Du projet de loi Fioraso, seul l'article 2, celui qui ouvre la possibilité aux universités de proposer des cursus en anglais, a jusqu’ici focalisé l’attention. Éclipsant au passage, à coups de tribunes et d’éditos rageurs, l'essentiel d'un texte qui fixe pourtant les priorités du quinquennat Hollande pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Universités, les raisons du malaise
L’enseignement supérieur déçu par les priorités du quinquennat Hollande
Pourquoi l’université n’intéresse personne
Quelques députés qui s’empoignent sur la question des cours en anglais au milieu d’un hémicycle dépeuplé… Voilà à peu près tout ce qui risque de rester de la loi sur l’Université et la recherche portée par Geneviève Fioraso débattue, ce mardi 18 juin, au Sénat. Certes la question de l’anglais n’est pas tout à fait anodine, mais elle a surtout le mérite d’être simple et de réveiller de vieilles passions. Ce n'est qu'une bouée de sauvetage médiatique dans un texte qui manque de souffle.
Aix-Marseille Université paye le tribut de ses prétentions
On hésite d’abord un peu. La façade est en ruine, pas un étudiant à l’horizon… Le bâtiment, avec ses filets pour retenir les chutes de pierres, paraît condamné. Difficile d’imaginer devant ces murs lépreux qu’on est devant l’une des antennes de la fac d’Aix-Marseille que son site présente fièrement comme « la plus grande université francophone ».
A l’agonie, les sciences sociales contre-attaquent
Il y avait eu, à l’automne 2012, la parution des trois volumes de l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), Faire des sciences sociales, qui espéraient « provoquer des discussions politiques qui n’ont pas lieu actuellement et nourrir l’imagination politique collective ».