Le château des ducs de Bretagne démontre une nouvelle fois, cet été, les liens étroits qui l’unissent au Japon. Il accueille pour deux mois près de 160 œuvres de Katsushika Hokusai, provenant quasi toutes de la collection du musée Hokusai-kan d’Obuse, près de Nagano, et qui pour l’essentiel ne sont jamais sorties du Japon. Ce musée est né des séjours du peintre à Obuse à la fin de sa vie, au cours desquels il a créé certaines de ses plus sublimes peintures ainsi que des décors inestimables. Bertrand Guillet, directeur du musée d’histoire de Nantes, revient sur l’histoire et les qualités de cette collection extraordinairement riche en peintures et sur la conception d’un parcours thématique qui explore la genèse de l’œuvre du « vieux fou de dessin ».
Hokusai
La vague Hokusai déferle sur Nantes
Edo dans l’œil de Hokusai
Maître de l’estampe japonaise née dans les années 1760 avec la technique du nikishi-e, Hokusai a appris et exercé son art dans un Japon traversé par des bouleversements sociaux et économiques dont l’édition illustrée, en pleine effervescence, offre un miroir.
Variations sur le Mont Fuji
Véritables sommets dans l’histoire de la gravure, les Trente-six vues du mont Fuji et les Cent vues du mont Fuji créées par un Hokusai septuagénaire ont également porté l’art du paysage à un point de perfection. L’équilibre entre l’unité du motif, silhouette immémoriale, et ses différents visages est au cœur de cet hommage à la montagne sacrée.
Images d’eau
Cascades, ponts et rivières
Bijin-ga
Aux environs de ses 50 ans, Katsushika Hokusai s’est brièvement confronté à un genre de représentation qui avait déjà connu au Japon bien des maîtres, celui de la beauté féminine. Il s’en est approprié les codes avec une suprême élégance et un sens merveilleux du détail.
Peindre la faune et la flore
Katsushika Hokusai fut, avec Utagawa Hiroshige, un maître incontesté des estampes de kachō-ga. Il a mis une subtile inventivité formelle au service de ce genre extrêmement codifié.