Sur la route de l’émancipation des femmes

Femme Auto

visuels: Pierre Gautheron

Dans la banlieue de Dakar, près de la cité Sonatel, un garage particulier a pignon sur rue. Femme Auto a été créé en 2008 à l’initiative de Ndèye Coumba Mboup, une pionnière de la mécanique. Depuis, la moitié du personnel est composée de femmes, fait rare dans une profession encore perçue comme exclusivement masculine au Sénégal. Le photographe Pierre Gautheron s’est immergé dans l’intimité de ce garage qui s’est fait une place, au point d’assurer l’entretien des véhicules de plusieurs ONG internationales, d’entreprises publiques – et même des pick-ups du Président.

Sur la route de l’émancipation des femmes

par Véronique Bergen

Qu’en est-il du road trip au féminin ? En quoi diffère-t-il du road trip masculin ? Comment s’est-il codifié et décodifié, redéfini au cours du temps ? Lorsque l’on se penche sur les héroïnes, les grandes figures de la route — qu’elles soient pionnières ou actuelles —, un faisceau de points communs les relie par-delà leurs divergences : ce sont des femmes qui ne s’alignent pas sur les normes sociales, qui, s’émancipant de la fonction de femme au foyer, contestent la répartition des rôles entre hommes et femmes.

Thelma et Louise for ever

par Isabelle Campone

Les deux américaines ont déboulé sur nos écrans en 1991, à toute berzingue, comme leur Thunderbird décapotable se jetant dans le Grand Canyon à la fin du film. Elles l’ont crevé cet écran, et tout ravagé sur leur passage. Le box-office, les mecs minables qu’elles croisent sur leur chemin et nos cœurs bouleversés par leur histoire. On n’avait jamais vu ça au cinéma. On n’avait même pas l’habitude de voir une femme tenir le premier rôle alors deux carrément, c’était inouï. Et quelles femmes !

Amaia, la route comme “thérapie ”

par Laurent Pitter · visuels: Bonnie, Klyde

Nous avons rencontré Amaia au début de l’année 2018, alors qu’elle s’apprêtait à prendre la route, avec son conjoint Marvin, pour un grand road trip à moto, au départ de Lausanne en Suisse, direction Singapour – un voyage dont vous pouvez retrouver un suivi régulier sur notre blog. La première fois que nous l’avons rencontrée, c’était dans un garage, affairée à démonter le moteur de son terrible engin. Une sacrée personnalité, oui, assoiffée par la vie, révoltée par tous les carcans, qui n’aura de cesse de nous étonner au fil d’un périple, suivi à distance, mais totalement passionnant. Quand est venue l’idée de faire un numéro « la route au féminin », c’est naturellement avec elle que nous avons voulu discuter.

Mon nom est Calamity Jane

Les routes ont leurs légendes, que celles-ci soient angéliques ou noires. Mon nom est associé à un écheveau de routes bien singulières : les routes de la Conquête de l’Ouest. Je m’appelle Martha Cannary, connue sous le nom de « Calamity Jane ». Née dans le Missouri au milieu du XIXe siècle, j’ai très jeune pris la route afin de conquérir mon indépendance, d’assouvir ma soif d’aventures.

Débarquement vintage

visuels: Fred Csupor

Depuis quelques années, le milieu des passionnés de mécanique à l’ancienne n’a d’yeux que pour The Race of Gentlemen (TROG), une course sur plage de voitures et de motos qui se tient chaque automne dans une station balnéaire du New Jersey, au sud de New-York. Les attentes étaient donc énormes pour la première édition de la Normandy Beach Race, qui s’est tenue en septembre 2019 à Ouistreham en Normandie, un événement clairement inspiré de son homologue américain. Et disons-le, ce fut un réel succès – notamment en termes de styles, tant les participants ont joué le jeu.

Louis Bugnard, mécanicien-garagiste sur la route du Jaun

par Laurent Pittet

À Charmey, au cœur des Préalpes suisses, dans le canton de Fribourg, pays du bon lait utilisé pour la fabrication du Gruyère, du chocolat et, depuis peu, des macarons, les anciens se souviennent de Louis Bugnard, garagiste à la sortie du village, mécanicien hors pair et ami de tous, parti trop tôt au début des années 1970. L’album de sa vie, ouvert ici en hommage, raconte son destin émouvant, mais offre aussi une plongée dans la vie de toute une région, tiraillée après-guerre entre tradition et modernité.

Mobilité : on partage ?

par Yves Gerber

Grâce à l’économie de partage, il est habituel de mettre son appartement à disposition d’un voyageur, de louer un chalet à la montagne ou de prêter sa tronçonneuse à un habitant du quartier. Un principe qui s’applique aussi aux moyens de transports. Avec le développement des technologies mobiles et digitales, l’accès aux différentes solutions de partage est de plus en plus aisé et pratiqué. Liberté de se déplacer ne rime donc plus forcément avec propriété.

Le Vietnam, de la Chine au Cambodge

par Nina Pugliese

Le soleil est toujours en train de se lever mais Saïgon, elle, est déjà bien réveillée. Les motos virevoltent autour de rares voitures, accélèrent et grillent les feux de signalisation dans des nuages de poussières. Cette ville est monstrueusement gigantesque, la cime des immeubles encore cachée dans la brume... À vous donner le vertige ! La lumière est rasante, brille sur les parties chromées des deux roues.

Déesse Asphalte

par José Gsell · visuels: Nathalie Gür

voir également

L'événement Pourquoi ce n’est pas fini · saigon · vietnam · mai 1968 · o.r.t.f · ancien franc · grévistes
#30
1968-07
0 €