A la question de savoir comment peut-on appréhender la promotion des finances vertes en Afrique noire francophone ? Une réponse monovalente sera difficile à justifier. Car, il s’est plutôt avéré que cette promotion est ambivalente en ce sens qu’elle a été implémentée doublement. Le recours à l’étude portant sur la promotion des finances vertes est en réalité une démonstration sur les différents comportements qu’ont subis les sciences de l’environnement. Bien que la promotion des finances environnementales apparaisse d’une part comme une nécessité du fait que pour les non envi- ronnementalistes, les problèmes environnementaux sont imaginaires ou d’ordre secondaire. Ce qui s’inscrit en faux avec la position des environnementalistes pour qui les problèmes de protection de l’environnement sont plus vieux que le monde. Le traitement de ceux-ci par le droit a connu une évolution à double détente sous l’impulsion de plusieurs fac- teurs. Il faut d’autre part noter que cette promotion s’est opérée de manière spécifique par rapport à d’autres domaines des sciences juridiques car la promotion des finances environnementales en Afrique noire francophone se distingue de celle des autres branches du droit par sa célébrité et ses acteurs. Les sciences de l’environnement appréhendent les phénomènes à travers leurs facteurs, et leurs manifestations. Cette approche, demeure également pertinente lorsqu’il s’agit d’étudier la promotion des finances vertes en Afrique noire francophone.
Avenues de la finance environnementale africaine
La promotion des finances vertes en Afrique noire francophone
Finance verte numérique en Afrique : cadre de soutenabilité financière au plan international et régional
Pendant la gestion de la crise de la Covid-19, l’efficacité du secteur bancaire africain était à l’épreuve, relativement en ce qui concerne les défis qui y sont nés pour le maintien de son équilibre. On constate plutôt, dans le secteur bancaire des résultats qui laisse à l’esprit un certain questionnement au regard de la faillite de bon nombre d’entreprises ayant connu une baisse considérable de ses actifs. Le secteur de la pyramide de l’économie au plus bas de l’échelle a plutôt connu une hausse de ses actifs dans le secteur des micro-finances ainsi que des petites et moyennes entreprises. L’explication qui y ressort vient du fait que, lors de la gestion de cette crise de la Covid-19, il y est apparu une recrudescence de cer- taines pratiques qui ont favorisé, une meilleure soutenabilité financière dans ce secteur, au regard notamment de la prise en compte des instruments tels que la finance verte numérique. D’où une nouvelle vision du côté des institutions financiers africaines pour la recherche d’une meilleure soutenabilité financière.
Les investissements verts : une réelle opportunité pour un développement durable de l’Afrique
La transition vers une économie durable constitue l’un des objectifs majeurs de notre siècle, qui loin de ne constituer qu’un simple objectif est une question existentielle pour l’humanité dont la réalisation suppose des politiques et mécanismes innovants tels que les investissements verts. Il ne fait l’ombre d’aucun doute aujourd’hui du lien qui existe entre les investissements verts et le développement durable. En effet, les investissements verts constituent un instrument de réalisation d’un développement durable ceci pouvant se justifier à travers l’apport écologique d’une part et d’autre part à travers l’apport économique des dits investissements. Si les pays développés ont pris la mesure de son impact dans ce domaine, il n’en est pas de même dans les pays en voie de développement et particulièrement en Afrique où les investissements verts font face à une réelle méfiance.
Le financement de la lutte contre la désertification au Cameroun
La désertification se confirme chaque jour comme étant un problème d’envergure mondiale et se classant parmi les défis environnementaux les plus importants d’aujourd’hui. Cet état de chose ne saurait laisser indiffèrent l’Etat camerou- nais qui subit de plein fouet les havres de ce phénomène. Afin de venir à bout de ce problème, il est important que soit mobilisé un financement conséquent. Au Cameroun, le financement de la lutte contre la désertification est une réalité vivante car faisant l’objet d’un aménagement assez pointu. Toutefois, ledit financement n’est pas toujours la chose la mieux partagée, à l’aune de nombreux écueils qui jonchent parfois sa mise en œuvre. D’où l’urgence d’une mobilisation tous azimuts de tous les acteurs pour une observation stricte des engagements consistant à financer de manière pous- sée la lutte contre la désertification au Cameroun.
L’impact des initiatives des pouvoirs publics pour la protection de l’environne- ment : cas de la Communauté urbaine de Douala
Notre étude part du constat selon lequel les initiatives des pouvoirs publics participent à la préservation de l’envi- ronnement. Ceci nous a amené à formuler la question suivante : dans quelle mesure les actions des pouvoirs publics contribuent-elles à la protection de l’environnement ? L’hypothèse est la suivante : l’éducation des populations locales dans le domaine de l’environnement par les autorités administratives renforce leur implication dans les actions de la protection de l’environnement. L’objectif de notre étude vise à évaluer l’impact des initiatives des pouvoirs publics dans la sensibilisation à l’environnement. Le cadre théorique est articulé autour de la participation du public. Nous avons eu recours à la méthode qualitative. Cette étude nous a permis de démontrer que la création des concours primés tel que le concours du marché le plus salubre et le quartier le plus propre par la Communauté urbaine a reçu l’adhésion massive des populations locales. De plus, le partenariat de la communauté urbaine avec la coopération décentralisée et multilatérale a favorisé le financement des projets de plusieurs acteurs. Enfin, la création du concours du quartier le plus propre a amené les Organisations non gouvernementales à orienter leurs actions dans le domaine de la préservation de l’environnement.
La règlementation de la protection des ressources végétales par la finance scolaire environnementale au Bénin
La réglementation de la protection des ressources végétales par la finance scolaire au Bénin est presque inexistante. Il convient de faire des propositions pour une réglementation afin que les acteurs du monde scolaire, grâce à la finance scolaire, participent à la protection des ressources végétales pour réduire le réchauffement climatique. Il faut l’élabo- ration par chaque établissement scolaire d’un plan de gestion de son domaine, qui prévoit l’implantation et l’entretien des ressources végétales, grâce au financement par les acteurs du milieu scolaire. Les ministères en charge des ensei- gnements doivent contribuer eux aussi à la protection des ressources végétales en définissant des normes qui font la promotion des investissements scolaires réduisant la consommation du bois, et en œuvrant pour mettre en place des espaces verts et des formations végétales.
Principe environnemental et respect des obligations environnementales
Le droit international de l’environnement relève à la fois du droit de l’environnement et du droit international public. En conséquence, l’une des faiblesses de ce droit est qu’il repose sur des principes directeurs. Ces principes environne- mentaux peuvent a priori être perçus comme des normes juridiques particulières en ce sens qu’elles ne sont pas de véritables règles juridiques, même si bon nombre d’entre ces principes sont contenus dans des conventions internationales et d’autres, hors ou consacrés autrement. De ce fait, l’application de ces normes juridiques soulève d’importants problèmes juridiques, lesquels rendent le droit international de l’environnement mou, ambivalent, incertain, ineffectif, inefficace.
Initiatives des pouvoirs publics en matière environnementale : cas du Cameroun
L’environnement cristallise les questions de gestion, de protection et de réparation depuis le premier « Sommet de la Terre » à Rio de Janeiro au Brésil à l’été 1992. Ce sommet fut le catalyseur partout dans le monde d’une prise de conscience des problèmes environnementaux. Compte tenu de la transversalité du traitement de ladite problématique et les singularités des formes d’action publique qu’elle suscite, les Etats du monde par les différentes conventions et en- gagements politiques ont adopté le principe de précaution et son corollaire le principe pollueur- payeur qui impliquent leur responsabilité à la cause environnementale. Cela étant, les politiques se sont engagés au niveau national à mettre en œuvre des initiatives plurielles efficaces de protection de l’environnement. Ces mesures sont différentes d’un pays à l’autre variant en fonction des budgets alloués à la cause et les enjeux en présence. Décider de mener une politique environnementale n’est pas choses aisées. Pour amorcer une telle ambition, la volonté politique est indispensable Un regard sur la question s’impose donc localement dans le cadre des États. À partir de la collecte et de l’analyse des données relatives aux axes stratégiques et programmes d’action, cet article engage une réflexion à la suite de nombreux travaux qui ont interrogé les politiques environnementales en Afrique en générale et focalise l’attention à l’échelle du Cameroun. Il remet en débat, la problématique environnementale à l’épreuve de la sincérité des acteurs publics qui s’y sont engagés. Hélas, les résultats auxquels il parvient permettent de mettre en évidence des ambiguïtés en matière environnementale.
Eglise catholique, populations et état du Cameroun au cœur d’une “malédiction foncière ” ? Les matrices cognitives et affective
Les statistiques des conflits fonciers et du contentieux foncier au Cameroun ont atteint ces dernières années des pics exponentiels. Des acteurs jouissant paisiblement de leurs terres sont confrontés aujourd’hui à une insécurité foncière sociale et juridique. L’Église catholique, acteur foncier prépondérant, se voit de plus en plus agressée matériellement et symboliquement à cause de son patrimoine foncier. Dans l’Archidiocèse de Yaoundé, les responsables cadastraux se sont vus menacer plusieurs fois à coup de machettes, lances et fusils de chasse par les populations dites autochtones lors des activités de bornages : ce fut encore le cas en 2020 dans la paroisse de Mfou avec les populations autochtones, les Mvog Owoundjouli. Ces expressions de violences s’observent aussi entre les populations, au sein familles, contre l’Etat, avec les Elites, contre les Firmes Multinationales... Les institutions juridictionnelles ayant pour finalité de maîtriser cette violence semblent débordées par le contentieux foncier au Cameroun. Les chiffres en la matière indiquent qu’en 2018, sur 436 jugements rendus au Tribunal administratif du Centre, 246 portaient sur la matière foncière. En 2020, sur 469 jugements, 66% portaient sur la matière foncière. En juillet 2021, ladite juridiction enregistre 3768 recours pendants dont 2800 sur le foncier. Par-là, on voit la difficulté des institutions juridiques à réguler la violence sur le foncier. L’entrée empirique par l’Eglise catholique permet de chercher à comprendre l’ambivalence de la nature « bénéfique » de la terre et les effets « maléfiques » que produit le foncier comme violence. Et lorsque l’Église catholique dispensatrice de béné- dictions se retrouve au cœur de ce paradoxe, cela rend encore plus féconde l’hypothèse de la malédiction foncière que postule les lignes qui suivent.