À quoi sert la vérité ?

Une vie d'engagement philosophique

Voyageur infatigable de la pensée, Michel Serres a vu venir avant tout le monde les grandes révolutions de notre temps. Curieux de tous les savoirs, le philosophe amoureux des mots tente de décrire les singularités de notre monde dans une oeuvre très riche, au travers de personnages qui permettent à leur tour d’organiser sa pensée. L’Académicien nous offre également son regard analytique, distancié et volontairement décalé, dans l’émission « Le sens de l’info » sur France Info avec Michel Polacco, des chroniques aujourd’hui regroupées dans un nouveau recueil de morceaux choisis par les Editions Le Pommier sous le titre « De l’impertinence aujourd’hui ». Rencontre.

Approcher le problème de la vérité suppose en premier lieu de briser l’identification « non philosophique » entre vérité et réalité. Car nous avons tous tendance à juger que ce qui est vrai est ce qui est réel. Un point s’impose.

Ce que la philosophie nous enseigne

Si Jean-Paul Sartre a tenté d’évaluer le rôle de l’idée de vérité dans l’intersubjectivité des existants et si la plupart des philosophes ont étudié la vérité comme voie de sagesse, chacun de nous, tout au long de sa vie, est confronté au besoin d’authenticité dans ses relations aux autres et dans son existence toute entière.

Père fondateur de la philosophie critique

Compréhension & théorie de l’être

Les enseignements ésotériques nous expliquent depuis toujours que l’homme peut de son vivant faire la découverte du fondement même de sa conscience et s’établir dans l’absence de toute peur et la certitude de son immortalité. Si cette prétention est niée par les agnostiques, les athées, les matérialistes et la quasi-totalité des biologistes, les croyants la partagent. Comment faire face à la certitude de notre propre mort et éviter que la peur nous gagne ? Notre enquête pour trouver des éléments de réponse.

Et si nous confronter à notre propre mort nous aidait à grandir à tout âge ? Plus que toute autre discipline, la philosophie nous propose des pistes de réflexion, voire des clés de compréhension et d’acceptation.

L’homme doit-il penser autrement ses relations avec la nature ? Est-elle pour lui un paradis perdu qui altère son identité ? Doit-il la protéger à tout prix, s’arranger avec les catastrophes, refonder une nouvelle éthique, concevoir de nouveaux idéaux politiques ? Y répondre, c’est faire le point sur des enjeux que l’actualité rend chaque jour plus brûlants.

Lorsque nous aimons, nous aspirons à nouer et à maintenir des liens étroits avec l’Autre. Comment ce désir de proximité, de protection devient-il un besoin ? Lorsque ces liens deviennent si serrés qu’ils asphyxient notre partenaire, nos proches, nos amis, pouvons-nous vraiment imposer à l’autre et à nous-mêmes cette forme de dépendance ? D’abord rassurante, la tentative fusionnelle de ne « faire qu’un » masque des failles douloureuses et entretient un manque que rien ne vient combler. Comment dépasser le danger du rapport fusionnel pour tendre vers des liens authentiques et libres ? Les réponses des philosophes et des experts sur la question.

La passion et la fusion entraînent souvent de la souffrance. Et si le véritable amour était plutôt celui qui privilégie l’altérité et le détachement dans la confiance et le partage ?

« Il ne s’agit pas d’une révolution numérique, mais d’une civilisation numérique ». Cette phrase prononcée par Irina Bokova, directrice de l’Unesco, résume à elle seule l’importance de la mutation que nous sommes en train de vivre. Notre planète connaît actuellement une des périodes les plus intenses en matière de créativité, avec chaque jour l’apparition de nouvelles technologies toujours plus innovantes. En observant les changements à l’oeuvre sous nos yeux, on peut se demander si l’Homme ne va pas finir pas être dépassé, remplacé, voire anéanti ? L’Humanité est-elle en train d’avancer ou de se mettre en danger ?

Ordinateurs « intelligents », réalité virtuelle, animaux transgéniques, clones : notre quotidien ressemble de plus en plus à un univers de science-fiction. Une accumulation sans précédent d’innovations techniques efface la frontière entre naturel et artificiel, vivant et inanimé, humain et machine. Des questionnements philosophiques et sociétaux en découlent.

Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Qu’en pensent les philosophes et acteurs de la société d’aujourd’hui ?