Friedkin adapte une nouvelle pièce de Tracy Letts et signe un film noir bien carré, tout en vitriolant joyeusement le cliché de la famille américaine. À la fois détraqué et cool, à l’image de son héros, Killer Joe a toutes les qualités d’une série B. Ni plus, ni moins.
Camille redouble
Killer Joe de William Friedkin
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau
Pour son quatrième film, Philippe Falardeau perd en irrévérence ce qu’il gagne en finesse. Monsieur Lazhar est le portrait idéal d’un personnage riche, dans un univers réaliste, en évitant la psychologie ou les symboles faciles.
Premium Rush (Premium Rush) de David Koepp
Un coursier est pris en chasse par un flic ripoux, obnubilé par un précieux pli. David Koepp s’amuse plus que le public avec cette course-poursuite rocambolesque dans les rues de New York. Seul Joseph Gordon-Levitt tire son épingle du jeu...
The Secret (The Tall Man) de Pascal Laugier
Après Martyrs, Pascal Laugier tente sa chance à Hollywood avec ce thriller sur un croquemitaine, qui change subitement de sens, et même de genre, au beau milieu du récit. Une démarche originale certes, mais pas assez maitrisée pour convaincre.
Wrong de Quentin Dupieux
Toujours soucieux de proposer un cinéma unique, Quentin Dupieux creuse encore et livre Wrong, ou l’histoire simplissime d’un mec qui perd son chien. Les adorateurs du drôle d’Oizo adoreront, tandis que ses détracteurs continueront de détester.
Camille redouble de Noémie Lvovsky
La classe que Camille redouble, c’est vingt-cinq ans après qu’elle y retourne, juste avant d’entendre sa mère s’écrouler sur le plancher et de rencontrer le père de sa fille. Lvovsky revisite l’adolescence avec une joyeuse nostalgie et un plaisir communicatif.
Morente, flamenco y Picasso (Morente) de Emilio Ruiz Barrachina
Projet post-fabriqué de toutes pièces, Morente, flamenco y Picasso associe de façon très artificielle le célèbre peintre aux derniers spectacles de Morente, l’un des plus grands chanteurs de flamenco, décédé depuis. À écouter plus qu’à regarder.
The We and the I (The We and the I) de Michel Gondry
Fantaisiste sans rien rogner de sa justesse, théorique mais profondément humain, The We and the I est un film d’une beauté folle, où Gondry peaufine son art du récit gigogne et creuse son thème de prédilection, le rapport de l’individu à la collectivité.
Captive de Brillante Mendoza
B. Mendoza poursuit sa description des rouages de la société philippine moderne, en s’attaquant au récit d’une prise d’otage. Et c’est encore une fois une grande réussite grâce à la précision documentaire, implacable, passionnante, de la mise en scène.
Le Sommeil d’or de Davy Chou
Petit-fils d’un producteur de cinéma cambodgien, Davy Chou part enquêter sur la destruction par les Khmers Rouges d’un art tout juste naissant et déjà ultra populaire. Et fait renaître une mémoire déchirée mais vive, pas tout à fait vaincue, donc.