IXV

L’année 2015 est celle du 25ème anniversaire du télescope spatial Hubble, lancé le 24 avril 1990 par la navette Discovery (vol STS-31). Dans le cadre des célébrations à venir, la célèbre image dite des piliers de la création réalisée en 1995 a été refaite par l’observatoire orbital en septembre 2014 (publiée en janvier 2015) en bénéficiant de la nouvelle caméra WFC3 installée en 2009. Il s’agit d’une région de formation d’étoiles situées à 6.500 années-lumière de la Terre (détail de la Nébuleuse de l’Aigle ou M16). Retrouvez toute la saga d’Hubble avec le numéro spécial d’Espace & Exploration prévu pour la fin avril (voir pages 62-63).

Partie en septembre 2007, la sonde Dawn de la NASA doit se placer sur orbite autour de la planète naine Cérès à partir du mois de mars, mais en suivant une trajectoire d’approche plus complexe que prévu.

Considéré perdu depuis le 25 décembre 2003, l’atterrisseur passager de la sonde Mars Express pourrait bien avoir réussi une arrivée en douceur sur la planète rouge.

Le 30 juin de cette année, le Français Jean-Jacques Dordain cédera son poste de directeur général de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) à l’Allemand Johann-Dietrich Woerner. Pour Espace & Exploration, Jean-Jacques Dordain revient sur 12 années passées à la tête de l’agence et sur la nécessité de recruter de nouveaux astronautes.

L’atterrisseur Schiaparelli de la mission ExoMars 2016 étant destiné à se poser sur la planète rouge, son assemblage et son intégration doit respecter les strictes normes de la protection planétaire.

L'épreuve du feu en direct de Turin

Astronaute italien de l’Agence Spatiale Européenne, Roberto Vittori était présent à Turin pour la mission de l’IXV. Pour lui, la prochaine étape est le retour sur une piste dans la perspective de vols habités.

Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso “adore l’espace” pour reprendre ses propres termes. Présente à Turin pour le vol de l’IXV, elle défend l’idée d’un spatial qui apporte énormément à notre société, que ce soit de l’enthousiasme ou, plus terre à terre, des progrès technologiques et des emplois.

Jusqu’alors, les sondes spatiales qui ont scruté de près des comètes n’ont eu que quelques heures pour accomplir l’essentiel de leur travail à l’occasion de survols. Avec Rosetta, on parle en mois d’observations accumulées.

Le début d'un nouveau programme

Fin janvier, s’est déroulée à Bruxelles la 7ème Conférence annuelle sur la Politique spatiale européenne organisée par Business Bridge Europe. L'occasion de jauger l’engagement politique des institutions vis-à-vis de l’astronautique et aussi l’impatience quant à la mise en oeuvre des programmes Galileo et Copernicus qui doivent générer des emplois.

Depuis le lancement de Spoutnik en 1957, plus de 6.000 satellites ont été lancés dans l’espace. Mais, aujourd’hui, il n’y a pas que des satellites qui tournent autour de la Terre. Des débris spatiaux de toutes sortes et de toutes tailles prolifèrent ce qui à terme peut rendre problématiques l’accès et l’utilisation de l’espace. Toutefois, des approches économiquement viables se font jour et c’est une nouveauté.

Des livres et sites internet prétendent démontrer que les missions Apollo ont été truquées et qu’aucun homme n’a marché sur la Lune. Le phénomène pourrait être dédaigné, mais il s’avère qu’il exerce un effet érosif sur les jeunes esprits, leur apprenant sciemment à ignorer les éléments de preuve et de croire simplement à ce qu’on leur dit : l'antithèse même de ce qu’est la science.

Édités en 1969, 1972 et 1979, trois albums d’images nous font revivre l’astronautique telle qu’elle était perçue à la suite de l’exploit d’Apollo.