Par un jour de juin, en roulant sur une route, voir changer la face de la terre, c'est un plaisir des dieux ; et j'ai peine à comprendre cette indifférence que l'on montre aux paysages. J'entends le lecteur se récrier...
Le livre de ma vie
Le beau paysage
La livre de ma vie
Ce chapitre apporte d nos lecteurs la dernière tranche du« Livre de ma Vie ». Les Annales se sont fait un honneur de pouvoir offrir au public ces pages éclatantes qui marquent un moment capital dans l'oeuvre de la comtesse de Noailles. Les Souvenirs complets de notre illustre collaboratrice comprendront plusieurs volumes. Celui que nous venons de donner, et que la librairie Hachette éditera d la rentrée prochaine, ne marque qu'un début.
Le livre parlé
Anne Fauvet est une agréable jeune fille, sans qualités exceptionnelles, mais intelligente et sensible, qui étouffe dans sa province. Ses parents, sa mère surtout, veulent la marier à tout prix. Anne est si lasse qu'elle est prête à accepter Pasquier-Bonin, ce « garçon borné et content de soi ». Cependant, la grand' tante d'Anne, la bonne et malicieuse Mme Poumerol, essaie de détourner la jeune fille de ce lâche projet. Vainement: Anne se résigne. C'est le destin qui la sauve. Pasquier-Bonin a une liaison dont il ne peut se délivrer. Le mariage est rompu. Anne pleure. Mme Poumerol est ravie. C'est elle qui pousse Anne à quitter Andilly pour Paris. La jeune fille apprendra un métier, la reliure, et tâchera de découvrir, seule, un mari. A la descente de la gare, « elle remarque, du premier coup d'oeil, que la mode de Paris n'est pas celle d' Andilly. Déjà, elle a tiré sa robe et, d'un coup de doigt, déplace son chapeau : comme ça.•
Le Carnet
M. Lucas-Dubreton a écrit un gros volume sur le maréchal Bugeaud; M. André Maurois, un autre, moins gros, sur le maréchal Lyautey (2). M. J. L. Dubly a eu la malchance de publier la même semaine que M. Maurois un Lyautey le Magicien (3), très consciencieux, mais qui pâlit un peu à côté de celui de l'auteur de Disraeli. N'ayant aucune compétence pour apprécier historiquement ces biographies, pourquoi donc ai-je été tenté de vous en parler? Parce qu'elles m'ont suggéré quelques réflexions qui m'ont paru valoir la peine d'être tirées au clair.
Avec le président Fallières au Loupillon
La personnalité d'Armand Fallières fut et resta entourée d'une tranquille sympathie. L'ancien président de la République quitta l'Élysée à soixante-douze ans. Il devait vivre encore près de vingt ans, étranger aux préoccupations politiques, dans sa calme retraite du Loupillon. C'est là qu'en novembre 1920 Henri Béraud alla le surprendre. Nous sommes heureux de placer son cordial récit sous les yeux du lecteur.
Rome d’hier et d’aujourd’hui
Il faisait une laiteuse nuit de juin. Le Colisée gisait dans le clair-obscur, comme un monstre éventré. Et nous, - une demi-douzaine de personnes bien sages, - nous sortions d'une de ces soirées où l'on s'ennuie. Minuit, heure du crime, mais aussi heure où montent les souvenirs ... Errer un peu chez les ombres nous parut chose permise et naturelle.
Grands Magasins
Il fait froid; l'aprèsmidi est sombre. Cette vilaine petite pluie d'hiver vous a glacée. La chaussée ruisselle et luit. Trompes d'autos et sifflets d'agents, le boulevard Haussmann retentit d'un tumulte hostile.
Pierre Benoit de l’académie Française
Pierre Benoit, de l'Académie française, ne se révèle ni dans ses livres ni dans les images souvent excessives que les journaux composèrent pour présenter ce curieux homme au public.
Allons Boire en Amérique !
Comme le magnifique paquebot Paris se balançait encore sur les flots houleux de l'Atlantique, à la hauteur du cap Sable, et avant de faire nos adieux à l'aimable commandant Pugnet, un dernier meeting nous réunit au bar, quelques Anglais, un Américain et moi, pour regretter de nous quitter sitôt et pour nous le dire avec politesse.