Numéro 148

Argentine, 2001 - Bilan d’une société à la dérive

par Claude Mesplède

Lorsqu’on examine les polars traduits en France, inutile d’avoir fait des études supérieures pour voir que la majorité sont des ouvrages de langue anglaise qui laissent une place restreinte aux traductions d’autres pays. Pour mettre davantage en valeur leurs qualités littéraires, j’ai proposé à l’association TPS (Toulouse Polars du Sud), que je préside, de créer le prix Violeta Negra. Doté de 1000 euros, il récompensera chaque année un roman traduit d’une des langues du sud (espagnol, italien, grec, turc, portugais).

Les cartes et les territoires : de Houellebecq à Sénécal

par Michel Amelin

On pourra s’étonner que nous parlions, dans la Tête en Noir, de Michel Houellebecq et de son Prix Goncourt "La Carte et le Territoire" déjà archi commenté dans la presse. C’est que le tiers du livre est d’inspiration policière au point que l’auteur se fend d’un hommage au « chef de cabinet Henry Moreau et au commandant de police Pierre Dieppois, qui m’ont accueilli avec amabilité au Quai des Orfèvres, et fourni de bien utiles précisions sur leur difficile métier ».

Un spécial actes noirs

par Christophe Dupuis

- Djoliba, fleuve de sang de Alain Wagneur. Finalement, Zamanski, finit par s’habituer à Blainville-sur-Mer, station balnéaire de la Manche, où il a été placardisé il y a quelques années. Il traîne son blues, sa carcasse et sa mauvaise humeur entre le commissariat – où il ne se passe pas grand-chose (ce qui lui permet de se tenir à carreau) – et la ville, qu’il commence à apprécier. Un soir il rencontre par hasard, une vieille connaissance, Claude Parvillier, un ancien prof, qui se trouve lui aussi vivre à Blainville. - La terreur de vivre de Urban Waite. A à peine trente ans, Bobby Drake est shérif adjoint à Silver Lake, dans l’Etat de Washington. Lorsqu’il tombe sur une voiture abandonnée sur une route du nord de Silver Lake, il pense immédiatement à la drogue. On est pas loin de la Colombie Britannique et le trafic entre les deux pays est conséquent. - Les ours s’embrassent pour mourir d’Hervé Claude. Internet, ses sites de rencontres virtuelle pour gays. Ashe, français expatrié en Australie, y traîne de temps en temps, déplorant l’état de certains. Heureusement, tous les sites ne se ressemblent pas et sur l’un d’eux, il a fait connaissance de Victor.

Deux romans espagnols

par Jean-Marc Lahérrère

Deux romans espagnols pour commencer l’année, deux romans qui n’ont rien en commun, si ce n’est leur langue, et le talent de leurs auteurs. Le premier est l’oeuvre d’un jeune homme de plus de quatre-vingts ans qui continue à nous étonner et à faire preuve de la même générosité et de la même énergie qu’aux premiers jours. Il ne faut pas mourir deux fois (No hay que morir dos veces marque le retour de Méndez, héros récurrent du barcelonais Francisco GonzalezLedesma. Le second, Empereurs de ténèbres, (El tiempo de los emperadores extraños), est le premier roman traduit en français d’Ignacio del Valle qui nous ramène en Union Soviétique, au côté des volontaires de la Division Azul. Un vrai coup de froid. Hiver 1943 sur le front russe.

Les chiens sont mes amis de Michael Z. Lewin

par Jean-Paul Guéry

On peut être SDF et néanmoins conserver toute sa dignité, ses exigences d’hygiène et son sens d’entrepreneur.

“En ce sanctuaire” de Ken Bruen

par Jean-Paul Guéry

Ancien policier viré pour alcoolisme et reconverti en détective privé, Jack Taylor traîne son ennui et ses tourments dans sa ville natale de Galway, sur la côte ouest de l’Irlande.

“Lazy Bird” d’Andrée A. Michaud

par Jean-Paul Guéry

Fuyant un passé familial étouffant, Bob Richard, 40 ans, est engagé comme animateur d’une émission jazz dans une petite radio d’un coin perdu du Vermont (USA).

“Blanc comme la nuit” de Ann Cleeves

par Jean-Paul Guéry

Petit hameau niché dans un îlot de l’archipel écossais des Shetland, Biddista n’est guère touristique. A l’hiver noir et rigoureux succède un été au climat très capricieux et presque sans nuit qui ne perturbe pas les rudes autochtones habitués aux caprices du temps.

“La main du mort”

par Jean-Paul Guéry

Popularisé par les américains il y a près de deux siècles et véritable phénomène de mode, le poker a conquis de très nombreux adeptes dans toutes les couches de la société.

“Le vertige de la chute” de Walter Mosley

par Jean-Paul Guéry

Détective privé installé à New York, Leonid McGill a longtemps travaillé pour la pègre mais essaie de se racheter une bonne conduite. Engagé pour retrouver quatre hommes avec pour seule piste leur pseudo d’adolescents, Leonid met le doigt dans un engrenage criminel qui l’oblige à user de la violence.

“Dans la tête, le venin” de Andrea H Japp

par Jean-Paul Guéry

Parce que sa petite fille de onze ans est morte, martyrisée au delà de l’imaginable par un tueur en série sadique, Diane Silver est devenue l’une des meilleures profileuses du FBI de la base militaire de Quantico (USA).

Division Azul, scooter rouge et virtual terrorist…

par Jean-Hugues Villacampa

- Diablo Corp de Ludivic Roubaudi. 2049, Ouang Schock est une ville créée de toute pièce pour répondre à la libéralisation de l’économie extrême orientale. - Empereurs des ténèbres de Ignacio del Valle. Nous sommes sur le front russe en 1943, non loin de Leningrad, la Division Azul composée de phalangistes et franquistes espagnols se bat au côté des allemands dans l’attente de l’assaut final de l’armée rouge. - Mona Cabriole : Elvis sur Seine de Stéphane Michaka. Mona Cabriole est journaliste à « Paris News » et ses aventures la font se pencher sur chaque arrondissement de Paris (à la Malet) avec à chaque fois un écrivain différent pour un ton résolument polar-rock. Nous avions laissé Mona Cabriole terrassée par ses aventures où les précédents auteurs lui avaient mené la vie dure…

“Chasse au trésor” de Raphaëlle Adam

par Paul Maugendre

Cela faisait vingt et un ans que Paul, professeur d’histoire dans une université d’Ohio, n’avait pas eu un contact quelconque, ou même des nouvelles, avec Plume de corbeau. Un mail dans sa boîte aux lettres et ce sont les souvenirs, bons ou mauvais, qui affluent tels des nuages d’orage lors d’une tempête tropicale.

(Re)découverte - “Orages ordinaires” de William Boyd

par Gérard Bourgerie

Londres, été 2006. Adam Kindred est un jeune universitaire qui revient juste d’un entretien d’embauche. Ce soir-là il prend un pot dans un pub de Chelsea et se met à bavarder avec son voisin, le Dr Wang, chercheur.

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