Faut-il être fou pour prôner « l’accélérationnisme » en une époque où chacun se plaint que tout aille trop vite ? Faut-il être retardé pour agiter la bannière du futurisme après qu’un siècle d’aventurisme technoscientifique a empilé ses montagnes de pollutions industrielles, de déchets nucléaires et de surveillance généralisée ? Comment ne pas se reconnaître dans le slow food, le repli sur les circuits courts, la décroissance ? Qui sont donc ces hurluberlus qui en appellent à l’accélération, alors même que l’accélération brûle quotidiennement nos esprits (burnout) et notre planète (réchauffement climatique) ?
Accélérationnisme ?
Accélérer la gauche écologiste ?
Manifeste accélérationniste
Ce vers quoi nous pousse l’accélérationnisme, c’est vers un avenir qui soit plus moderne, et d’une modernité alternative que le néolibéralisme est intrinsèquement incapable d’engendrer.
Critique du géo-constructivisme
Anthropocène & géo-ingénierie
Le travail de l’abstraction
Sept thèses transitionnelles sur le marxisme et l’accélérationnisme
Ruppert & Mulot, l’éloquence muette
Où peut-on se procurer l’ensemble de vos BD ? À la bibliothèque du centre Georges Pompidou, qui a consacré un salon de lecture à la BD d’auteur ? À la bibliothèque Kandinsky réservée à l’art contemporain ? Dans les salles de lecture de la BNF, section art, fréquentées majoritairement par des étudiants ? Eh bien non, nous avons trouvé la collection de vos albums à la bibliothèque réservée aux chercheurs au rez-de-jardin de la BNF.
Devenir-Brésil post-Lula
Les mouvements de transformation sociale en Amérique latine ne peuvent être dissociés des combats des pauvres, des luttes indigènes et des problématiques des migrants. Ce sont toutes ces luttes qui se sont agglutinées en juin 2013, dans le moment constituant de la multitude brésilienne, qu’on ne saurait rabattre, comme le font les médias et la police, sur la contestation des grands travaux et des méga-événements sportifs. En témoigne la poétique du mouvement de juin, hautparleur de la résistance des pauvres dans la ville de Rio. L’affirmation d’une jeune manifestante – « je ne suis personne » – désigne le caractère irreprésentable d’une multitude composée par la coopération entre subjectivités quelconques.
Deux formes de luttes amérindiennes
La cosmopolitisme Yanomani et le plurinational communautaire bolivien
Faire de la philosophie avec Paolo Virno
Michel Valensi : Depuis ton premier livre, Convention et matérialisme (non traduit en français) qui date de 1986, et même depuis tes premiers écrits plus politiques des années 1970, jusqu’à ce dernier livre qui paraît aujourd’hui en français sous le titre Et ainsi de suite. La régression à l’infini et comment l’interrompre, consacré à la philosophie du langage, un long chemin a été parcouru. Pourrais-tu en rappeler les étapes principales ? (Ce qui revient à raconter ta vie d’une manière ou d’une autre…)
Plèbes et multitudes en Amérique latine
Le centre de recherche canadien dirigé par André Corten préfère dire plèbe plutôt que multitude, à la différence de Toni Negri et Michel Hardt, pour parler des soulèvements très localisés et très violents en Amérique latine qui ne vont pas jusqu’à remettre en cause le pouvoir central, ni le système économique. Il s’agit d’obtenir des bénéfices concrets, dans des pays où la rente foncière ou industrielle permet aux dominants de jeter du lest. La notion de multitude renvoie plutôt à une nouvelle composition de classe, à l’expansion du capitalisme cognitif, à un projet révolutionnaire.