Dans le coma, un policier intègre est transformé en cyborg. José Padilha s’empare du flic mi-homme mi-machine de Paul Verhoeven, pour un résultat très inégal : un film d’action terne et conventionnel, mais éclairé de foudroyantes saillies politiques.
The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
RoboCop de José Padilha
Abus de faiblesse de Catherine Breillat
Hémiplégique à la suite d’un AVC, une cinéaste tombe sous l’emprise d’un jeune escroc soit-disant repenti. En collant trop à sa propre histoire, Breillat signe un film intriguant mais inabouti. Restent un sujet fort et Isabelle Huppert, magnifique.
La Belle et la Bête de Christophe Gans
Pourquoi, et comment, une jolie jeune fille va rendre à un homme-animal son apparence de beau prince charmant ? À la croisée des chemins entre merveilleux, fantastique et aventure, ce film divertissant n’égale pas la hauteur de ses ambitions.
For Those in Peril de Paul Wright
Présenté à la Semaine de la Critique en 2013 à Cannes, ce récit polymorphe relate l’impact d’un naufrage meurtrier au sein d’une communauté de pêcheurs. Paul Wright signe ici un premier long métrage original, d’une impressionnante qualité visuelle et romanesque.
Les Grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier
Envoyée en reportage au Portugal en avril 1974 pour évaluer l’aide que la Suisse alloue à ce pays, une équipe atypique de la SSR couvre, par hasard, la Révolution des OEillets. Une comédie chorale enlevée servie par une pléiade d’acteurs talentueux.
Hipotesis de Hernán Goldfrid
Surfant sur les décombres du thriller 90’s, H. Goldfrid offre à R. Darín la pire de ses prestations. Enfonçant des portes ouvertes, bourré d’invraisemblances et filmé avec les pieds, Hipotesis modélise ce qu’il convient de ne pas faire dans un thriller.
Ida de Pawel Pawlikowski
En 1962 en Pologne, à l’heure de prononcer ses voeux dans le couvent où elle a été élevée, une jeune orpheline apprend sa judéité et part à la recherche des éléments épars de son histoire. Dans un Noir & Blanc crépusculaire, une narration aussi sobre qu’implacable.
Il était une fois Veronica de Marcelo Gomes
Interne en psychiatrie, Veronica est une jeune brésilienne libertine qui, confrontée au passage à l’âge adulte, va devoir faire des choix. L’absurde frivolité de Veronica, la pauvreté de ses dilemmes et de son discours ont quelque chose d’effrayant.
Le Quepa sur la vilni ! de Yann Le Quellec
En racontant l’expédition d’un groupe de jeunes dans les montagnes roussillonnaises, Yann le Quellec fait souffler une brise rafraîchissante sur le cinéma, avec un Christophe prophétique et deux Bernard - Menez et Hinault - touchés par la grâce.
Le Secret de la pierre de Lune de Janno Põldma et Heiki Ernits
Lotte - petite héroïne de l’animation estonienne - quitte le village des inventeurs pour découvrir le monde. Le charme suranné de l’animation, qui pâtit quelquefois des effets de modélisation 3D, ne compense pas les faiblesses de rythme.
Tante Hilda ! de Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux
Après La Prophétie des grenouilles, Jacques-Rémy Girerd revient avec une nouvelle fable écolo. Ce conte moderne fustige le diktat du profit financier au détriment de la planète et de la santé publique. Le tout avec bonne humeur et sans mièvrerie.
Les 3 frères, le retour de Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus
Les frères Latour s’entendent toujours aussi mal et ont toujours autant besoin d’argent. Près de vingt ans après, Les Inconnus reprennent Les 3 frères en recyclant la même trame et les mêmes gags. À défaut d’une suite, un remake paresseux et poussif.
Bethléem de Yuval Adler
Un agent israélien et son informateur palestinien vont devoir choisir entre leur amitié et leur camp. Ce premier film offre une passionnante exploration du petit monde de la cité palestinienne. Et redonne une densité humaine au conflit israélo-palestinien.
Les Éléphants de Emmanuel Saada
Un regard attentif et poétique posé sur les relations affectives de quadras et de trentenaires évoluant au rythme de leur cheminement silencieux. Un exercice de style soigné, dont les comédiens ne parviennent pas à masquer le manque de densité narrative.
Un été à Osage County de John Wells
Malgré un casting prestigieux, les personnages d’Osage County sont trop détestables et figés dans leur cruauté pour convaincre et toucher. Pas plus que les dialogues brillants de Tracy Letts ne suffisent à rendre plus digeste la pesanteur de leurs affrontements.
The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
Dans les années 1930, les aventures d’un lobby boy et de son supérieur, concierge raffiné contre lequel le sort semble s’acharner. Wes Anderson revient avec un film d’aventures pétillant, au rythme débridé, qui puise sa force dans une magnifique mélancolie sourde.