvementée, “de l’ISF au RSA”.
Cyril Garnier vise la Lune
On a l’impression d’être à la NASA. “Sarah Bazennerye m’a fabriqué Faucon millenium, le vaisseau de Star Wars !” se félicite Cyril Garnier. L’acteur qui vient de fêter ses 43 ans se raconte dans J’aurais voulu être Astronaute, un spectacle à la fois person- nel et documenté sur la conquête de l’espace. “Tout est vrai”, assure-t-il. Ajoutant en riant : “C’est à nous de faire un petit pas pour un homme et un bond de géant pour son existence personnelle !”.
Grégory Montel
Le comédien revient sur scène pour un spec- tacle très personnel, un jeu de miroirs entre un acteur et le chanteur toulousain Claude Nougaro. En paroles et musiques.
Jacques Weber
Grand lecteur, écrivain lui-même, Jacques Weber lira au public quelques extraits de ses auteurs favoris. Ce sera le cas à La Scala-Paris du 8 mars au 30 avril, entouré de deux brillants musiciens l’harmoniciste Greg Zlap, et de l’accordéoniste Pascal Contet.
Le Bel Orage de Denis Podalydès
Dans une petite ville des bords de la Volga, une jeune femme écrasée par le poids de la religion, d’un système patriarcal et archaïque et d’un mari alcoolique, rêve d’échappées belles, jusqu’à se perdre. De Mélodie Richard à Nada Strancar, de Philippe Duclos à Leslie Menu, le metteur en scène Denis Podalydès déploie une troupe prodigieuse dans ce grand drame d’Alexandre Ostrovski scénographié par Eric Ruf.
Marion Siéfert
Artiste associée à La Commune d’Aubervilliers, Marion Siéfert s’est fait connaître avec des pièces en lien avec les problématiques et les formes nouvelles qui émergent de notre société. Avec _jeanne_dark_, elle explorait la prise de parole sur les réseaux sociaux d’une adolescente harcelée dans un spectacle joué simultanément en salle et sur Instagram. Daddy sa nouvelle création plonge dans l’univers des jeux vidéos, avec des joueurs entraînés dans une surenchère d’ambiguités.
Olivier Letellier
Dans Le Théorème du Pissenlit, un texte que le metteur en scène et directeur des Tréteaux de France Olivier Letellier a commandé au dramaturge Yann Verburgh, un enfant trouve dans son cadeau d’anniversaire un message d’une petite fille qui habite le pays de la fabrique des objets du monde...
Sacha Ribeiro & Alice Vannier
Dans Œuvrer son cri, Sacha Ribeiro met en scène l’occupation d’un théâtre par des artistes. Le pu- blic assiste en même temps à la création par ce groupe d’un spectacle sur l’occupation d’un théâ- tre. Pour Alice Vannier qui joue dedans, on ne sait jamais si on assiste à une occupation, aux répéti- tions d'un spectacle ou au spectacle lui-même.
Jean-Claude Grumberg
Pendant l’hiver 1942, un couple de bûcherons voit passer un train de “marchandises” acheminé de Drancy. Un prison- nier jette un paquet. Le “paquet” est un bébé enveloppé dans un châle. “Pauvre bûcheronne” qui rêvait d’avoir un enfant le recueille malgré l’opposition de son mari qui ne veut pas d’une bouche de plus à nourrir. Charles Tordjman a créé La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg en 2021. Ce printemps, il part en tournée avec Eugénie Anselin et Philippe Fretun qui incarnent les bûche- rons polonais.
Romain Duquesne
Auteur et metteur en scène, Romain Duquesne propose une réécriture tragi-comique du mythe d’Œdipe, transposé dans notre époque et dans nos montagnes du Jura. L’histoire rebaptisée Les Reculés en référence aux reculées du Jura et au village imaginaire des Reculés -version contemporaine de la ville de Thèbes-, lâche la bride à tous les fantasmes et multiplie les meurtres.
Vincent Cespedes
Pour le philosophe Vincent Cespedes, le théâtre s’est toujours nourri de l’actualité. Il y puise les données pour ajouter de la profondeur à des questions qui nous touchent de trop près. La poésie, le délire qu’il injecte dans le réel le mettent suffisamment à distance pour permettre de mieux l’interroger. C’est aussi paradoxalement ce qui peut le rendre éternel.
Johanny Bert
C’est un spectacle en deux formes. L’une pour les adolescents qui se joue dans les lycées, suivie de débats dans les salles de classes, l’autre comme un complément, un contrepoint de la première, pour les plateaux de théâtre. Deux versions du Processus, un texte de Catherine Verlaguet qui parle de l’avortement, confié par l’autrice – qui voulait un homme pour le mettre en scène – à Johanny Bert.
Julien Héteau
Avec Déluge, un texte aux accents pro- phétiques, Laure Loaec brosse le portrait d’un couple très contemporain, profondé- ment habité par les questions écologiques. Tous les deux veulent sauver la planète, elle en contrant activement le mal, lui (Julien Héteau, directeur du Funambule) en préservant ce qui reste de vivant.
Louise Vignaud
En 2010 Florence Aubenas publiait dans Le Quai de Ouistreham le récit de l’expérience qu’elle venait de mener. Journaliste au Monde, elle voulait écrire sur cette crise de 2008 et en tant que reporter se rendre sur le terrain. Une enquête de 6 mois, où incognito elle cher- chera du travail et deviendra femme de ménage parta- geant la vie précaire et humiliante de beaucoup, faisant le constat de la paupérisation des métiers et la fausse disparition d’une classe ouvrière devenue invisible. La metteuse en scène Louise Vignaud porte à la scène ce témoignage brûlant d’actualité.