Faire publics
Chronique de l’incertitude pour ramasser les morceaux de Bolivie qui nous ont été laissés
Pour un autre avenir des universités
La lutte actuelle de milieux universitaires contre le projet de Loi plurian- nuelle de programmation de la recherche (LPPR) respecte un rituel désor- mais bien connu. Nos différents gouvernements successifs (UMP, LR, PS, LREM) sortent de leur manche une « réforme » censée améliorer la « com- pétitivité » de la recherche et des universités françaises par rapport à leurs concurrentes étrangères. Sous l’impulsion (ou l’excuse) d’un alignement sur le processus de Bologne de standardisation européenne, ces gouverne- ments justifient ces réformes par le besoin de « moderniser » des statuts et des institutions devenues obsolètes, accusées d’entretenir une médiocrité égalitariste (passéiste) et d’étouffer une «excellence» seule capable d’en- courager « l’innovation » (nécessaire à ne pas rater le train du futur).
Une autre politique du son
Nous sommes là
Les combattantes
Fanny Durand présente deux séries de pièces, la première plus ancienne revisite les orne- ments des uniformes militaires, la seconde exhume les images oubliées des Amazones des temps présents.
Le parti pris des publics
Il y a une dizaine d’années, un de plus importants observateurs français de la société numé- rique, Dominique Cardon, scellait son ouvrage sur « la démocratie d’internet » par la célé- bration des « publics émancipés ».
Manières de faire des publics
La littérature peut vous rendre mélancolique ou fou furieux, vous plaire et vous édifier, ajou- ter au monde des mondes plus ou moins vraisemblables, empoisonner votre âme comme l’eau le sucre, ou au contraire la purger des humeurs négatives qui l’auraient envahie quand dehors tout vous menace.
Créer des publics
Quelle prétention est-ce donc que de « créer des publics » ? Nul ne « crée » rien de rien. Et les « publics » sont des entités auxquelles on s’adresse en espérant avoir la chance (de plus en plus improbable) de pouvoir attirer leur attention. « Il y a un public pour cela », disent les agences de communication. Le problème est de le trouver, peut-être de le rassembler, mais certaine- ment pas de le « créer ». Les canaux de communication alimentent les esprits des gens, qui leur préexistent. Pourquoi diable dirait-on que le tuyau d’arrosage « crée » la tomate ? D’un autre côté, la serre ne crée pas la tomate, mais la permet (en Bretagne par exemple) ?
Pour un droit du public à entendre
À une époque où de nombreuses hypothèses sur la communication et l’information sont remises en question, il est difficile de dire exactement de quoi les journalistes peuvent ou doivent être libres.
Construire des publics pour se saisir de l’actualité
Saisir est une association d’éducation populaire et d’éducation aux médias, née en 2018, qui organise, entre autres, des « ateliers populaires de décryptage de l’actualité1 ». Le principe en est simple : une organisation – association, entreprise, café, collectivité locale – propose à son public de se réunir environ deux heures pour débriefer ensemble de l’actualité du moment.
Le public des vidéos “ASMR ”
Des sentinelles sensibles ?
Trajectoires de relocation du cinéma
Alfredo
Netflix : une meilleure télé ?
Lors d’un discours au Guardian Edinburgh Television Festival en 2013, Kevin Spacey, star de la série original de Netflix, House of Cards (2013-2018), a associé le service de vidéo en streaming de Netflix1 au prestige de la télévision britannique et du cinéma d’art et d’essai international. Il a souligné que les créateurs de l’émission pourraient se consacrer à un vrai travail de dévelop- pement de personnages complexes et de scénarios détaillés. Spacey a conclu : « Treize heures regardées comme un tout cinématographique est-ce vraiment différent d’un film ? »
Entretien avec Loïc Cloez
Devenir des spectateurs- programmateurs
Quel nouvel espace rituel pour le XXIe siècle ?
Cet article s’appuie sur deux modalités principales de rassemblement rituel qui ont trouvé leurs formes de culture et d’institutionnalisation dans les sociétés occidentales dites mo- dernes : les rassemblements collectifs et les rassemblements individuels.