Copie conforme

Kiarostami peint la solitude des femmes dans un jeu de rôles (et de miroirs) totalement maîtrisé, intelligent, lucide, limpide, fidèle à son cinéma exigeant, tout en le dépassant et en le rendant accessible et universel. Binoche est magnifique.

Annoncé à grand renfort d’interviews et de coups médiatiques, Film Socialisme devait célébrer le grand retour du prophète-Godard. Mais l’oracle tourne court et le film, paresseux dans sa forme, brumeux quant au fond, est une (nécessaire ?) déception.

D’une impeccable facture, Rabia, deuxième film de Sebastián Cordero, propose une réflexion inspirée sur le sort des immigrés sans jamais perdre de vue une fiction dont la dimension politique et existentielle ne laisse pas indifférent. À découvrir sans barguigner.

Premier film d’Emma Luchini (oui, oui, fille de), Sweet Valentine affiche certes une préciosité très appliquée, mais la fantaisie de son personnage féminin (mi-vampe, mi-godiche), campé avec une fougueuse ironie par V. David, rend le film aimable.

Rencontre improbable entre un massif analphabète dans la cinquantaine et une petite bonne femme bibliophile de 95 ans. Depardieu impressionne une fois de plus. Casadesus séduit. Mais pour le reste, hélas, le film est totalement fade et prévisible.

Milana, d’origine tchétchène, se souvient de la France d’aujourd’hui qui envoie la police dans les écoles pour s’emparer d’enfants de sans-papiers. Un film qui réussit à saisir la complicité pleine de secrets existant entre des enfants.

Un ado en vacances chez un clan japonais provoque malgré lui un bug informatique planétaire. Tout en interrogeant l’identité communautaire, M. Hosoda propose un divertissement foisonnant, ludique et captivant, petit bijou d’animation nippone.