La politique étrangère n’est pas aimée. De toute part elle se voit bousculée. Les médias lui reprochent son manque de clarté et d’ambition. Les universitaires la délaissent, particulièrement en France. Un diplomate va jusqu’à parler des Affaires étrangères comme d’un « mythe étiolé ».
La politique étrangère aujourd’hui
Que reste-t-il de la politique étrangère ?
Le métier de diplomate d’hier à demain
Un conseilleur se voulait secourable, au moment indécis et trouble du choix que m’imposaient, ainsi qu’à beaucoup d’autres, les hasards de l’histoire. Je quittais – décolonisation oblige – un vrai métier d’homme : le commandement territorial, qui s’estompait au crépuscule des empires.
Le diplomate économique : plus seulement une affaire d’Etats
Il ne fait plus aucun doute aujourd'hui pour les observateurs de la scène internationale que l’économie est devenue l’un des champs majeurs de l’activité diplomatique. En témoigne la présentation de l’économiste et sous-secrétaire d’État aux Finances américain Larry Summers comme le « Kissinger moderne » par l’hebdomadaire The Economist 1, ou bien le budget 1999 du Foreign Office britannique annonçant la fermeture de plusieurs ambassades et consulats au profit d’une réaffectation des moyens vers les postes diplomatiques des « pays émergents », ces pays en croissance rapide et aux marchés prometteurs d’Asie (même après la crise financière qui secoue la zone depuis 1997), d’Amérique latine et d’Europe de l’Est.
La privatisation de la politique étrangère
Dans le processus millénaire qui a conduit à l’invention de l’État, la conduite de la politique étrangère (c’est-à-dire l’organisation des rapports avec les princes gouvernant des entités ou espaces politiques considérés comme « autres ») est sans doute l’une des toutes premières prérogatives dont l’institution étatique en formation s’est accaparée.
Les ONG et les pouvoirs publics : le cas de la coopération et du développement
Rapports officiels ou études indépendantes, toute l’expertise sur la politique dite de coopération et de développement de la France a conclu, depuis près de quarante ans, à ses dysfonctionnements, son inadaptation et son inefficacité globale.
L’Union Européenne, espace de test des nouvelles diplomaties
C’est désormais un cliché bien établi que de considérer l’Union européenne comme une non-puissance. La première et la plus forte illustration de cette impuissance est donnée par la tragédie yougoslave.
Une spécificité japonaise ?
La politique étrangère japonaise donne traditionnellement lieu aux interprétations les plus opposées, dont on retrouve l’écho dans le numéro que Pouvoirs a consacré en 1994 au « Nouveau Japon ». Un article y soulignait la volonté de Tokyo de « mener une politique étrangère active et autonome », tandis qu’un autre soutenait que « le Japon est un pays volontairement résigné, qui se contente d’une politique étrangère domestique ».
La Russie en mal de politique étrangère
La Russie n'est plus une très grande puissance et ne le redeviendra pas dans un avenir prévisible. Le constat est sévère mais difficile à contester. Les dirigeants politiques à Moscou, tout comme l’opposition, tiennent bien sûr un discours de renaissance de la puissance et revendiquent le respect dû à leur grand pays. Ils le font plus par fidélité à une tradition, par nostalgie d’un rôle perdu, par peur d’être oubliés que par conviction. Un retour possible de la Russie au centre des relations internationales leur paraît improbable.