De tous les cadavres abandonnés dans les contre-allées du pouvoir giscardien , celui de Robert Boulin est parmi les plus encombrants ! Près de quinze ans après la disparition du ministre, les conditions de sa mort ne sont toujours pas élucidées. Comme il est habituel en de telles circonstances, chacun possède sa vérité. Elle est affaire d'opinion, de conviction parfois... Pourtant, aujourd'hui encore, les questions sans réponse demeurent nombreuses. Selon une expression policière, " trop de portes sont restées ouvertes" !
Les morts mystérieuses
Robert Boulin, suicide ou assassinat ?
Pierre Bérégovoy, la fin d’un clerc obscur
Pierre Bérégovoy s'est suicidé le 8 avril 1992 aux environs de 15h20. Il a été assassiné dans l'après-midi du 13 juillet 1993. Entre-temps, il est mort, le 1er mai 1993, peu après 18 h. Ce 8 avril 1992, à l'invitation de Henri Emmanuelli, président de l'Assemblée nationale , Pierre Bérégovoy, désigné six jours plus tôt par François Mitterrand pour succéder à Edith Cresson comme Premier ministre , monte à la tribune pour prononcer ce que l'on appelait autrefois un discours d'investiture et que, sous la Ve République, on nomme - formule plus abrupte - la déclaration générale du gouvernement.
L’exécution du prince de Broglie
Avril 1980 : l'Assemblée nationale vote une motion, présentée par le parti socialiste, visant à renvoyer Michel Poniatowski devant la Haute Cour de Justice. Le bureau de l'Assemblée nationale, sous la présidence de Jacques Chaban-Delmas, nomme une commission, présidée par Gérard Longuet, pour déterminer si la Haute Cour est fondée à se saisir du dossier ... Et quel dossier ! L'ancien ministre de l'intérieur est, ni plus ni moins, accusé par le PS d'avoir commis des fautes gravissimes dans l'affaire relative à l'assassinat du prince de Broglie. Selon les socialistes, il aurait pu sauver son ami car il savait celui-ci menacé ! Pour comprendre comment l'on en est arrivé là, il est nécessaire d'examiner le déroulement du crime et l'enquête qui l'a suivi.
Mais qui donc a tué Duprat ?
Le samedi 18 mars 1978, François Duprat, 37 ans, qu'on peut alors considérer comme le bras droit de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national, quitte le village où il résidait à proximité de Rouen au volant de sa voiture, en compagnie de sa femme, au matin. il est alors candidat aux élections législatives de 1978. il roule en direction de Caudebec. il s'arrête pendant son trajet pour aller acheter des journaux, tandis que sa femme s'absente elle aussi un moment. Quand il repart, la voiture explose un ou deux kilomètres plus loin. Un engin plastique télécommandé a été en effet placé sous le siège du passager. Duprat étant très myope, c'est en effet, son épouse qui occupe la place du conducteur. Détail qui prouve que les habitudes de la victime sont parfaitement connues du (ou des) criminel).
L’affaire Audran: Chronique d’un mystérieux assassinat
"Je demande aux avocats des parties civiles de transmettre nos excuses aux victimes et aux familles des victimes ...". Telles sont les dernières paroles du président Jacob qui , en novembre 1993, dirige les débats de la cour d'assises de Paris, devant laquelle comparaissent les quatre figures historiques du groupe Action Directe pour y être jugées de complicité dans l'assassinat du général Audran. Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron, ayant tour à tour récusé leur avocat, le procès a été renvoyé à une prochaine session. Le voile opaque qui , depuis près de neuf ans, entoure les circonstances de ce meurtre ne se déchirera pas encore, meurtre qui constitue l'archétype d'une mort mystérieuse.
Affaire Pelat: Pour une poignée de milliards
Patrice venait de reconduire Armand Mestral à l'ascenseur. Puis il est retourné dans sa chambre. Puis il est resté un moment contre le mur. Puis il est tombé ... Pour lapidaire qu'il soit, ce reportage de la mort d'un milliardaire vaut son pesant d'or. Son auteur n'est autre que François Mitterrand, président de la République, contant ainsi les derniers instants de son ami Roger-Patrice Pelat, le 7 mars 1989, à !'Hôpital américain de Neuilly.
Robert Maxwell : Tout ce qu’on ne veut pas savoir
En novembre 1991, Jan Ludvik Hoch, beaucoup plus connu sous le nom de Robert Maxwell, réunissait à la fois toutes les conditions pour trépasser de mort dite "naturelle" toutes les conditions pour se faire assassiner et toutes les conditions pour se suicider. Lorsque, le 5 novembre, son gigantesque corps fut repêché dans l'Atlantique-Sud par un hélicoptère des services de sauvetage espagnols, le champ était donc ouvert à toutes les suppositions. Plus de deux ans plus tard, il le reste, et tout porte à croire qu'il le restera.
La mort de Kennedy: la vraie, la seule piste
"Bien des théories furent imaginées, au cours des années, accusant tour à tour la CIA, le FBI, le vice-président Johnson, les pétroliers texans , la John Birch Society , la mafia, d'anciens membres de l'OAS ou des groupes marxistes. Toutes se sont effondrées." Ces lignes sont extraites de la dernière page de couverture du livre de Dominique Venner : L'Assassin du président Kennedy. Ce livre a été publié en 1989.
Marilyn : La “star” assassinée
Les légendes, même soigneusement entretenues par un "establishment" particulièrement féroce et par un clan au pouvoir utilisant sans le moindre scrupule toutes les ressources de l'appareil d'Etat, vivent parfois moins vieilles que leurs victimes. Norma Jean Baker Mortensen, devenue à tout jamais Marilyn Monroe, avait trente-six ans lorsqu'elle trépassa dans sa maison de Los Angeles, dans la nuit du 4 au 5août1962. A peine plus d'une trentaine d'années plus tard, plus personne n'ose sérieusement nier que la pulpeuse vedette de Bus stop, de Certains l'aiment chaud et de Sept ans de réflexion a été froidement assassinée. Et ce, sans doute, sur un ordre venu de très haut.
L’affaire Mecili
Paris, avril 1987: depuis plusieurs mois, Ali Mécili est inquiet. Avocat d'origine algérienne, il s'est engagé très jeune dans les rangs du FLN lors de la guerre d'indépendance. A l'issue de celle-ci, il s'est rebellé contre l'autoritarisme du nouveau régime dont il est devenu l'un des premiers opposants, aux côtés d'une figure emblématique de la révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed. Deux ans plus tôt, au mois de décembre 1985, il a été l'artisan du rapprochement entre Ait Ahmed et l'ancien président Ben Bella. Oubliées les rancunes des années 60 : le régime incarné par Mohamed Chadli Benjedid court à sa perte et il devient urgent de trouver une alternative. L'Algérie doit être dirigée par un gouvernement de rassemblement !