La Belle promise, c’est Badia, cette jeune fille qui débarque chez ses tantes et découvre une famille engluée dans le passé. La scénariste des Citronniers livre un premier film maîtrisé qui révèle le sort de l’aristocratie palestinienne après la guerre de 1967.
Valley of Love
La Belle promise de Suha Arraf
Cendres de Idrissa Guiro et Mélanie Pavy
Akiko vient de perdre sa mère. En lisant le journal que celle-ci lui a légué, elle découvre la vie étonnante de cette Japonaise non conformiste et éprise de liberté. Modeste dans sa forme mais vaste dans son propos, Cendres est aussi brillant que touchant.
Comme un avion de Bruno Podalydès
Un quinquagénaire sans histoires assouvit ses rêves d’enfant en prenant le large... en kayak. Pour la première fois, B. Podalydès s’octroie le rôle principal dans cette délicieuse chronique d’un périple “à l’arrêt”, au burlesque tranquille et à la mélancolie souterraine.
Contes italiens de Paolo & Vittorio Taviani
Comment ne pas évoquer la version du Décaméron de Pasolini en 1971 ? Presque à l’opposé de ce qu’elle comportait de violence, d’érotisme et de poésie, les Taviani en offrent une lecture à l’esthétique raffinée, plaisant hommage, trop bien élevé, à la gent féminine.
Être de Fara Sene
Fara Sene enfouit son sujet (la quête d'une mère) sous un exercice de style alambiqué. Car ce qui lie tous ses personnages, c’est davantage leur rapport à la maternité que le drame de la première scène et le récit choral qui en découle. Dommage.
Jurassic Wolrd de Colin Trevorrow
Dix ans après son ouverture, le parc à thème Jurassic World va lancer une nouvelle attraction. Et, comme toujours avec les dinosaures, rien ne va se passer comme prévu... La suite spirituelle du classique de Steven Spielberg, qui souffre d'un scénario balbutiant.
Le Monde de Nathan de Morgan Matthews
Nathan, jeune britannique prodige en mathématiques, souffre de troubles autistiques. À l’occasion des Olympiades Internationales de Mathématiques, il va tomber amoureux et doucement alors se reconnecter tant avec le monde qu’avec lui-même et ses émotions.
Le Souffle de Alexander Kott
Août 1949. Dans les plaines arides et mornes de l’actuel Kazakhstan, Dina est courtisée par deux jeunes garçons. Sous l’apparence d’un beau conte poétique et contemplatif, Le Souffle véhicule un message politique et écologique fort.
Une équipe de rêve de Mike Brett et Steve Jamison
Quand l’équipe de football qui a la réputation d’être la plus mauvaise au monde décide de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014, des reporters viennent en faire un portrait. Ce documentaire, alliant suspense et humanité, réussit à être assez émouvant.
Un Français de Diastème
Marco, skinhead d’extrême droite, tabasse des Arabes et colle des affiches avec sa bande. Peu à peu, il remet en question ses convictions et aspire à une autre vie. Violent sans complaisance, édifiant sans jugement facile, Un Français touche juste. Une réussite.
La Bataille de la montagne du tigre de Tsui Hark
La Bataille de la Montagne du Tigre met en scène les exploits de Yang, un espion au service de l'Armée de Libération du Peuple dans une Chine opprimée par les gangs. Le scénario et la réalisation pèchent par excès de vanité mais on suit avec plaisir cette aventure.
Cavanna - Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai
Dix-sept mois après sa mort, cinq mois après la tuerie à Charlie Hebdo, on attendait beaucoup de ce film sur l’un des plus grands bonshommes de la presse et de l’écriture du XXe siècle, que D. Robert a eu tant de mal à produire. Hélas, notre attente est déçue !
Des pierres en ce jardin de Pascal Bonnelle
Familier avec l’univers théâtral, Pascal Bonnelle s’essaie au long métrage en adaptant sa propre pièce. Il est capable de décrire la trahison comme l’empathie. Des pierres en ce jardin, sous ses airs chaotiques et déstructurés, transmet des sentiments intenses.
The Duke of Burgundy de Peter Strickland
En peignant le quotidien de deux amantes adeptes de rituels de domination, Peter Strickland continue son exploration d’un cinéma sensitif, mélange de pastiche et d’exercice de style, toujours sauvé par des acteurs qui donnent de la chair au récit.
L’Échappée belle de Émilie Cherpitel
Une pauvre petite fille riche qui fait la fête la nuit et dort le jour voit débouler dans sa vie un orphelin échappé d’un foyer. Ce premier long métrage centré autour d’un personnage fantasque peine hélas à s’incarner. Dommage pour Clotilde Hesme.