Considérée comme l’une des plus éminentes spécialistes de la Russie (la bonne vingtaine d’ouvrages consacrés à la question que recense sa bibliographie en témoigne), Hélène Carrère d’Encausse est native de Paris et issue d’une famille russe. Elle compte, parmi ses ancêtres, le président de l’Académie des sciences sous Catherine II, trois régicides et autant de dissidents au régime impérial que de grands serviteurs de l’Empire.
Odilon Redon
Grand entretien exclusif avec Hélène Carrère d’Encausse,
Hommage Semprún : le courage du désespoir
Jorge Semprún est mort le 7 juin dernier à l’âge de 87 ans ; il a été inhumé « dans le drapeau républicain espagnol » à Garanteville, petit village du Pays de Nemours où il aimait à se reposer. Encore que le mot de repos ne convienne guère à un homme qui n’a cessé de se battre pour un peu plus de liberté, de dignité, un peu moins de veulerie.
L’Oeuvre de Kundera saluée par la Pléiade
À chaque rentrée littéraire, le public, qu’il soit amateur ou éclairé, se tourne vers les éditions de la Pléiade, curieux de pouvoir apprécier les nouveaux volumes qui vont enrichir les rayonnages de cette Bibliothèque. Les critiques quant à eux ne sont heureusement pas toujours unanimes, mais rares sont les éditions, ces dernières années, qui ont autant prêté à discussion que celle de Milan Kundera, entré dans ce cénacle en mars dernier.
La voix de Jacques Chessex
Jacques Chessex est mort il y a près de deux ans, le 9 octobre 2009. Subitement, au milieu d’une phrase inachevée. Il participait dans la bibliothèque d’Yverdon-les-Bains à un de ces nombreux débats sur son œuvre auxquels il se livrait avec cette rare gentillesse qui contrastait singulièrement avec la fureur qui habite beaucoup de ses livres. Il venait de corriger les épreuves d’un roman qui lui tenait à cœur, Le Dernier Crâne de M. de Sade.
De Louis Poirier à Julien Gracq : l’écrivain en guerre
Retrouvés dans les manuscrits que Julien Gracq a légués à la Bibliothèque nationale de France, les Manuscrits de guerre, que viennent de publier les éditions José Corti, contrastent fortement avec l’esthétique de l’auteur du Rivage des Syrtes. S’ils sont signés Louis Poirier et n’ont pas vu le jour pour être publiés, ces deux cahiers intimes sont loin cependant de trahir l’oeuvre gracquienne ; ils démontrent au contraire, par le texte, comment l’expérience de l’écrivain se mêle à l’architecture complexe de l’imaginaire qui a fait sa légende.
La tendresse des pierres
Il est une ombre d’abord, comme un mirage dans les épaisses forêts du Languedoc, une légende vivante qu’on se raconte sans trop y croire. Au cœur du feuillage pourtant, ce petit être possède un monde à lui, fait d’instinct et de nudité. De l’univers, autour, il ne connaît que le goût des pommes de terre crues qu’il dérobe, affamé, à la terre des hommes.
Casanova, une vie d’errance charnelle
Personne ne sait vraiment qui est Giacomo Casanova. Séducteur, manipulateur, aventurier, escroc, agent secret, homme de lettres ou éternel amoureux… Toutes ces capes sont endossées tour à tour par cet homme né à Venise, en 1725, dans une famille modeste de comédiens.
Rodolphe Bresdin (1822-1885)
Le passeur de rêves et de mystères.
Redon et la décoration
En 1900-1901, Redon exécute dix-huit panneaux pour la salle à manger du château de Domecy, dans l’Yonne (ill. 1, 2 et 3). À la même époque, la veuve du compositeur Ernest Chausson lui commande cinq panneaux pour décorer le petit salon de musique dans son hôtel particulier du boulevard de Courcelles : achevés à la fin de 1902, ils sont inaugurés au début de l’année suivante.
L’ange d’Odilon Redon
Une histoire d’être(s)
Odilon Redon, Mallarmé et la Chine
Prétexte à une réflexion sur la couleur
La collectionneuse et le collectionneur
Des histoires de nom et d’une femme de caractère. Quelle est la différence entre la collection Hahnloser et la collection d’Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler ? La réponse est très simple : la collection Hahnloser est le résultat d’une amputation. Une de ces désignations est trop courte, l’autre trop longue. La Fondation de l’Hermitage manquait-elle de place sur son affiche ? Toujours est-il qu’elle a opté pour la voie médiane, à la suisse : deux prénoms et un seul patronyme.
L’inespérée rencontre de Richard Serra et Constantin Brancusi
Avant d’accueillir l’oeuvre de Louise Bourgeois, la Fondation Beyeler nous convie à la réunion de deux figures jalons de la sculpture moderne : Constantin Brancusi (1876-1957) et Richard Serra (né en 1939). Ce dialogue inattendu, dont la réalisation n’a pas été aisée compte tenu du grand nombre de chefs-d’oeuvre de Brancusi rassemblés et des défis techniques posés par les monumentales structures de Serra, constitue une « expérience visuelle » sans précédent. L’exposition proposée par Olivier Wick rend accessibles pour la première fois en Suisse plusieurs pièces majeures de ces deux grands artistes, avant qu’elles ne partent pour le musée Guggenheim de Bilbao où elles seront exposées dès l'automne.
Arts du Gabon
Quel devenir pour les « âmes de bois » ?
La collection de la principauté de Liechtenstein sur les bords du Léman
Le palais lumière d’Évian accueille pour la première fois en France les chefsd’oeuvre issus de la collection de la famille princière de Liechtenstein. Les commissaires de l’exposition, Johann Kräftner, directeur du Liechtenstein Museum de Vienne et des collections du prince de Liechtenstein à Vaduz, et Caroline Messensee, historienne de l’art, ont créé un parcours reproduisant pour l’essentiel l’accrochage du Liechtenstein Museum.