Dans les années 60, l'un des thèmes les plus significatifs qu'avait engendrés la perspective générale de la « détente », telle qu'elle avait été comprise à l'époque, était celui selon lequel l'existence d'un mouvement communiste international n'était plus qu'un mythe politique : « D'un mouvement cohérent manipulé par le Kremlin, c'est devenu une collection de partis politiques progressivement divergents et pratiquement incompatibles ».
Le système communiste mondial
Le système communiste mondial: mythe ou réalité?
Uniformité et diversité : les voies de développement oVune communauté socialiste
Le système communiste entendu ici comme système des Etats communistes , qui fut jusqu'en 1945 limité à la seule URSS, s'est depuis lors considérablement étendu et recouvre désormais quatre sous-systèmes, reflets d'une histoire mouvementée. Le système socialiste mondial comprend tous les Etats qui se réclament du marxisme-léninisme indépendamment des relations qu'ils entretiennent entre eux.
La formation des cadres dirigeants communistes
Pour tout ce qui est opérationnel et pratique dans le marxismeléninisme, la source se retrouve beaucoup plus chez Lénine que chez Marx. C'est vrai aussi pour la formation des cadres dirigeants. Sur ce point précis, le raisonnement de Lénine était d'une simplicité totale : pour réussir la révolution, il faut former au préalable un parti révolutionnaire, composé des militants expérimentés. Déjà à l'aube de notre siècle, paraphrasant Archimède, Lénine écrivait : « Donnez nous une organisation de révolutionnaires et nous retournerons la Russie »
Les institutions du mouvement communiste international
« La phase du socialisme qui commence avec la Révolution d'Octobre a épuisé sa force motrice » (résolution de la direction du pc itaUen, le 29 décembre 1981). « L'organisation du mouvement ouvrier révolutionnaire autour de l'URSS est définitivement morte » (Santiago Carrillo, secrétaire général du pc espagnol, le 11 janvier 1982 à Madrid).
La résistance aux crise:le cas de la Pologne
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, la Pologne de Solidarité, qui portait depuis seize mois les espoirs du monde démocratique, disparaissait dans un trou noir. Au ceur même de l'Europe, une nation de 36 miUions d'habitants était coupée du monde, atomisée quadrillée et la terreur et la répression s'abattirent sur chaque individu. Un régime incapable de nourrir sa population, incapable de fournir les pièces détachées nécessaires au fonctionnement de ses usines pouvait en une seule nuit transformer un pays tout entier en camp d'internement.
A partir de quel degré de socialisation un régime appartient-il au système communiste mondial ?
Il est fréquent d'entendre des hommes poUtiques ou des diplomates occidentaux contester l'appartenance au système de toute une série de régimes du Tiers Monde qui se veulent « progressistes », «socialistes scientifiques » ou même « démocrates populaires », et qui, plus significativement, ont noué des liens privilégiés avec le bloc de l'Est, militairement, politiquement et, plus souvent qu'on ne croit, économiquement.
Au-delà d’Helsinki et de Madrid
Qui veut regarder l'avenir se tourne d'instinct vers le passé. L'anxiété répandue aujourd'hui rappelle l'immédiat après-guerre, lorsque l'Europe occidentale semblait vouée au joug totalitaire. Cependant, que de différences !
Le rapport entre l’idéologie et la politique extérieure
La controverse sur le rôle de l'idéologie dans la définition et la mise en application de la politique extérieure du système communiste est presque aussi vieille que l'Union soviétique elle-même. Les termes n'en ont guère été renouvelés lorsque certains Etats communistes Yougoslavie, Albanie, République populaire chinoise, Roumanie et certains partis eurocommunistes ont revendiqué l'indépendance de leur politique extérieure par rapport à celle de l'URSS.
Alliance, conflit et parenté le cas chinois
A l'heure où le drame polonais rappelle quelle puissante tutelle pèse sur les peuples d'Europe orientale, la tentation est grande de se tourner vers le seul grand pays qui soit parvenu à se libérer de la domination soviétique un pays, au surplus, qui s'oppose de façon effective à son ancien protecteur : la Chine. Pourtant, l'expérience chinoise n'offre pas que des raisons d'espérer. Après d'autres signes, le récent rétablissement des relations entre le pcc et le PCF vient de rappeler ce que les discours de propagande et les communiqués diplomatiques n'auraient pas dû faire oublier : la Chine est sortie de l'alliance soviétique, mais non du modèle soviétique de socialisme ; elle fait encore partie de la grande famille marxiste-léniniste
Nouveau mandat pour le Parti québécois: l’épreuve du pouvoir
Dans le tohu-bohu de la campagne présidentielle, qui donc en France aura perçu le lointain écho du « triomphe modeste » (1) de René Lévesque, chef du premier Gouvernement péquiste de l'histoire du Québec, vainqueur aussi incontestable qu'inattendu des élections générales provinciales du 13 avrU 1981 ? Triomphe pourtant digne d'attention et riche d'enseignements, qu'on le mesure à l'aune de ses dimensions, de sa signification ou simplement de son imprévision : au terme des quatre années d'une expérience de pouvoir indéniablement placée sous le signe de l'épreuve, le Parti québécois conquiert un second mandat gouvernemental, renforce ses positions parlementaires et élargit ses assises électorales.