En 2014, La Vénus à la fourrure, face-à-face haletant signé David Ives, était présenté sur nos écrans dans une adaptation de Roman Polanski, puis au Centaur dans la production du Canadian Stage de Toronto. Quand fiction et réel se télescopent.
Nourriture en scène
Vraie Vénus et fausse fourrure
Accompagner contes et conteurs
Cette réflexion a été rendue possible par l’accompagnement, à l’automne 2014, de huit conteurs dans une randonnée qui les a menés de Québec à Rivière-du-Loup, donnant un (nouveau) spectacle chaque soir. Quatre hommes, quatre femmes, quatre « jeunes », quatre « vieux ». Et des publics de toutes sortes.
Je déteste le théâtre
Discours d'Olivier Choinière
La nourriture en arts performatifs
Pourquoi s’intéresser à la nourriture en arts performatifs ? Des futuristes à l’art relationnel, la nourriture est de tous les principaux mouvements de cette discipline. Cet article met en perspective l’intérêt théorique on ne peut plus récent pour cette pratique pourtant centenaire, marquée tant par la subversion que par la commensalité.
Danser la bouche pleine
Avec Manger, pièce chorégraphique pour 14 interprètes, Boris Charmatz fait d’une nourriture abstraite le matériau de sa danse. Les consignes qu’il y applique sont autant de moyens de dévoiler les événements accidentels qui naissent de la contrainte.
Cuisiner l’inconfort
Nadège Grebmeier Forget conçoit ses oeuvres comme des recettes performatives au cours desquelles l’artiste « cuisine » son corps. La nourriture devient matière, couleur, costume, métaphore. Le corps féminin ainsi mis en jeu se métamorphose, plantant un univers gargantuesque immonde.
Dans la bouche des performeuses amérindiennes
Que ce soit des pétales de fleurs arrachés avec les dents, des fruits écrabouillés, des hamburgers ou des hosties dont on se gave, des pommes dont on ne prend qu’une bouchée ou encore un gâteau rose érigé en forme de pénis, la nourriture dans la performance amérindienne met en scène une résistance.
Trio gourmand
La nourriture en scène affole les sens. L’odorat, le goût, ou quelque vision alléchante, exhument les souvenirs et font naître les fantasmes. Trois courtes réflexions – de petites bouchées – nous entraînent ici du côté de la sensorialité de l’expérience spectatrice, là où s’entremêlent perception, mémoire et rêverie.
Consommer le spectateur
Manger son spectateur. La proposition des créateurs de Bouffe est à la fois amusante et inquiétante. Au-delà des enjeux politiques de la consommation alimentaire, la pièce « mange » le théâtre, passant du cannibalisme sur scène à la cannibalisation de la scène.
Joël da Silva
La gourmandise et la faim
La grande bouffe
Entre hymne au vivant et putréfaction imminente, la nourriture sur scène nous ramène peut-être à notre fragile condition d’humains. Entre représentation du réel et mise en scène du dégueulasse, il n’y a rien comme une assiette de macaroni qui tombe au sol pour créer ce petit émoi pas si facile à nettoyer.
Inquiétants festins
Artiste autodidacte, Claudie Gagnon réalise des installations et des tableaux vivants depuis une vingtaine d’années. Ses installations se composent d’accumulations d’objets d’usage domestique. À la fois charmantes et inquiétantes, elles hésitent entre l’ordinaire et l’extraordinaire. Présentés sous forme de performances théâtrales sans paroles, ses tableaux vivants proposent des thèmes inspirés par l’histoire et la culture populaire, et mettent en oeuvre des procédés empruntés au langage de la peinture, du théâtre et de la musique. La nourriture a toujours pris une place importante dans ses créations. Elle en a lancé, fait avaler, laissé pourrir, fait des tapis, du papier peint et des banquets plutôt fastueux. Son travail a été présenté en Amérique, en Asie et en Europe. Parcours photographique dans l’oeuvre de l’artiste.
Refuser, combattre, affirmer
À l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, le 27 mars, le Conseil québécois du théâtre invite un professionnel du théâtre à rédiger le message québécois. Cette année, c’est à Fabien Cloutier qu’est revenu cet honneur. L’auteur et comédien a offert à Jeu une version étoffée de son message.
Emportés par la foule
Réunir 30, 43 ou 50 acteurs sur scène : une gageure, une folie ? Mieux que cela, un acte de résistance. En réaction au monologue, aux relations de couple et aux histoires de famille que nous imposerait l’austérité ambiante, trois créateurs ont pris ce pari démesuré.
La succession
Les questions de succession aux postes de direction des organismes culturels, notamment en théâtre, ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Un rapport de HEC Montréal permet d’en préciser les enjeux.