Le cours magistral du "profreisseur"
Stéphane Freiss
Stéphane Freiss
François Hien
En invitant tous les soirs une nouvelle classe d’écoliers sur scène, François Hien tente de recréer en direct la vie d’une salle de classe à chaque représentation. Une réflexion sur l’école d’aujourd’hui, et une véritable ode au travail acharné des professeurs : ces comédiens de l’ombre que l’on n’applaudit jamais.
Léo Cohen-Paperman
Léo Cohen-Paperman, qui participe au succès du Nou- veau Théâtre Populaire, s’est lancé dans une série théâ- trale, Huit Rois, sur les 8 présidents de la Ve République depuis de Gaulle jusqu’à Macron. Chacun est placé dans un écrin à sa mesure. Après Chirac héros d’un spectacle onirique, Sarkozy fera son one-man-show, Hollande son clown, de Gaulle nous entraînera à l’opéra, Macron dans le virtuel... Et avec Giscard, on ira dîner chez les Français. Un rituel improbable auquel a voulu s’astreindre ce président dès son élection en 1974.
Alice Taglioni
Seule en scène, la comédienne et pianiste dirigée par Alex Lutz, évoquera par des lettres et témoignages, le destin de victimes de la rafle qui eut lieu au Vélodrome d’Hiver le 16 juillet 1942.
Caroline Vigneaux
C’est le spectacle de la maturité. Celui de la mi-par- cours. Caroline Vigneaux se considère à la moitié de sa vie. “Pile !” Elle va donc aborder dans ce nouveau seul au scène au Théâtre Edouard VII les sujets qui font débat entre les générations comme la légalisation des drogues dures dans les EHPAD ou le wokisme. Un troisième grand spectacle qu’elle écrit, met en scène, produit et joue seule. De quoi être fière !
Lina El Arabi
Que sur toi se lamente le Tigre, le roman d’Emilienne Malfatto, a été distingué par le Goncourt du premier roman en 2021. L’autrice nous entraîne dans la tragédie d’une jeune irakienne qui doit mou- rir pour laver l’honneur de sa famille. Son crime ? être tombée enceinte sans être mariée. Et selon la tradition, son frère aîné est chargé d’exécuter la sentence. Alexandre Zeff s’est emparé de cette écriture intrinsèquement théâtrale pour la porter à la scène. C’est Lina El Arabi qui incarne la jeune condamnée dont les pensées croisent celles de ses proches.
Emmanuelle Bercot
Dans Together, la pièce de Dennis Kelly, Emmanuelle Ber- cot (prix d'interprétation féminine à Cannes pour Mon roi) incarne “Elle”, une femme qui s’interroge sur son couple et sa raison d’être pendant la Covid-19. Elle est face à “Lui”, Thomas Blanchard, vu dans les films de Quentin Dupieux. La cohabitation pendant le confinement a exacerbé leurs sentiments. Ils ont un fils fasciné par la mort. On assiste à leurs échanges.
Gaëlle Bourges
Du roman éponyme de Sebald, le dernier spectacle de Gaëlle Bourges n’emprunte que le titre, Austerlitz. Et aussi une façon de raconter les histoires en digressant. Sur scène, un récit raconte les parcours des sept inter- prètes, croisant leurs destins à travers des dates, des lieux, mais aussi les figures emblématiques impor- tantes pour chacun, d’Agnès Varda à Vaslav Nijinski en passant par Emily Dickinson, traversant au passage les mémoires à trous laissées par les guerres dans les histoires familiales.
Adèle Haenel, Theo Livesey, Katia Petrowick
Dans Extra Life, sa dernière création entre théâtre et danse, Gisèle Vienne explore les traumatismes liés à l’inceste. Tout commence dans une voiture sur un terrain vague : un frère et une sœur font le bilan de la fête qu’ils viennent de vivre en écoutant une émission sur les victimes d’aliens qui ravive le sou- venir des viols que leur oncle leur a fait subir en- fants. La metteuse en scène et chorégraphe plonge ses personnages (interprétés par Adèle Haenel, Theo Livesey et Katia Petrowick co-auteurs du spec- tacle) dans un univers métaphorique sculpté par la musique et la lumière où ils vont devoir puiser suf- fisamment de vitalité aussi bien dans le passé que le présent et le futur pour échapper aux consé- quences de la catastrophe.
Arié Elmaleh
Studieux, Arié Elmaleh n’a de cesse de retenir par cœur le texte d’Alan Ayckbourn, L’amour chez les autres, mis en scène par Ladislas Chollat, au Théâ- tre Édouard VII. Dans cette comédie acide et aci- dulée, l’acteur interprète Bob Phillips qui a une vie compliquée...
Clémentine Célarié
Après avoir joué durant quatre ans Une Vie de Maupas- sant, Clémentine Célarié cherchait un nouveau person- nage de femme à interpréter. Elle découvre alors Je suis la maman du bourreau, le texte puissant et extrême de David Lelait-Helo sur l’amour d’une mère face à l’horreur de ce que commet son fils. C’était juste avant de le créer sur la scène du Théâtre Chien Qui Fume à Avignon l’été dernier. Clémentine Célarié le porte dès le 19 janvier à Paris sur le plateau de la Pépinière Théâtre.
Charles Berling
A la Scala Paris, Charles Berling met en scène un montage de textes de la philosophe Hannah Arendt, Fragments, qui depuis 3 ans connait un grand succès. Un moment de pensée au théâtre, qu’il met en perspective avec Calek, une lecture qu’il donne du journal d’un jeune polonais victime de la Shoah sur le système génocidaire. Deux spec- tacles qui prennent tout leur sens en un même lieu.
Alexis Michalik
Passeport, la nouvelle création d’Alexis Michalik verra le jour le 26 janvier au théâtre de la Renais- sance. C’est l’histoire d’un jeune Erythréen devenu amnésique qui se débat dans la “jungle” de Calais, riche de son seul passeport, dans l’espoir d’obtenir un permis de séjour. Notre auteur, Parisien d’origine anglo-polonaise et aux allures d’éternel étudiant, qu’on surnomme “le golden boy du théâtre français”, nous reçoit dans son appartement du 19e arrondis- sement, alors qu’il finit de picorer dans un bol de carton la salade chinoise qu’il s’est fait livrer. Le soi- disant golden boy n’a rien d’un parvenu.
Daniel Russo
Depuis novembre dernier, Daniel Russo enchaîne deux comédies au théâtre de Passy, à Paris : Border- line, de Flavia Coste, puis Révélations, on a tous un jardin secret, de Jean-Eric Bielle. Dans la première, il incarne le psychiatre de Philippe Lelièvre. Dans la seconde, il est Charles, le mari de Marie (Véronique Genest) et le père d’Alice, une avocate (Messaline Paillet) qui l’a “convoqué” avec son frère (Edouard Collin) dans le salon de leur appartement parisien bourgeois pour leur faire une révélation étonnante.
Cristiana Reali
Pour la quatrième fois, elle joue Tennessee Williams. Mais Un Tramway nommé Désir demeurait son rêve. Cristiana Reali trouve dans le personnage de Blanche Dubois une ressemblance avec toutes les autres femmes qu’elle a interprétées dans le théâtre du dramaturge américain. Comme un lien entre elles.