Christian Hecq, Valérie Lesort

Créé en 2021, leur époustouflant Bourgeois gentilhomme est repris Salle Richelieu, lesté de trois Molières : meilleur spectacle de théâtre public, comédien et mise en scène dans un spectacle de théâtre public. Avec cette adapta- tion endiablée de la comédie-ballet de Molière servie par une distribution virtuose, Christian Hecq et Valérie Lesort, couple à la ville et à la scène, excellent à créer l’illusion et mêlent joie et tristesse au rythme d’ une fan- fare des Balkans.

Pour ce texte qu ’il signe et met en scène actuellement au Théâtre de l’Oeuvre, Bertrand Marcos a réuni une distribution brillante : Alysson Paradis, Marie-Ange Casta, Julien Personnaz et Davy Sardou. Ce dernier s’avoue sensible à l’écriture très dialoguée, au goût du beau de l’auteur ; il parle de ce projet.

Léviathan, écrit par Guillaume Poix et mis en scène par Lorraine de Sagazan, est le fruit d’ un long travail d’enquête et de rencontres avec les acteurs de la jus- tice institutionnelle. Il pointe ses dysfonctionne- ments et ses inégalités, notamment dans les procédures de comparution immédiate.

Sa joie de vivre et sa conviction sont communica- tives. Marie-Christine Barrault porte haut le cou- rage de dire ce qu’elle pense. Mais il est plus facile d’être actrice que d’être avocate, reconnaît-elle. Après 3 mois de tournée, elle reprend à La Scala Paris du 2 au 31 mai le spectacle Gisèle Halimi, une farouche liberté.

Denis Podalydès propose de retrouver Faust de Gou- nod dans sa version initiale, avec ses scènes parlées. Un premier Faust, amputé de ses “tubes” , redécouvert grâce aux recherches du Centre de musique roman- tique française. Après une première série à l'Opéra de Lille, du 5 au 22 mai, le spectacle viendra fin juin à l’Opéra-Comique, là-même où il fût créé en 1859.

C’est un trio de copains depuis 30 ans, mais jamais un projet de théâtre ne les avait réunis. Les comé- diens Serge Hazanavicius et Vincent Winterhalter, sous la direction de Jacques Vincey, vont donc jouer Wonnangatta, la pièce d’Angus Cerini aux Plateaux Sauvages du 12 au 24 mai. Un texte jamais été monté en France et qui, au dire de Serge Hazanavi- cius, est beaucoup plus qu ’ un simple thriller sur un double meurtre en Australie…

La metteuse en scène Sophie Bricaire adapte Pinocchio en conservant son atmosphère ludique et légère, mais en révélant aussi la dimension de conte initiatique de cette histoire universellement connue.

Happy Apocalypse, le nouveau texte de Jean-Chris- tophe Dollé qu ’il met en scène avec Clotilde Morgiève nous entraîne dans un futur peuplé d’êtres en muta- tion. Au centre, une généticienne qui a donné nais- sance à une fille hybride en pleine crise existentielle.

A l’affiche à Londres depuis 1952, La Souricière, l’ une des 20 pièces écrites par la reine de la littérature po- licière Agatha Christie, bat tous les records de repré- sentations. Inspiré d’ un fait divers réel, la mort d’ un jeune garçon dans une famille d’accueil, ce polar théâ- tral raconte comment un groupe de personnes se trouve isolé dans un manoir à proximité de Londres à cause d’ une tempête de neige et doit affronter un tueur. Lilo Baur a retraduit la pièce avec Serge Bag- dassarian et la monte au Vieux-Colombier.

Une guerre de Troie très proche de nous

Pour le philosophe Vincent Cespedes, toute pièce est féconde. Le théâtre ne peut qu ’être porteur de créativité et par conséquent de joie.

Dans Le pays innocent, Samuel Gallet imagine une mère qui habille son petit garçon d’ une combinaison de spatio- naute et l’envoie par la fenêtre dans un trou noir qui mène- rait vers un autre monde recouvert de forêts… Infanticide ou conte merveilleux sur un avenir plein de promesses ?