La fierté créatrice

Exposées aux éléments et, pire, aux vandales, les oeuvres d’art public ont souvent la vie dure. En témoigne Écritures, une sculpture-fontaine de Monique Giard installée à Sainte-Thérèse. Sa récente restauration, qui lui a redonné son lustre d’origine, devrait en outre mieux la préserver des futures agressions.

On tend à les négliger. Pourtant, les dépendances en disent long sur notre passé. Ces petites et grandes constructions méritent nos meilleurs soins tout autant que de nouvelles vocations.

Plus que d’un désir d’accumuler trésors et pièces rares, la collection beaux-arts du Séminaire de Québec est née d’une volonté de passer par l’art pour favoriser l’acquisition de connaissances et la compréhension du monde. Pour la découvrir, rendez-vous au Musée de la civilisation avant mars 2015.

« La fierté, condition sine qua none de survie d’une collectivité. »

Au Québec, des communautés se démarquent en faisant de leur patrimoine un levier de développement. Particularités locales, projets rassembleurs et population impliquée deviennent autant de moteurs qui dynamisent le milieu, tout en lui donnant une raison d’exister. Et de briller.

Fred Pellerin a fabuleusement fait retentir le patrimoine immatériel de Saint-Élie-de-Caxton à travers le Québec, et bien au-delà. Mais la québécitude a-t-elle vraiment droit de cité dans le concert des voix nationales ? Pour Continuité, le conteur a accepté de parler de la question de l’identité telle qu’elle est vécue (ou in-vécue) et telle qu’elle se dit (ou se dé-dit).

Baie-Saint-Paul a fait de la culture un moteur de développement. Elle est même devenue l’image de marque

Depuis une dizaine d’années, la grande Traversée de la Gaspésie anime les villages et met en valeur les paysages gaspésiens. Désormais établi, l’événement suscite la fierté et l’engagement des résidents, en plus d’attirer les visiteurs.

Dans Bellechasse, quatre municipalités ont uni leurs forces pour assurer leur avenir dans une perspective de développement durable. Fières de leurs paysages et de leur culture rurale, elles ont fédéré leurs voix pour concrétiser un projet prometteur pour tout le territoire.

À Deschambault-Grondines, le patrimoine est ancré dans les moeurs. Depuis plus de 40 ans, des citoyens passionnés alimentent la flamme, explorent les possibilités, renouvellent la lecture et les vocations d’un patrimoine matériel et immatériel qui enrichit le milieu au quotidien. Et le plus beau, c’est que la communauté en apprécie la valeur.

Une singulière pluralité

Depuis 35 ans, Michel Prévost lutte pour préserver et faire connaître le patrimoine franco-ontarien et outaouais. Retour sur ces années d’engagement.

Préserver et mettre en valeur le patrimoine de son milieu, renforcer l’identité de la communauté en stimulant sa fierté exigent un engagement soutenu et une opiniâtreté à tout crin. Mais vient toujours un moment où il faut passer le flambeau pour que perdure le mouvement. Afin de prendre le pouls de cette nécessaire relève, Continuité a réuni des jeunes engagés à relever le défi.

En plein milieu du golfe du Saint-Laurent, à côté des îles de la Madeleine, se trouve un îlot qu’on appelle le Corps-Mort. Sa forme inquiétante évoque un corps étendu de tout son long. On dit qu’il serait l’oeuvre de Satan...

En 2010, 50 ans après sa fermeture, le Marché Saint-Jacques retrouvait ses étals, ses produits frais, ses odeurs attirantes. Si ce retour aux sources augure bien pour sa conservation à venir, les transformations qu’il a subies l’ont cependant privé de plusieurs caractéristiques distinctives.