On entend dire, un peu partout, que les artistes sont en voie de disparition, que l'art n'a plus grand-chose à dire et que sa légitimité à exister aujourd'hui est de plus en plus contestable. On dit, par exemple, que la ville de Sarajevo, qui n'est pas très différente de Belfort ou de Strasbourg, n'a pas besoin de l'art pour vivre- survivre aujourd'hui.
Walter Benjamin
Le chant du savoir
Paris-Weimar : Walter Benjamin et Goethe
Il est difficile de trouver dans la littérature allemande un contraste plus grand que celui qui semble opposer Goethe et Benjamin. Le critique nourri de mystique juive et tenté par le marxisme le plus radical, le lettré qui affirmait qu' «il n'est aucun document de culture qui ne soit aussi document de barbarie» et qui croyait percevoir, dialectiquement, dans l'acceptation lucide, ou nihiliste, de la barbarie moderne la chance «messianique» d'un salut, !'écrivain qui avait trouvé dans l'exil à Paris l'objet de sa grande œuvre inachevée, pouvait-il être attiré par la figure presque légendaire du «plus grand poète allemand», du sage vieillard de Weimar, du théoricien de la nature comme norme et de la forme antique comme modèle, de l'ami des princes et du ministre conservateur?
L’Idiot de Dostoïevski
Dostoïevski se représente le destin du monde dans le médium du destin de son peuple. Tel est le mode de vision caractéristique des grands nationaliste~, pour qui l'humanité ne peut se déployer que dans le médium du peuple. La grandeur du roman se manifeste dans l'absolue interdépendance par laquelle les lois métaphysiques du développement de l'humanité et de la nation sont représentées. Voilà pourquoi on ne trouve aucune émotion de la vie humaine profonde qui n'aurait pas son lieu décisif dans l'aura de l'esprit russe.
Une certaine idée de la jeunesse
Walter Benjamin lecteur de L'idiot
Image de soi, image de l’autre
Walter Benjamin et Marcel Proust
Walter Benjamin et le surréalisme
Histoire d'un enchantement révolutionnaire
Walter Benjamin et la radio
En 1925, Walter Benjamin voit son habilitation refusée par l'Université de Francfort, tant en histoire de la littérature qu'en esthétique générale. Aussi, doit-il abandonner toute perspective de carrière professorale. Dès lors, écrivain indépendant, il est contraint, pour vivre (et, lorsque le temps de l'exil s'imposera en 1933, il s'agira brutalement de survivre), d'effectuer, parallèle- ment à ses recherches personnelles, des travaux de diverses natures.
L’allégorie : une politique de la transmission ?
Une espèce d'opprobre pèse sur l'allégorie que Walter Benjamin fait remonter à l'esthétique romantique, ou plutôt à, l'inaptitude de cette esthétique à fonder théologiquement son concept de symbole. Les racines de cet ostracisme ne sont effectivement pas esthétiques mais religieuses et les premiers à décrier l'allégorie sont les fondateurs de l'exégèse chrétienne, lorsqu'à l'allegoria païenne qu'ils disent théorique, c'est-à-dire fictive et seulement humaine, ils opposent la figura biblique, manifestation prophétique de l'esprit du Christ.
“Un éclair... puis la nuit !”
Baudelaire et l'allégorie
“Primat du gestus”
Réflexions sur un essai de Walter Benjamin : Franz Kafka
Benjamin, Nietzsche, et l’idée de l’éternel retour
Les rapports de la pensée de Walter Benjamin avec ~aphilosophie de Nietzsche ont souvent été remarqués, mais la seule étude d'en- semble consacrée jusqu'ici à ce thème pourtant si important pour la compréhension de l'œuvre benjaminienne est, semble-t-il, celle de Helmut Pfotenhauer, parue en 1978 ',c'est-à-dire quatre ans avant la publication, par Rolf Tiedemann, du Passagen-Werk.