La Belle de Gaza de Yolande Zauberman

Un matin, Chiara voit son père Marcello Mastroianni en se regardant dans son miroir. Un beau point de départ pour une fantaisie mi people, mi psychanalytique, parfois drôle, et navigant entre tendresse poétique et lourdeur narcissique coupée du monde réel.

Plus rien ne poussant dans la ferme de Buff, Pauline fait appel à l’inventeur Albert. Mais, à bord de son train, sa nano-graine est volée. Il appelle la détective Agatha Christine. Un spectacle enthousiasmant sur l’agriculture et l’amour de la terre.

Theo Montoya fourmille d’idées dans ce film-essai brillant, entre le documentaire militant et le traité de poésie géographique, et nous donne à voir un Medellín alternatif, monde lazaréen où la mort et sa conjuration circulent pour ne former qu’une communauté unie.

Huis clos nocturne, tourné en plan-séquence et avec les moyens du bord, le second long métrage de S. Mamdi ne lésine pas sur les rebondissements et les prises de risque. Bien qu’inégal, le résultat est indéniablement habité par un désir (débordant) de cinéma.

Y. Zauberman part à la recherche d’une femme trans dont on dit qu’elle serait venue à pied de Gaza à Tel Aviv. Un film qui va vers le politique, mais avec pour guides l’instinct, l’attirance, l’affinité, le goût du beau, l’attrait pour la lumière, le sens du rêve.

Amies inséparables, Nina et Djoul vivent de routes en squats, enchaînant rencontres, fêtes et travaux saisonniers. Les histoires amoureuses de l’une et le décès de la mère de l’autre fissurent leur lien. Une ode dionysiaque et vibrante à la liberté et à l’amour.

Tiraillée entre sa mère souffrant d’Alzheimer et le désir de récupérer son fils, Moon-Jung soigne un vieil homme aveugle et son épouse paranoïaque. Lors d’une crise de celle-ci, elle la tue accidentellement. Une tragédie envoûtante dans un quotidien chancelant.

Djibril et Camilla s’aiment en secret. Lorsque Camilla tombe enceinte et qu’un de ses amis est tué, Djibril pense que leur enfant les sauvera d’une malédiction. J-B. Marlin livre un second film décevant, à la structure bancale, desservi par un scénario nébuleux.