Midlake

Pionnier d’un folk scandinave qui aura fait couler beaucoup d’encre au cours de la dernière décennie, NICOLAI DUNGER a passé treize ans à élaborer l’une des discographies les plus riches et passionnantes du nord de la Baltique. Aujourd’hui, il revient avec un Play qui se pose d’emblée comme l’un de ses albums les plus efficaces. Entretien avec un chanteur (enfin) réconcilié avec lui-même.

Le 13 janvier 1969, ELVIS PRESLEY rejoignait pour la première fois l’American Sound Studios de Chips Moman, à Memphis. Sept ans après son dernier numéro 1, le King était en reconquête et s’apprêtait à enregistrer From Elvis In Memphis, un chef- d’œuvre de country-soul qui reste, probablement, comme le plus bel album de sa carrière. Bobby Wood, l’un des personnages clés de ces sessions mythiques, témoigne...

Quatre ans après le succès éclatant de leur deuxième album, MIDLAKE refait sur- face avec un album surpre- nant. A la fois fidèle à lui- même et profondément changé, le quintet texan a découvert le folk anglais des années 70 et s’en est inspiré pour nourrir ses chansons lyriques et pastorales. Rencontre avec un groupe qui a trouvé le meilleur moyen de ne rien faire comme les autres : faire comme les autres.

Les années 00 avaient commencé dans la confusion, en même temps que le nouveau siècle et le nouveau millénaire. L’année 2009 aura finalement permis de mieux cerner l’identité trouble de cette décennie de transition qui aura fait tomber les Twin Towers et remis pas mal de compteurs à zéro. Pour fêter sa première année d’existence, Eldorado dresse le bilan en 100 disques (et plus, si affinités) de ces dix premières années du 21e siècle...

Depuis les années 60, VAN DYKE PARKS est l’une des figures les plus incontournables de la musique américaine. Collaborateur de Brian Wilson, producteur et arrangeur pour Phil Ochs et les Mothers Of Invention, cet esthète brillant qui fut pour beaucoup dans la redécouverte de la musique calypso est également l’auteur d’une poignée d’albums mythiques comme Song Cycle et Discover America. Rencontre avec un artiste d’un autre temps dont la griffe d’arrangeur est désormais aussi prisée que celle d’un grand couturier.

La première fois que Jon Spencer avait surgi avec HEAVY TRASH, les amateurs du Blues Explosion avaient pensé à une aimable distraction de l’œuvre au noir du ténébreux combo new-yorkais. Aujourd’hui, pourtant, alors qu’Heavy Trash publie son troisième album, le superbe Midnight Soul Serenade, une évidence s’impose : ce groupe en pleine maturation est fait pour durer. Pour Eldorado, Jon Spencer démonte les rouages de ce rutilant bolide vintage.

Groupe culte du mouvement tropicaliste, OS MUTANTES vient de mettre fin à trente-cinq ans de silence discographique avec la sortie de Haih Or Amortecedor. Sérgio Dias, membre fondateur de la formation vénérée par David Byrne, Devendra Banhart, Beck et Kurt Cobain (qui était tellement fan qu’il avait demandé aux Mutantes de se reformer et d’ouvrir pour Nirvana lors de leur tournée brésilienne en 1993), revisite une saga traversée par l’agitation politique, les drogues psychédéliques et la maladie mentale.

De retour après un premier album particulièrement séduisant et une tournée marathon, CLARE AND THE REASONS décoche une flèche étincelante dans les cieux de la pop américaine contemporaine. Grand disque et grand bond en avant, à la fois ambitieux et accessible, Arrow promène sa grâce et son élégance au fil de treize chansons rêveuses, signées par une auteure compositrice majeure, un arrangeur et des musiciens en pleine possession de leurs (immenses) moyens.