Nommé en 2015, le chef français a pris officiellement ses fonctions de directeur général de l’Opéra National de Bordeaux, l’année suivante. Après une saison 2016-2017 de transition, 2017-2018 affiche clairement ses ambitions avec, entre autres temps forts, une nouvelle production de Pelléas et Mélisande qu’il dirigera les 19 et 21 janvier, dans le splendide Auditorium dont la ville s’est dotée. Parmi ses priorités : l’ouverture, la diversité, le jeune public et le rayonnement de la maison, dans une région où Marc Minkowski a également fondé le Festival « Ré Majeure ».
Marc Minkowski
Marc Minkowski
Kaija Saariaho
Douze ans après Adriana Mater à la Bastille, la compositrice finlandaise sera à l’affiche du Palais Garnier, le 23 janvier, avec Only the Sound Remains, son quatrième opéra, cocommandé par l’ONP et créé à Amsterdam, le 15 mars 2016, avec déjà Philippe Jaroussky.
Erwin Schrott
Tosca et Faust à Vienne, à partir du 8 janvier, Les Contes d’Hoffmann à Amsterdam, à partir du 3 juin : le baryton-basse uruguayen enchaîne les incarnations maléfiques, avec le fascinant Mefistofele de Boito en apothéose, les 5 et 9 juillet, pour ses débuts aux Chorégies d’Orange.
Massimo Cavalletti
Le 24 janvier, le baryton italien, tout juste sorti de son premier Gianni Schicchi au Nationale Opera d’Amsterdam, fait ses débuts à l’Opéra de Paris en Figaro, dans la reprise de la production à succès d’Il barbiere di Siviglia, signée Damiano Michieletto.
Charles Gounod
Alors que l’on s’apprête à fêter, tout au long de l’année, le bicentenaire de sa naissance (17 juin 1818), rendre hommage à un musicien aussi célèbre et célébré que Charles Gounod relève de la gageure pour un magazine spécialisé. Surtout quand l’un de ses plus précieux et fidèles collaborateurs, Gérard Condé, a déjà consacré au compositeur de nombreux articles, ainsi qu’une biographie de référence (Fayard, 2009), comprenant une analyse minutieuse de toutes ses oeuvres. C’est par le disque qu’Opéra Magazine a choisi d’entamer cet anniversaire Gounod, en effectuant un choix parmi les gravures de ses opéras et en essayant de découvrir jusqu’à quel point ces titres, illustres ou oubliés, ont résisté à l’usure du temps et à la flamme plus ou moins ardente de leurs interprètes. Suit une évocation du grand baryton français Léon Melchissédec, créateur du rôle d’Hadjar dans Le Tribut de Zamora (Paris, 1881), ultime opus lyrique de Gounod, et le seul à n’avoir jamais été enregistré, que le Palazzetto Bru Zane ressuscite le 28 janvier, en version de concert, au Prinzregententheater de Munich.
La meilleure Alceste
La deuxième « tragédie en musique » de Lully et Quinault n’avait plus été enregistrée depuis un quart de siècle. Grâce à Christophe Rousset et Les Talens Lyriques, elle revit sous des atours particulièrement flatteurs.