Dassault - Les preuves de la corruption
L’aveu de la corruption
Les révélations d’un repenti du système
Khaled T. a assisté à la fusillade de Corbeil durant laquelle son ancien ami Younès Bounouara, protégé de Serge Dassault, a tiré sur un habitant qui avait enregistré le milliardaire avouant la corruption électorale. Khaled T. a témoigné auprès de la police il y a quelques jours. Il raconte à Mediapart le « système D », la corruption et ce qui est pour lui une tentative d'homicide préméditée.
La tentative d’assassinat
Des écoutes téléphoniques révèlent qu’un proche du sénateur milliardaire a conseillé dès les premières heures de sa cavale un homme qui avait tenté d’assassiner, en février 2013, l’auteur d’une vidéo accablante pour l’élu UMP.
Le système Dassault raconté de l’intérieur
Un habitant de Corbeil-Essonnes décortique pour Mediapart le système Dassault auquel il a participé avant d'être lâché. Alors que le sénateur milliardaire est convoqué par les juges le 2 octobre prochain dans une enquête criminelle, Athman livre dans un long témoignage sonore, les détails, les circuits financiers et les arrangements du « système D ». Et il en appelle à la justice, son témoignage mettant aujourd'hui sa vie en danger.
L’intouchable
Le « système Dassault » n’a pu perdurer que parce que le milliardaire est intouchable. Connexions au plus haut sommet de l’État, importante force de frappe médiatique, puissance financière : en Essonne, le sénateur UMP a tissé sa toile, à droite comme à gauche.
Cent ans de subventions
Depuis un siècle, la famille Dassault est nichée au coeur de l’État. À partir de la conception d’une hélice, Marcel Dassault a réussi à constituer un monopole privé dans l’industrie de défense. Des milliards d’argent public ont permis de bâtir une fortune privée dont l’influence s’étend sur tout le champ politique.
Le jour où les sénateurs ont fermé les yeux
Alors que la gauche est majoritaire au Sénat, la levée de l’immunité du sénateur UMP et homme d'affaires Serge Dassault, demandée par deux juges anticurruption, a été rejetée mercredi. Entre leurs mains, les élus avaient pourtant un document rédigé par les magistrats, qui révèle l’existence d’un compte au Liban, baptisé “Iskandia”, duquel ont été retirés 3 millions d’euros au coeur des soupçons de corruption électorale à Corbeil-Essonnes.
La République insultée
En refusant pour la deuxième fois la levée de l'immunité parlementaire de Serge Dassault, le Sénat barre la route à la justice. Choix catastrophique qui montre combien une large partie des politiques n'admettent toujours pas de devoir rendre compte aux citoyens comme aux juges indépendants.