L’affaire - Vietnam - Courrèges

La ville de New York, fondée au XVII' siècle à la pointe de la presqu'île de Manhattan, est devenue au XVIII' siècle la cité la plus importante de l'Amérique du Nord et le pont entre l'Europe et le Nouveau Monde. Elle l'est restée jusqu'à nos jours.

L'Affaire... L'affaire Ben Barka à atteint, depuis quelques jours, un tel retentissement qu'un seul mot suffit à la désigner. Elle est devenue l'affaire de tout ; elle a provoqué ce réveil des consciences que les défenseurs de la vraie justice ne cessent d'appeler de leurs vœux et que, d'un bord à l'autre, les policiers ne manquent jamais d'exploiter.

Le samedi 8 janvier 1966, à midi précis, le général de Gaulle, en jaquette, pénétrait d'un pas vif dans la salle des fêtes de l'Elysée où se tenaient, sur deux rangs, les plus hautes autorités de l'Etat. Proclamation des résultats de l'élection présidentielle, congratulations rapides : en six minutes exactement, le premier septennat de la V* République était achevé, le second mandat entamé.

Dans la nuit du dix au onze janvier, près de Techkent en Asie Centrale Soviétique, dans une « datcha entourée de pommiers, de peupliers, de saules et de rosiers, Sri Lai Bahadur Shastri, premier ministre de la République indienne, est mort subitement.

Deux fois par an, pendant la dernière semaine de janvier, et la dernière semaine de juillet, quarante « hauts couturiers » et une dizaine de modistes, tous membres de la sacro-sainte « Chambre syndicale de la Haute Couture », remettent leur sort en jeu. Dans la pompe et l'éclat, avec des gestes rituels, des visages hiératiques, quelque 200 mannequins promènent sous les yeux d'un public spécialisé (journalistes de mode, acheteurs étrangers et clientes célèbres) les 3.000 modèles signés Dior, Cardin, Saint-Laurent, Ricci, Balenciaga, Lanvin, Patou, etc., destinés au printemps-été ou à l'automne-hiver de la saison suivante.

L'Afrique, faites le compte : quatorze putschs en treize ans. Six pour les huit derniers mois, trois depuis le début de l'année. Afrique déchirée, Afrique meurtrie. Les hommes changent, les régime« passent et ne se ressemblent pas. Mais les misères demeurent. Pudi- quement, elles s'appellent : sous-développement.

Les problèmes de la télévision en général, de l'information en particulier, ont été posés lors des élections présidentielles. Depuis, le nouveau septennat s'est manifesté, moins par un renouvellement des cadres, que par des promesses d'émissions originales, d o n t le «Face à face» de M.Guy Mollet est le premier exemple.

Du 3 au 13 janvier, plus de cinq cents délégués, représentant une centaine de gouvernements et de mouvements révolutionnaires d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, se sont réunis à La Havane pour étudier ensemble : « les meilleures méthodes de lutte contre l'impérialisme, le racisme et le néo-colonialisme ».

La robe n o i r e , la silhouette fragile qui se casse maladroitement en guise de salut à la foule, l'hymne à l'amour, le Noël de la rue : cette apparition, c'est Mireille Mathieu, 19 ans, la dernière trouvaille de MM. Barclay, Coquatrix et Johnny Stark. Mireille Mathieu, le fantôme de Piaf. Une Piaf plus jeune, moins maladive.

I était 6 h 45, le mardi 4 janvier dernier, lorsque la catastrophe est venue du froid. A Feyzin, dans l'Isère mais, paradoxalement, à quelques kilomètres seulement de Lyon, située dans le Rhône — se dresse, depuis juin 1964, l'une des raffineries les plus modernes d'Europe. Un employé du laboratoire, M. Duval, ouvre la vanne d'un réservoir contenant 1.200 mètres cubes de propane.

« L'un était marchand de poissons, et Vautre était cordonnier ; les Cops des services d'immigration les nommaient Sacco et Vanzetti, et sur leurs feuilles de salaire ils valaient 6,5 dollars par jour. Ils sont partis sans baluchons dans une culasse de grenade, où leurs cendres n'ont pu être démêlées. Ils sont partis à la recherche de travail sur d'autres étoiles, sœurs de. celles qui furent électrocutées une nuit de matraques dans le monde à la prison de Charlestown, dans l'Etat du Massachusetts. »

Les communistes et leurs « complices » ont été réunis sur la place du village. On les contraint à se massacrer les uns les autres. L'armée veille à la bonne tenue du spectacle. Puis lee chefs musulmans entraînent le dernier survivant, qui doit abjurer ses convictions devant la population. Ailleurs, on a fusillé plus proprement. On a aussi lancé dans la chasse aux rouges les extrémistes religieux. Partout, en Indonésie, les maisons des communistes flambent, les corps des communistes pourrissent, ou flottent, mutilés, dans les fleuves. Des témoins affirment avoir vu des enfants jouer avec des têtes humaines.

Qui connaît Pugwash ? Interrogés sur Pugwash, des journalistes parfaite- ment au courant des dernières élections municipales écuadoriennes, des meilleures performances réalisées au pentathlon « indoor » et des ennuis de Catherine Langeais, ont levé les sourcils. Pugwash, s'il ne fait pas de propagande, n'a rien de clandestin. Son intérêt est indiscutable et, même, tout romantisme n'en est pas exclu. Mais on ne sait pas ce que c'est.

Je ne connaissais pas Courrèges. Courrèges ne me connaissait pas. Il était pour moi un homme qui s'occupe de la mode, qui veut la faire à l'usage du plus grand nombre, et au niveau des bourses mode3tes du prêt à porter. J'étais pour lui un écrivain, et un politicien, qui paraît parfois sur le petit écran. Le nom l u i disait quelque chose : i l s'est renseigné.

Le Pentagone n'est pas un endroit compliqué. A l'entrée, on vous remet un petit carton où le bureau où vous allez se déduit très clairement du numéro de l'étage, de sorte que vous n'avez aucune chance de vous tromper. Là, dans cet immeuble où l'on pense la politique mondiale, la plupart des portes sont ouvertes.