C’est l’homme ou la machine ?

Sommes-nous devenus les esclaves de la machine ? Pour Douglas Rushkoff, cyber-gourou US, la réponse est oui. Dans son nouvel essai, "Program Or Be Programmed", qui paraît actuellement aux Etats-Unis, il préconise une réappropriation des nouvelles technologies par l'Homme avant que celles-ci ne fassent définitivement leur loi. Dorénavant sur la défensive et un chouia flippé, le théoricien des médias fustige l'évolution pernicieuse de nos comportements virtuels et de nos sociétés hyper-connectées.

Internet et l'ordinateur nous facilitent-ils vraiment la vie ? Non, nous dit Douglas Rushkoff : en oubliant que derrière toutes ces prouesses et gadgets technos se cachent des programmes et des intentions qui ne répondent pas forcément à cet objectif, nous perdons le contrôle de la machine. Résultat : le programme, c'est nous. Alors quoi, la situation se complique ? Explications.

Dans "Google God", le journaliste et essayiste Ariel Kyrou ("ABC Dick", "Paranofictions", "Techno Rebelle") explore les ramifications panoptiques du plus grand relais d'informations (personnelles ou non) planétaire alors que nous entrons dans l'ère post-PC du "cloud computing". "Google God" est-il compatible avec les "10 commandements" du prophète Douglas Rushkoff ?

C'est à Tampere, ville industrielle de la Finlande, qu'ont germés les pousses sauvages du label Fonal et avec elle l'imprononçable groupe Kemialliset Ystävät, l'un de ses secrets les mieux gardés. Issue du cerveau illuminé de Jan Anderzén, cette entité à l'aura mystérieuse agite l'épouvantail bizarro-folktronique depuis 1995. Son dernier album, fourmillant de trouvailles sonores, est une véritable bénédiction.

Après une première réédition passée inaperçue il y a six ans, "Les Jardins statuaires" de Jacques Abeille refont surface, accompagnés d'un nouveau roman illustré par Schuiten. L'heure de la redécouverte, enfin ? Rencontre avec un écrivain rare.

Avec "Rubber", Quentin Dupieux taille la route californienne sur les traces d'un pneu psychopathe. En même temps qu'un pitch ahurissant, c'est une certaine idée de l'Amérique qui se joue ici. Une Amérique que Dupieux, dans la lignée du "Non film" et de "Steak", n'en finit pas de résumer à ce qu'elle est vraiment : une image. + "Rubber", la musique : Et la musique dans cette affaire ? Moins singe que par le passé, Dupieux a convié Gaspard de Justice et fricoterait presque avec un certain classicisme 70's...

A la dérive depuis plusieurs années, le jeu vidéo japonais essaie de se réinventer en s'appuyant sur l'efficacité technologique de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Comment le Japon, bien aimée force vive du jeu vidéo mondial ressuscité au milieu des années 80 grâce à la première console Nintendo, en est-il arrivé là ?

Taschen fête les 75 ans de DC Comics en édition XL : plus de 2 000 images, les chronologies, les biographies des artistes, des scénaristes, des directeurs de publication, "editors" et de tous les acteurs du "DC Universe", le vétéran Paul Levitz, trente-cinq ans de maison, signe le livre définitif sur DC.

Défiant toute analyse et même certaines tentatives de lecture, Raphaël Aloysius Lafferty est l'écrivain Ktistèque par excellence, tiré de l'oubli par les éditions Zanzibar... pour leur plus grande gloire.

Petit voyage de presse à Stuttgart pour interviewer le cofondateur du deuxième groupe de rock allemand le plus influent du XXe siècle (après Kraftwerk), Can. Ou comment un ancien élève de Stockhausen, après une vie de rock-star, est revenu à la direction d'orchestre et à la composition. En route, maestro.

Ce n'est pas une passion commune que celle qui nous lie à une actrice. Par exemple : Katherine Heigl. Nous l'aimons malgré ses films, et nous aimons ses films malgré tout (même le vraiment pas bon "Bébé, mode d'emploi"). Pour mieux comprendre cette blonde Vénus au rire gras, voici, justement, un mode d'emploi à l'usage des amoureux de Katherine Heigl.

(F)rappeur exceptionnel et incorrect, Booba intéresse désormais les médias généralistes. Passionné par son parcours depuis son Ouest Side de 2006, "Chronic'art" revient vers cet enfant de la République expatrié aux States devenu "Ursus Americanus" mal léché.

Après le colossal diptyque des "Falsificateurs", Antoine Bello revient avec un roman policier en forme de réflexion ludique sur le genre. Quelque part entre théorie littéraire et superbe divertissement cérébral. Rencontre avec le romancier le plus virtuose de sa génération.

Pour entrer dans le vif du sujet, une image qui parle vaut mieux qu'une longue explication.

Dans la vie comme dans la sphère techno-culturelle, il y a les gagnants et les perdants. Avant de voir ce que l'actualité nous réserve comme (bonnes ou mauvaises) surprises dans les prochains mois, un petit bilan passé / présent s'impose.

Pour tout savoir sur le buzz-movie qui va tout déchirer et, accessoirement, sur la team "Chro", quasi In Real Life.

Intrusives, en rupture avec l'ici et maintenant puisque s'y superposant, les apps séléctionnées par Chronic'art sont autant d'interfaces qui piratent notre usage du monde. Augmentez votre réalité, tout de suite maintenant !