Jean stérile, qui est le père ? Il soupçonne les trois premiers maris de sa femme, convives au dîner de Noël. Personne ne mange mais on lave son linge sale en famille re/décomposée. À défaut de l’humour, la bêtise et la grivoiserie sont au rendez-vous.
12 Years a Slave de Steve McQueen
Divin enfant de Olivier Doran
Halam geldi de Erhan Kozan
S’inspirant d’une histoire vraie évoquant une vieille tradition turque où les filles sont mariées de force à un membre de leur famille, Halam geldi est un mélodrame déchirant à la photographie très soignée. Un peu balourd néanmoins, il n’évite pas le pathos.
Au bord du monde de Claus Drexel
Présenté à Cannes et soutenu par l’ACID, Au bord du monde de Claus Drexel et Sylvain Leser redonne la parole à ceux qui, en perdant leur logement, leur fonction sociale, leur famille parfois, s’en sont trouvés privés. Un film d’utilité publique.
Belle comme la femme d’un autre de Catherine Castel
A. Fleurot, Z. Breitman et O. Marchal forment le triangle amoureux d’une comédie romantique qui lorgne confusément du côté de L’Arnacoeur, en beaucoup moins sexy et surtout moins drôle. Un film raté, mais une jolie publicité pour La Réunion.
Cristo Rey de Leticia Tonos Paniagua
Cristo Rey, énième histoire à la Roméo et Juliette, aligne les clichés en guise de personnages et réunit tous les ingrédients d’un mauvais soap. Et pourtant : en jouant crânement de sa veine fleur bleue, ce film plein de défauts charme de bout en bout.
Les Enfants rouges de Santiago Amigorena
Le mal-être de Jonathan et la rencontre amoureuse de David et Garance vont finir par former un mélange explosif. Le film, lui, ne l’est pas du tout. Mal joué, mal écrit et mal mis en scène, il manque cruellement de conviction et de désir.
Le Jeu de la vérité de François Desagnat
Une comédie sur l’amour et l’amitié qui tente de renouer au cinéma avec le succès que la pièce a eu en salle. Surjouant l’émotion et au final jamais vraiment drôle, le film échoue dans toutes ses tentatives. Pas sûr que le spectateur en redemande.
Lulu femme nue de Sólveig Anspach
Lulu ne rentre pas à la maison et s’offre des vacances hors saison sur la côte vendéenne. Sa vie en sera bouleversée. Chronique douce et mélancolique d’une recherche d’autonomie salutaire. K. Viard est trop sophistiquée pour incarner la Lulu de Davodeau.
Match retour de Peter Segal
Deux boxeurs âgés, rivaux de trente ans, ont l’occasion de régler leurs différents sur le ring. L’accepteront-ils ? Sylvester Stallone et Robert De Niro s’égarent dans cette comédie sportive pleine de bons sentiments et sans inventivité.
Prêt à tout de Nicolas Cuche
Afin de conquérir la femme qu’il aime, un jeune millionnaire décide de racheter une usine et de se faire passer pour un employé. Sur un scénario maladroit et ultra-balisé, une comédie romantique poussive qui peine à arracher quelques sourires.
12 Years a Slave de Steve McQueen
Libre, un Noir est enlevé et exploité douze ans comme esclave. S’emparant de l’autobiographie de Solomon Northup, Steve McQueen prolonge la veine de Hunger et Shame, tout en signant le brûlot qui permet à l’Amérique de regarder son histoire en face.
Une autre vie de Emmanuel Mouret
Un électricien et une pianiste tombent amoureux et, malgré leurs différences sociales, envisagent une autre vie ensemble. C’est sans compter avec la compagne de l’artisan, prête à tout pour le garder. Un film honnête et soigné sans grande originalité.
Le Vent se lève de Hayao Miyazaki
Annoncé comme le dernier film de Hayao Miyazaki, Le Vent se lève dévoile la mécanique intime de son oeuvre en dressant le portrait bouleversant d’un homme habité par ses rêves, mais comme étranger à ses semblables et aux tragédies de son temps.
Des étoiles de Dyana Gaye
Dyana Gaye s’attache à trois personnages dispersés sur la planète, en quête de repères : au Sénégal, pays originel ; en Italie, lieu de transit, aux États-Unis enfin, terre promise. Un regard sur la diaspora sénégalaise plus occidental qu’africain.
Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf
Et si Cendrillon était un garçon comme les autres ? Riad Sattouf s’essaie au débat sur le gender avec ses deux armes : l’absurde et le sexe. Grinçantes, gênantes, parfois un peu longues, les péripéties Jacky sont également drôles. Un étrange ovni.